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Sophie CLUZEL et le premier ministre Édouard PHILIPPE reconnaissent l’importance du diagnostic dans l’autisme

Intervention Sophie CLUZEL le 3 octobre 2017 pour lors 30eme anniversaire de l'AGEFIPH Présenté officiellement le 6 avril prochain, Sophie CLUZEL, Secretaire d’État aux personnes handicapées a reconnu « l’enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme qui sera présenté le 6 avril 2018 comme annoncé par le premier ministre. Édouard PHILIPPE qui dans un tweet aura parlé de l’intervention précoce, de la scolarisation, de l’inclusion des adultes et du soutien aux familles, mais aussi de la recherche. Affirmant que la « France devait rattraper son retard »

Pour une meilleure prise en charge…
Interrogé sur Europe 1 a l’occasion de la journée de l’autisme du 2 avril 2018, la secrétaire d’État a tenue à rappeler que la nouvelle stratégie du gouvernement était de vouloir « diagnostiquer les adultes qui ont des prises en charge qui ne sont pas adaptées » faisant référence aux hôpitaux psychiatriques « où ils n'ont rien à faire ou alors dans des établissements médico-sociaux sans une bonne prise en charge parce non diagnostiqués ». L’ambition du gouvernement concernant les adultes étant à court terme sur celle d’une possibilité d’un logement inclusif et sur la nécessité d’un retour dans le monde du travail pour lequel la « France se prive de talents en n'accompagnant pas les personnes avec autisme à l'emploi ».

Un quatrième plan qui selon elle a était pris en « charge par la présidence de la république » a-t-elle souligné, afin de « replacer la recherche au coeur de notre politique publique ». Un plan qui sera présenté officiellement le 6 avril 2018 a indiqué le premier ministre sur Twitter.

La nécessité est avant tout de revenir, a insisté, Sophie CLUZEL, « aux fondamentaux qui sont les recommandations de la haute autorité de santé », rappelant lors de son intervention sur Europe 1 à l’arrêt des « fausses idées, culpabilisantes pour les mères, cesser les fausses idées sur soi-disant des écrans qui viendraient perturber les enfants ».

Les associations interpellent le gouvernement…
Dans une lettre ouverte le 6 mars dernier intitulé, « Un quatrième plan autiste : Pour ne plus décevoir les personnes autistes » de l’association autisme France, signé par sa Présidente Daniele  twitte de Edouard PHILIPPE sur l autismeLANGLOYS, mais aussi par les deux autres présidents Sesame Autisme et de l’Unapei de rappeler les conditions impératives pour la réussite de ce nouveau plan. Parmi celle-ci notamment celle de « s’appuyer sur les recommandations », mais aussi la mise en place d’une « politique de reforme et de formation » amorcée dans les trois plans, mais qui dans la réalité n’aura pas était suivi des faits. L’association qui demande également une « politique de repérage de l’autisme, du diagnostic et des interventions précoce chez les jeunes », sans oublier la création d’un parcours de vie et celle d’une réponse urgente destinée aux adultes.

Affirmant que les personnes autistes « Dans leurs spécifiés et dans leurs diversités de besoins et de compétences attendent que ce 4e plan soit enfin une prise en compte réelle de tous leurs droits au sein d’une société inclusive et bienveillante et nous serons attentifs a la concrétisation de ces attentes ». Des associations qui espère la pérennisation de ce plan afin d’éviter un cinquième voir un sixième plan autiste sans qu’au final leurs vies quotidiennes et le respect de leurs droits ne changent véritablement !

La Cour des comptes critique sur la politique de l’autisme…
En France les troubles du spectre de l'autisme (TSA) atteignent «environ 1% de la population», soulignait la Cour des comptes en janvier dans son rapport. Elle estimait à 700.000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600 000 adultes, bien que ces derniers ne soient « qu'environ 75 000 » à être aujourd'hui diagnostiqués. La Cour des comptes qui notamment reproché dans un rapport en janvier dernier, la longueur du diagnostique qui peut aller chez les enfants jusqu’à près de trois ans retardant leurs prises en charge.

À cette occasion elle a notamment présenté onze recommandations préconisant le déploiement de programmes de diagnostic et un inventaire de l'offre, ainsi qu'une « utilisation plus homogène d'échelles de mesure de la sévérité des troubles ». Elle recommande aussi la création d'un institut du neurodéveloppement pour « structurer et diversifier » la recherche.

Estimées à environ 4Mds € par an, auquel s’ajoute 2,7Mds€ au titre d'autres coûts liés aux prestations, aides humaines pour la scolarisation ou aux dépenses fiscales, a ajouté M. MIGAUD. Les crédits affectés aux deux derniers plans – 200M€ chacun, soit environ 40M€ par an - ne reflètent ainsi qu'une faible part de l'effort public. Mais souligne le rapport c’est que si « l'effet cumulé des plans aura permis, à la fin 2016, la création de plus de 7 500 places nouvelles par rapport à 2008, soit un rythme annuel de 937 places nouvelles », estime la Cour. Il reste loin des attentes, car « Un peu moins de la moitié de l'effort attendu aura ainsi été réalisé ». Des chiffres que détaille également le diaporama disponible ici-même.

Stéphane LAGOUTIERE

Catégorie : POLITIQUE GOUVERNEMENT
Publication : 3 April 2018

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