Les aidants ont fait le choix de la santé comme thématique pour cette nouvelle édition de la journée nationale des Aidants qui aura lieu demain 6 octobre. Et pour cause un aidant sur deux déclare souffrir de stress, d’anxiété, de surmenage ou douleurs articulaires et même de troubles musculosquelettiques. Une aide quotidienne à un proche qui a des conséquences sur la santé de l’aidant et qui reste malgré cela pour les gouvernements successifs une préoccupation secondaire. Un aide mal valorisé à peine 3€ de l’heure et qui pourtant permet à l’État économise plusieurs milliards chaque année.
Baisse de salaire ou perte d’emploi, rupture du lien social, droits et reconnaissances insuffisantes, aider conduit trop souvent les aidants à la précarité. Ce plaidoyer vise à porter la parole vivante des aidants, qui ont demandé que cette année, la lutte contre la précarisation de leur quotidien soit au cœur de l’action du collectif. Le collectif Je t’Aide qui lance aussi à nouveau une pétition en ligne pour la reconnaissance d’un statut et pour plus de droits pour les aidantsqui atteint déjà plus de 3986 signatures. Une pétition et plaidoyer qui intervient au lendemain de la manifestation nationale lancé par le personnel des EHPAD venu crier son désespoir et demande la création de 40 000 postes.
Au lendemain de la journée nationale des aidants, et a la veille d’un reportage diffusé sur Pièce a conviction qui s’intéresse aux maisons de retraite « les secrets d’un gros business ». Les EHPAH continuent à faire parler d’eux avec des grèves a répétition qui ne cessent de prendre de l’ampleur et ceux concernant les conditions de travail des soignants d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Un an après le constat confirmé par une étude de la DREES en 2016, celle-ci se confirme pour la mission de l’Assemblée nationale qui vient de rendre ces conclusions « la tension reste réelle ».