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Arcellormittal Méditerranée reconnu coupable de faute inexcusable dans la mort d’un de ces salariés

Le site d'arcelorbmittal a fos sur mer prés de MarseilleComme toujours et après plusieurs mois de conflits et de procès la FNATH réussit une fois de plus un employeur. Une nouvelle condamnation prononcé par la plus haute juridiction la cour de Cassation à la suite du décès d'un travailleur des suites d'un cancer broncho-pulmonaire. Un arrêt de principe dans le domaine de la reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur. Mais indispensable tant les salariés que pour l'association. Un procès qui lui sera la suite pour la salariée exposition professionnelle aux poussières de charbon chez plusieurs employeurs entre 1974 et 2001.

Adhérent à la FNATH des Bouches-du-Rhôneil obtient le soutien celle-ci après la déclaration en 2002 d'un cancer broncho-pulmonaire, dont il décédera malheureusement quelques mois plus tard. Peu avant la CPAM l'avait elle reconnu comme maladie professionnelle au titre du tableau 16 bis des maladies professionnelles*.

Une reconnaissance que ses ayants droit ont souhaité voir reconnaître, avec le soutien du service juridique de la FNATH, la faute inexcusable de son principal employeur. Tant le TASS que la cour d'appel ont refusé cette reconnaissance, suivant l'argumentation de l'entreprise : celle-ci avait en effet cherché à contester le caractère professionnel de la maladie. En effet, pour bénéficier du tableau 16 bis, il faut remplir un certain nombre de conditions, dont une durée d'exposition au risque de 10 ans. Or l'entreprise (Arcellor Mittal Méditerranée pour la société Sollac) estimait que le travailleur n'avait réalisé que 9 ans de travail directement exposé aux risques.

Faisant droit à l'argumentation développée par le service juridique de la FNATH, la cour de cassation a estimé « qu'en cas d'exposition au risque chez plusieurs employeurs, les conditions de délai de prise en charge de l'affection s'apprécient au regard de la totalité de la durée d'exposition au risque considéré ». Elle a de ce fait cassé, dans cet arrêt de principe, l'arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence dans la mesure où elle n'avait pas recherché « si la victime avait, dans ses fonctions exercées pour le compte de précédents employeurs, été exposée au même risque, de sorte que la durée totale d'exposition aurait été supérieure à dix années ».

En clair, pour la Cour de Cassation, s'agissant de la reconnaissance de la faute inexcusable relative à une maladie professionnelle, la condition tenant à l'exposition au risque doit être appréciée chez l'ensemble des employeurs successifs de la victime, peu important à cet égard que la procédure ne soit initiée qu'à l'encontre du principal employeur responsable.

La Rédaction

* Cancers provoqués par les goudrons de houille, les huiles de houille, les brais de houille et les suies de combustion du charbon.

Catégorie : JUSTICE & JUSTICE ADMINISTRATIVE
Publication : 9 January 2013

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