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Une majorité de Français souhaiterait pouvoir pour mourir a domicile, une situation bien loin de la réalité

Mourir chez soi un souhait majoritaire mais une situation peu frequenteAlors que les sujets sur l'ethnicité et la fin de vie restent un de ces sujets brûlants actuellement en discussion au Parlement et dans l'actualité avec le dossier Vincent LAMBERT. Une dernière enquête d'opinion qui vient d'être publiée par l'INED. Cette étude « Fin de vie en France » fait ressortir que la majorité des personnes souhaitent mourir chez elles, mais un quart seulement le font causé par le fait, le maintien à domicile se raréfie à l'approche du décès. Une enquête qui permet notamment retracer le parcours résidentiel et médical avant le décès.

Cette étude réalisée par de l'Institut national d'études démographiques (Ined), consacrées à ces derniers décès, a permis de retracer les circonstances de fin de vie en interrogeant des médecins, à partir d'un échantillon représentatif de près de 15.000 de personnes de plus de 18 ans des décès survenus en décembre 2009. Démontrant que quatre décès sur cinq surviennent de façon non soudaine à la suite d'un parcours, résidentiel (domicile ou maison de retraite) et médical.

Ces auteurs démontrent que les Français à pouvoir réellement réaliser leurs souhaits de mourir a domicile ne représentent en France que 26 % des décès de façon soudaine ou non. Une proportion qui atteint même 20 % au Royaume-Uni ou 18 % en Norvège contre 24 % aux États-Unis. Plusieurs raisons à cela l'hospitalisation et la dépendance étant les deux principales.

Dépendance et hospitalisation principales facteurs...

La raison la plus souvent évoquée est la complexité des soins qui rend souvent le maintien à domicile impossible, notent les auteurs, Sophie PENNEC et ses collègues, qui se sont penchés sur les lieux de vie au cours du mois précédant les décès non soudains, afin de mieux comprendre pourquoi rester chez soi est finalement peu fréquent au dernier stade de l'existence. La famille souhaite d'ailleurs dans 55% des cas que les personnes en fin de vie soient prises en charge à l'hôpital, et dans 31% des cas en maison de retraite.

Ainsi quatre semaines avant leur mort, 45 % des personnes vivent à domicile, en cas de décès non soudain ce taux décent a 18 %. L'hôpital et y décéder étant le parcours le plus fréquent (30 %), passer l'ensemble du dernier mois de l'existence chez soi l'est deux fois moins (14 %). Le départ de l'hôpital pour regagner son domicile est beaucoup plus rare (2 %). La complexité des soins rend souvent le maintien à domicile impossible, ce qui motive le transfert à l'hôpital. C'est de fait la raison la plus souvent évoquée pour justifier le non-respect du souhait de certains patients de décéder chez eux.

Le poids des familles...

« Les médecins témoignent de la forte mobilisation de l'entourage familial de leurs patients en fin de vie. Quasiment toutes les personnes maintenues à domicile ou transférées à l'hôpital (96 %) ont reçu des visites au cours de leur dernière semaine d'existence », soulignent par ailleurs les auteurs.

Famille et amis sont plus souvent présents au moment du décès lorsqu'il a lieu à domicile plutôt qu'à l'hôpital : à domicile, les proches sont les seuls présents dans 44 % des cas, et ils sont assistés de professionnels dans 26 % des cas. Décéder à domicile en la seule présence de soignants est très rare (5 %).

Stéphane LAGOUTIÉRE

Source : AFP

Qui sont les bénéficiaires des aides sociales alloué par les départements

Repartition des prestations de l aide sociale departementale au 31.12.2013Alors que l'AAH se situe a 800.45 €, et que celle ne seront pas revalorisé au 1er juillet prochain. La DRESS publie, aujourd'hui une enquête une nouvelle étude sur : les bénéficiaires de l'aide sociale départementale en 2013.

Mais quelles sont les prestations allouées par les départements aux personnes handicapées à domicile ou dans les établissements ? Tour d'horizon des derniers chiffres en France métropolitaine dans les départements d'outre-mer à l'exception de Mayotte sur le PCH, ACTP, ACFP, ASH...

Ces mêmes départements qui ont le 12 juin dernier, alerté l'État sur les nombreuses difficultés de faire face a la progression de ces dépenses risquant à terme selon l'ODAS une faillite du système (v.article).

Fin 2013, précisent les auteurs de cette étude, 3,8 millions de prestations ont été attribuées au titre de l'une de ces quatre formes d'aide1). Si la part l'important depuis 2009, revient aux aides liés à l'insertion, avec 44 % notamment au titre du RSA, les personnes âgées arrivent en second position avec 39 % des prestations soit 1.4 million d'aide. Contre 8 % de l'aide sociale dédiée à l'enfance soit 308 000 prestations, les personnes handicapées représentent 10 % soit 382 000 allocataires. Voici comment elles sont réparties.

ACTP et ACFP : Des aides sociales qui ont évoluée...

Avant 2006, deux allocations compensatrices étaient proposées l'ACTP et l'ACFP, un dispositif qui a été progressivement modifié du fait de la loi de 2005 et l'instauration du PCH. l'ACTP était allouée aux personnes dont la situation nécessitait l'aide effective d'une tierce personne pour les actes essentiels de l'existence ou à celles contraintes à des frais supplémentaires liés à leur handicap dans le cadre de l'exercice d'une activité professionnelle. Comme la prise en charge de frais de transport, d'achat ou d'aménagement de matériel, de locaux, de véhicule...

Les bénéficiaires de l'ACFP devaient alors exercer une activité régulière doit exercer une activité régulière, en milieu protégé ou en milieu ordinaire, à temps plein ou à temps partiel. Un nombre estimé aujourd'hui a à 2% la part des personnes handicapées ayant une activité professionnelle et bénéficiaire de l'ACTP en 2013, soit moins de 1 500 personnes sur 84 départements. Des bénéficiaires de moins de 60 ans en établissement ou à domicile qui ont préféré conserver le l'ACTP, ne pouvant se cumuler avec le PCH mis en place après 2006.

PCH : Mise en place d'un nouveau système...

Après 2006 et le vote de la loi de 2005, le PCH fait son apparition et concerne aujourd'hui représente 46 % des aides aux personnes handicapées au 31 décembre 2013 soit 176 000 personnes de moins de 60 ans, contre 44 % en 2012. Une prestation pouvant être attribuée a toutes personnes en vue de compenser les besoins d'aide humaine ou technique liés à son handicap.

Des enfants de moins de 20 ans a domicile ou en établissement représentent 6% et 5% de l'ensemble des bénéficiaires. Un PCH qui fin décembre 2013, était trois fois plus important que de bénéficiaires de l'ACTP (53 000). Au total, ces deux prestations représentent 60 % de l'ensemble des aides accordées aux personnes handicapées en 2013 et concernent 0,5 % de la population des personnes de moins de 60 ans.

Résident en établissement quels aides ?

Nombreux sont ceux qui ne peuvent pour différentes raisons être maintenus en milieu ordinaire, ces personnes en situation de handicap peuvent néanmoins prétendre a des aides des départements. Qu'il s'agisse d'une prise en charge en structure médico-sociale avec ou sans hébergement ou encore chez les particuliers.

Ils sont ainsi 167 000 a bénéficier de ces aides, des aides dont le nombre ne cesse de progresser même si celle-ci sont légèrement moins nombreuse en 2013 + 2 % contre +6 % en 2012. L'aide sociale à l'hébergement (ASH) représente une part prépondérante (66 %) des aides versées aux personnes handicapées ne résident pas à leur domicile.

Des établissements d'accueil et d'hébergement pour adultes handicapés financés partiellement ou totalement par l'aide sociale sont de trois types : les foyers d'hébergement ou foyers d'accueil polyvalent, les foyers occupationnels et les foyers d'accueil médicalisés.

Qui sont les résidents des établissements ?

Fin 2013, 111 000 personnes handicapées bénéficient de l'aide sociale à l'hébergement (ASH), soit une progression de 3 % en un an, contre 4 % en 2012. 38 000 d'entre elles sont accueillies en foyer d'hébergement ou foyer d'accueil polyvalent, 40 000 en foyer occupationnel, 20 000 en foyer d'accueil médicalisé et 13 000 en maison de retraite ou en unité de soins de longue durée.

En outre selon cette étude, 11 000 personnes en établissement continuent de percevoir l'ACTP en 2013 et près de 23 000 bénéficient de la PCH, contre respectivement 12 000 et 21 000 en 2012. Au total, 34 000 personnes en établissement bénéficient de l'une de ces deux aides, soit une progression de 3 %, beaucoup plus faible que l'année précédente (+19 %).

Par ailleurs, les solutions alternatives à l'hébergement en établissement telles que l'accueil de jour ou le placement familial concernent une minorité de bénéficiaires (6 % de l'ensemble des aides accordées aux personnes handicapées).

Des aides à domiciles en progression...

Le nombre de bénéficiaires d'une aide à domicile au titre du handicap augmente encore en 2013 (+4 %) et à un rythme plus soutenu qu'en 2012 (+2 %) contrairement aux résidents en établissement. La part des bénéficiaires à domicile est très variable selon les départements, mais reste relativement plus élevée notamment dans le sud.

Ils étaient ainsi fin 2013, 153 000 personnes de plus de 60 ans vivant à domicile à percevoir la PCH, soit 9 % de plus qu'en 2012. Une progression du notamment a l'arrivée de nouveaux bénéficiaires, mais aussi a la diminution de ceux ayant préféré conserver l'ACTP en 2013 qui ne représente que 42 000 personnes, soit – 8 % par rapport a 2012. La hausse globale est de 5 % en un an. Ces deux aides rassemblent 91 % des bénéficiaires d'une aide sociale à domicile.

Une aide a domicile qui peut prendre deux autres formes rassemblées sous la rubrique « aide ménagère et auxiliaire de vie » précise le DRESS. Il s'agit soit de l'attribution d'un quota d'heures d'intervention d'aides ménagères ou d'auxiliaires de vie employées par un service habilité, soit du versement de l'allocation représentative de services ménagers pour rémunérer directement une employée de maison.

Dans les deux cas, la personne handicapée doit, pour en bénéficier, présenter un taux d'incapacité permanente d'au moins 80 % ou être, compte tenu de son handicap, dans l'impossibilité de se procurer un emploi. Ainsi fin 2013, 20 000 adultes handicapés reçoivent ces types d'aide, en baisse plus faible par rapport à 2012 (-1 % contre -4 % entre 2011 et 2012). Au total, ces aides représentent5 % des aides sociales départementales accordées aux personnes handicapées.

Qui sont les bénéficiaires d'une aide sociale ?

À noter que si l'aide sociale à l'hébergement ou à l'accueil bénéficie majoritairement aux hommes à 57 % contre 43 % pour les femmes. Alors que les aides ménagères ou auxiliaires de vie, l'ACTP (à domicile et en établissement) et la PCH (à domicile et en établissement) sont en moyenne versée, pour moitié, aux hommes (dont 8 % de moins de 20 ans) et aux femmes (dont 5 % de moins de 20 ans)

L'étude qui permet aussi de constater que les bénéficiaires d'une aide ménagère ou des services d'une auxiliaire de vie à domicile sont plus âgés que les bénéficiaires des autres aides à domicile ou en établissement. Seuls 7 % ont moins de 35 ans, 77 % ont 45 ans ou plus.

Les personnes de moins de 35 ans sont nettement plus nombreuses parmi les autres types d'aide, elles représentent 29 % des bénéficiaires d'une aide à l'hébergement ou à l'accueil en établissement ou en accueil de jour, 26 % des bénéficiaires de la PCH (dont 7 % concernent des moins de 20 ans) et 32 % des bénéficiaires de l'ACTP. Parmi les bénéficiaires de ces aides, la part des personnes de 45 ans ou plus est comprise entre 50 % (aides à l'hébergement ou à l'accueil) et 67 % (ACTP).

Stéphane LAGOUTIÉRE

Sources : DRESS

1) Sont bénéficiaires de prestations de l'aide sociale (aide sociale aux personnes âgées, aide sociale aux personnes handicapées, aide sociale à l'enfance, insertion).

Médicament que disent les Français ? L’Observatoire sociétal du médicament publie ces résultats

LEEM 2015_Fiche_Confiance_resumePour la 5e année consécutive, le Leem livre, au travers de son Observatoire sociétal du médicament(1), une analyse détaillée de la perception et du rapport des Français au médicament. Une étude réalisée par Ipsos, qui montre une progression de la confiance + 10 % retrouvant quasiment le niveau de 2013. « Les controverses sur le médicament, qui avaient affecté les résultats 2014, ont été beaucoup moins présent début 2015 », indique le Leem. Des bons résultats qu'il conviendra cependant de confirmer en 2016, face à des nouveaux scandales comme celui de Valproate récemment.

Une étude présentée hier, et réalisée auprès de 1 010 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogées via Internet, entre le 23 février et le 31 mars 2015. Se sentent-ils informés sur les médicaments ? Sur quels éléments en particulier ? Quelles sont les menaces qui inquiètent les Français concernant les médicaments ? L'image qu'ils ont des entreprises du médicament a-t-elle évolué ?

Toute une série de questions dont l'observatoire souhaite pouvoir se servir afin de mieux connaître et analyser la perception, les représentations, le comportement des Français face aux médicaments et leur opinion sur les entreprises du médicament.

Une nouvelle édition de l'Observatoire sociétal du médicament et des résultats pour lequel Patrick ERRARD, président du Leem estime voire renforcer certaines de ces convictions, analyse. Des Français qui sont en « attente d'une information de qualité sur le médicament, et que l'attitude de chacun à l'égard de son traitement dépend pour beaucoup du niveau d'information qui lui est donnée ».

Et d'ajouter en réponse aux accidents et autres scandale « Il y a un besoin de clarté, mais aussi d'engagement, et (...) sont assurément à même de renforcer le bon usage de ces traitements et de réduire les accidents, tout en élevant le niveau de compréhension et donc de confiance des patients à l'égard de leurs médicaments ».

Une confiance contrôlée et prudente...

Si selon ce sondage publié jeudi, 85 % des Français déclarent avoir confiance dans les médicaments (dont 9 % de tout à fait confiance), un rebond, mais qui montre tout de même une baisse notamment après les nombreux scandales sanitaires comme celui du médiator. Un médicament dans lequel ont constate que le taux de confiance le plus solide se trouve chez les plus de 60 ans avec 90 %. Une notion de confiance, moins évidente chez les 18-24 ans qui atteint tout de même, 79 % et 80 % chez les 25-34 ans.

Une hausse de confiance du médicament sous toutes ces formes qu'il s'agisse des médicaments sur ordonnance (+5 points à 93 %), sans ordonnance (+7 points à 73 %) et les médicaments de marque (+6 points à 89 %). À noter que la confiance des génériques si recommandée par la Sécurité sociale dans le cadre des politiques d'économie, obtient la plus faible progression +, 2 points soient 68 %. Une situation qui doit peut-être interroger le gouvernement sur le pourquoi et les raisons de ce manque de confiance pour 32 % des Français.

Vaccin, des Français toujours méfiants...

Si toutes les formes de médicaments enregistrent une hausse de confiance plus ou moins nette, les vaccins, la confiance reste très majoritaire, mais elle stagne, à 71 %. Le niveau de défiance (29 %) est « d'autant plus préoccupant qu'il touche toutes les catégories sociales et démographiques », observe l'étude. Une méfiance comme le démontre une récente pétition lancée sur internet qui atteint déjà plus de 500 000 signatures. « On ne joue pas avec des sujets aussi importants que la vaccination, on n'attise pas les craintes », avait déclaré fin mai Mme Touraine, soulignant que la « responsabilité » d'un médecin, « c'est de rassurer, d'expliquer et non pas d'inquiéter et de faire peur ».

Une méfiance essentiellement du a la présence dans les vaccins notamment « des sels d'aluminium », un produit qui pourrait disparaître avec la possibilité actuellement a l'étude par le Centre de l'INSERM de Marseille, d'une technique d'administration de vaccin utilisant le laser pourrait rendre obsolète la piqûre et, surtout, les adjuvants conçus pour booster la réponse du système immunitaire.

Maladies sans traitements et interaction médicamenteuse

Quand on les interroge sur les risques qu'ils redoutent le plus, les Français répondent majoritairement avoir peur de souffrir un jour d'une maladie dont on ne connaît pas le traitement (65 %), avec une crainte particulière exprimée à l'égard de la résistance aux antibiotiques (60 %). Puis viennent les interactions médicamenteuses : 61 % des Français craignent de devoir prendre un grand nombre de médicaments et redoutent des risques d'interactions ; 50 % ont peur de mélanger des médicaments qui ne vont pas ensemble. Six Français sur dix qui ont encore un de leurs parents ou grands-parents affirment d'ailleurs faire attention aux médicaments pris par leurs parents et près d'un sur deux par leurs grands-parents.

Des Français en attente d'information...

Au moins six Français sur dix se déclarent mal informés sur le médicament, quel que soit le sujet abordé. On note même une détérioration en ce qui concerne les effets secondaires : 62 % des Français se déclarent mal informés (+ 7 points). Même s'il reste toujours minoritaire, le sentiment d'information progresse néanmoins dans certains domaines comme la sécurité des médicaments avec 30 % des Français s'estime bien informée, ou le fonctionnement de la recherche dans le domaine des médicaments soit 20 %. Des taux exprimant la réelle interrogation des Français ont cet égard.

À noter cependant que la notice des médicaments jouit toujours d'une forte crédibilité en matière d'information : 87 % des Français lui font confiance soit 3 points de plus qu'en 2014. C'est un outil de réassurance important quel que soit le type de médicament : avec ordonnance (90 %) ou sans ordonnance (91 %), princeps (91 %) ou générique (92 %).

En termes de crédibilité, les laboratoires pharmaceutiques se situent, quant à eux, à 49 % (+ 6 points vs 2014), au même niveau que les livres publiés sur les médicaments (49 %) et légèrement devant les lanceurs d'alerte (45 %). Les associations ayant baissé.

Enfin dans un contexte d'accumulation de controverses sur le médicament en France depuis 2011, des marges de progression demeurent sur la perception des items plus « corporate » : en effet, seule une minorité des Français estime que les entreprises du médicament sont éthiques (37 %) et transparentes (18 %).

Stéphane LAGOUTIERE

L’action sociale et son financement par les départements au bord de la faillite, selon une étude de l’Odas

Evalution des_depenses_et_de_la_charge_d_action_sociale_de_1984_a_2014Un mois après son élection à la tête de l'association des départements, Alain BOSSEREAU voit ses craintes confirmées sur la difficulté et la pérennité du financement des dépenses sociales. Des craintes confirmées à l'occasion de la présentation d'une étude de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (Odas). 

Une étude qui souligne que les départements dans leur grande majorité, ne seront plus en capacité d'« équilibrer leur budget dans un proche avenir ». Une situation confirmée déjà pour les comptes 2013, intitulés « Les départements dans l'impasse ».

Cette nouvelle étude intitulée "Les dépenses départementales d'action sociale en 2014 : le doute n'est plus permis", ne fait que confirmer celle publiée récemment par l'ADF face à la montée en puissance des dépenses sociales. Une situation qu'a exposée le délégué général de l'Odas, Jean-Louis SANCHEZ, précisant que la croissance des dépenses sociales des départements ne permettra plus d'équilibrer leurs budgets « dans les deux ou trois prochaines années » sans une « profonde réforme » des modes de financement des allocations de solidarité. « Nous sommes extrêmement inquiets », aura-t-il souligné.

Des dépenses sociales pour un coût de 35 Mds€

Confrontés année après année à la croissance de leurs dépenses sociales, qui représentent environ 60 % de leurs dépenses totales de fonctionnement. Les départements essaient de compenser cette hausse par Depense nette par domaine et charge nette d action sociale en 2001 et entre 2012 et 2014des recherches d'économies hors du champ social, mais aussi dans la gestion des établissements et services, et dans les dépenses "non obligatoires" liées à la prévention, a expliqué Claudine PADIEU, directrice scientifique.

Une situation qui aura ainsi permis de contenir l'augmentation des dépenses nettes à 4,3 % (1,4Mds€ de dépenses en plus par rapport à 2013), malgré la forte progression du RSA. La charge nette (dépense nette moins les concours de l'État), augmente de 5,2 %. Au final pour 2014, les départements auront dépensé 35 Mds €, pour l'action sociale (protection de l'enfance, RSA, personnes âgées, handicapées), soit une hausse de 4,3 % par rapport à 2013.

Parmi les plus fortes dépenses, ce ne sont pas celles des personnes handicapées, qui arrivent en deuxième position (+4,1 %), ou celles des personnes âgées (+1,8 %) avec notamment l'Allocation personnalisée à l'autonomie (APA), et la protection de l'enfance (+1,4 %). Mais celle des dépenses nettes imputables au RSA, enregistrant la plus forte augmentation (+7,6 %).

Evalution de la depense nette de soutien aux personnes handicapeesUne progression qui s'explique a fois notamment par le transfère au département depuis 2004, de la gestion et le financement du RMI (revenu minimum d'insertion), devenu RSA en 2009. Cette allocation pour personnes sans ressources est distincte du RSA "activité", qui sert de complément à un petit salaire et qui est pour sa part en cours de réforme. Mais surtout par le fait que le taux de compensation par l'État au titre du financement du RSA était supérieur à 90 % à la création de cette allocation en 2009, il n'est plus aujourd'hui que des deux tiers, selon l'Odas, qui réclame une compensation à 100 %. L'Odas craint, si rien n'est fait, que « les départements ne doivent renoncer à leurs efforts de prévention de la dépendance », qui consistent actuellement à développer l'APA à domicile pour les personnes les moins dépendantes.

Un avenir difficilement pérenne...

Si en 2014, l'État aura effectivement octroyé des recettes complémentaires en application du Pacte de confiance et de solidarité établi avec les collectivités territoriales pour un montant de 1.5 Mds€, celui n'aura permis que compenser l'augmentation de la charge nette en 2014, mais « cette mesure ne permettra pas de répondre de façon pérenne aux difficultés des départements », relève l'étude. « Sans évolution du mode de financement de leurs compétences obligatoires, les départements ne pourront plus, dans leur grande majorité, équilibrer leur budget dans un proche avenir », affirme l'Odas.

La Rédaction

Source : AFP / Communiqué

L’importance des conditions de vie antérieure pour les enfants adoptés notamment handicapés

Image de Couverture du Guide pour les Conseils de famille des pupilles de l Etat ©EFASelon une étude que vient de publiée réalisé pendant un an d’avril 2013 a 2014, par la fédération d'associations départementales Enfance et Familles d'adoption présentées hier 4 juin lors d'un colloque à Paris. Des enfants adoptés qui ont des résultats scolaires moins bons que leurs frères et soeurs nés au sein des familles adoptives, en raison des problèmes de santé ou de maltraitance qu'ils ont pu connaître antérieurement. Concluant cependant que ces enfants ont « une insertion sociale comparable » à leur fratrie d'adoption.
 
Cette étude qui concerne le parcours scolaire, mais aussi l'orientation professionnelle, l'insertion sociale, les discriminations, l'identité, l'accès aux origines, le rôle des parents, des adoptés et des professionnels. de 1.450 jeunes de 15 à 30 ans. 83 % sont des adoptés (nés en Amérique latine, Afrique, Asie, France et Europe de l'Est) et 17 % les enfants biologiques de la famille. Des questionnaires distincts ont été remplis par les parents (807 familles pour 1.242 jeunes) et les jeunes (659 ont répondu dont 208 sans leur famille).Seuls 52 % des enfants n'ont eu aucun risque (ni carence affective ni problème de santé précoce).
 
Des problèmes de santé pour un tiers des adoptés
L’échantillon démontre ainsi que  32 % des adoptés sont concernés par au moins un problème de santé (séquelles de malnutrition ou de traitements médicaux, hospitalisation de plus d'un mois ou handicap mental), contre 11 % des "biologiques". Ces problèmes concernent davantage les enfants nés en Europe de l'Est et en France, mais moins ceux nés en Asie.
 
La maltraitance autre source de difficulté pour un tiers
Tandis que les enfants ayant souffert avant leur adoption de maltraitance, d'accueils successifs ou ayant vécu dans la rue encourent aussi des risques de carence affective. La maltraitance est « probable ou certaine » pour 30 % des adoptés et toucherait jusqu'à un sur deux de ceux nés en Amérique latine ou Europe de l'Est. « Dans d'autres régions du monde, elle est peut-être passée sous silence », a souligné auprès de l'AFP Janice PEYRE, présidente d'honneur de la fédération. Des maltraitances qui peuvent la aussi à l’ origine de handicap psychique chez l’enfant.
 
« Une insertion sociale comparable » à leur fratrie d'adoption.
L'étude montre cependant que "les familles ont su apporter un étayage et une valorisation de soi aux enfants adoptés", a souligné Mme PEYRE. Ainsi, 89 % des adoptés (contre 93 % de leurs frères et soeurs d'adoption) ont une bonne ou très bonne estime d'eux-mêmes et 68 % (contre 84 % des "biologiques") sont satisfaits de leur vie.
 
Alors que 92 % des "biologiques" sont orientés en filière générale, ce ne sont que 50 % des garçons adoptés et 65 % des filles qui le sont. Enfin 90 % des "biologiques" ont au moins le baccalauréat, ce qui est conforme aux statistiques concernant les enfants de cadres (les familles adoptives sont d'un niveau social supérieur à la moyenne nationale). Pour les adoptés, le taux est de 53 %, ce qui correspond à la moyenne nationale.
 
Cependant, si on considère les adoptés sans problème de santé précoce ni risque de maltraitance, et n'ayant pas redoublé en primaire (ce qui peut être un indicateur de problèmes inconnus des parents adoptifs), la proportion de bacheliers atteint 70 %.
 
L'étude considère que «les jeunes adoptés ont une insertion sociale comparable» à leur fratrie d'adoption (au vu des sorties, activités sportives et amicales), malgré des discriminations négatives ressenties par 65 % des jeunes qui s'estiment d'apparence étrangère.
 
Les jeunes savent qu'ils peuvent compter sur leurs parents à plus de 80 %, mais seuls 54 % des adoptés sont certains de pouvoir compter sur les autres membres de la famille, contre 73 % pour les "biologiques". 55 % des adoptés considèrent n'avoir qu'une seule famille, celle d'adoption, tandis que 26 % relient famille de naissance et famille adoptive. Près d'un jeune adopté sur cinq (19 %) a cependant le sentiment de n'appartenir à aucune famille.
 
Reste que le soutien des parents adoptifs est important quand les jeunes adoptés entreprennent des démarches vers leurs origines, « démarches presque toujours positives pour les adoptés, et pour leurs familles de naissance et adoptives », conclut Janice PEYRE.
La Rédaction avec l’AFP

8 dirigeants sur 10 estiment que l’acte d’embaucher des personnes handicapées est jugé difficile

Conférence réseau humain au MEDEFÀ l'occasion de la présentation des résultats de l'enquête IPSOS, « Handicap et Entreprise », Jean-Baptiste HIBON, entrepreneur lyonnais, lance la nouvelle plate-forme web personnes représentatif de la population française, selon une enquête d'Ipsos réalisée par téléphone du 1er au 09 septembre 2014 auprès d'un échantillon représentatif de 298 dirigeants et responsables d'entreprises de 10 salariés et plus...Ainsi 8 patrons sur 10 estiment que l'acte d'embaucher des personnes handicapées est jugé difficile quel que soit la taille et le secteur d'activité de l'entreprise.

Lire la suite...8 dirigeants sur 10 estiment que l’acte d’embaucher des personnes handicapées est jugé difficile

60% des Français contre le don d’organes automatique

Don d organe enquete Le Lynx.frAlors que le projet de loi de Santé est en première lecture au Sénat, un amendement adopté le 14 avril défraie la chronique. Ce dernier prévoit qu’à partir de 2018, le prélèvement d’organes sur une personne décédée sera automatique.

Seule exception, si elle figure sur le registre national des refus. Devant tant de contestataires, cet amendement pourrait être mis à mal. Il reste pourtant fortement soutenu par le Député Fernand SIRÉ, qui a déposé un amnendement pour les patients en fin de vie, un proposition soutenu par le Collectif Inter-Associatif sur la Santé (CISS).

C’est un amendement relatif au projet de loi de santé portée par Marisol TOURAINE qui fait couler beaucoup d’encre. Adopté le 14 avril en première lecture à l’Assemblée nationale, ce dernier stipule qu’à partir de 2018, le prélèvement d’organes sera automatique chez tous majeurs décédés à moins que son nom figure sur le registre national des refus. Ce serait donc une vraie avancée…

Pourtant d’après les chiffres de l’Agence de la biomédecine parues en 2013, 52 330 personnes sont porteuses d’un greffon fonctionnel. Et l’enquête commandée la même année par « Greffe de vie », montrait que que 80% des Français étaient favorables à donner un organes pour eux-mêmes.

Mon corps m’appartient

Apparemment, la situation est tout autre lorsqu’il faut décider ou non, pour une personne décédée, de donner l’un de ses organes pour sauver une vie. Preuve en est puisque d’après un sondage réalisé par Le Lynx.fr auprès de 722 personnes qui ont donné leur avis dans ka newsletter d’avril 2015, près 60% des sondés sont opposés aux dons d’organes automatiques.

Pour ces opposants, le corps est perçu comme un espace profondément intime, parfois spirituel (c’est contre ma religion), mais il est primordial avant toute décision politique de consulter le peuple. Avec cet amendement, il faut craindre certaines dérives graves visant à désacraliser le corps humain. Allons-nous devenir des machines en pièces détachées ? Pire encore, pourquoi ne pas sacrifier certains citoyens pour greffer des organes à des gens riches ?

Dans un entretien accordé au journal La Croix, le Dr Jean-Marie FAROUDJA, à la tête de la section éthique et déontologique au Conseil national de l’Ordre des médecins, conclut que cela « pourrait remettre en cause le dialogue avec les familles lors de circonstances très douloureuses ».

Vers une généralisation du don d’organes

Schema et parcours du Donneur de Don d organesPour les partisans, le don d’organes est une étape nécessaire pour sauver des vies. Ils soulignent que : « Les gens ne verront plus que l’intérêt de la chose et le don entrera alors naturellement dans les mœurs ». Grâce à la solidarité et la générosité, les internautes démontrent que : « c’est un geste social qui ne coûte rien ».

Rien n’est plus précieux que la vie ! Notre mort permettra de donner l’espoir à une autre personne. Avec un tel sondage, cet amendement risque d’être abrogé alors que le projet de loi de Santé n’est qu’en cours de lecture au Sénat.

Convaincu que il convient d'amplifier le dons d'organe et d'inciter les Français dans cette voie, un avis partage par les associations comme, le CISS, le député Fernand SIRÉ, avait déposé un amendement le 5 mars 2015,dans le cadre de la proposition de loi créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie visant à donner la possibilité à toute personne qui souhaite faire don d'éléments de son corps après sa mort, en vue de greffe, de faire apparaître sa volonté par une mention inscrire sur sa carte vitale. Un amendement qui sera pourtant rejeté.

Un sondage qui ne semble pas véritablement refleté la pensé des français et qu'il convient donc de prendre avec prudence, surtout si ont y ajoute celui également publié sur la question par Ipsos ou la grande majorité des Français serait pour le don d'organes, mais seule une personne sur deux communique effectivement son choix.

Une situation inquiétante qu'il convient de résoudre

En France, en 2013, près de 19 000 personnes avaient besoin d’une greffe mais seulement 5,123 greffes ont été réalisées selon l’agence de biomédecine. D’après les équipes médicales, on arrive aujourd’hui à un taux de survie de 85 % à 90 % pour les personnes greffées, pourtant nous faisons face à une pénurie extrême des dons. Un tiers seulement des patients qui sont en attente sont greffés. Près de 500 personnes décèdent avant d’être appelées.

Un fossé qui n'a eu de cesse de s'agrandir depuis le début des années 90, entre les malades inscrits en liste d'attente et le nombre de greffe réalisé, alors si certe la technologie avance, la greffe des trois coeurs articicielle en est la preuve le chemin reste encore pour pouvoir remplacé rein, foie, poumon, et autres organes. Une situation qui n'a cesse de se creuser, et ceci malgré toutes les campagnes de communication qui ont pu être faites en faveur du don d'organes.

La Rédaction