Skip to main content

92 % des français et du personnels hospitaliers soutiennent la grève engagée par les services d'urgence

Graphisme baromètre carnet de santé soutien du mouvement de gréve vis a vis du service des urgences 0f215Alors qu’a ce jour plus 140 services d’urgence d’hôpitaux français sont encore grève alors que Agnès BUZYN aura tenté par quelques aumônes de faire croire de sa bonne volonté. Les français sont plus de neuf sur dix à soutenir le mouvement de grève touchant les urgences depuis plus de trois mois. Plus des trois quarts des Français (77 %) estiment que ces services de santé se détériorent. Un sentiment mis a jour dans le dernier Baromètre Carnet de santé*, réalisé par Odoxa pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH).

Un soutien inconditionnel au service des urgences…

Plus de neuf Français sur 10 (92 %) soutiennent le mouvement de grève touchant les urgences depuis plus de trois mois, un chiffre qui atteint 96% au sein des personnels et professionnels de santé hospitaliers. Une grève dont le consensus trouve son origine dans la détérioration de se service public qu’ils s’agissent des Français ou plus des trois quart (77 %) sont convaincu que ces services de santé se détériorent, un sentiment qui atteint 91 % des personnels hospitaliers et soignants.

Des urgences utilisées pour de « mauvaises » raisons…

Situation qui trouve son origine dans un recours souvent injustifiés à ces services, où les passages ont doublé en 20 ans. Si 29 % avouent s’être déjà rendus dans des services d’urgences pour de « mauvaises » raisons. D’autres sont Graphisme baromètre carnet de santé question avez vous le sentiments que les services se détériorent 9e6b1souvent montrés du doigt, ainsi 20 % des personnes interrogées déclarent s’être déjà rendues aux urgences parce qu’elles avaient « du mal à obtenir un rendez-vous avec un médecin » parmi eux majoritairement des jeunes 31 % âgé entre 18 et 24 ans et et 26 % concernant la région parisienne.

Près de deux personnes sur dix (15 %) expliquent être allées aux urgences parce qu’elles trouvaient cela « plus pratique et/ou rapide que d’aller chez le médecin », une sur dix invoquant la dispense d’avance de frais. Démarré mi-mars à Paris après une série d’agressions, le mouvement de grève touchait plus de 140 services jeudi, selon un décompte du collectif Inter-Urgences.

Reste que majoritairement les Français affectés par un problème de santé ne sont que moins de 6 % c’est-à-dire un vingt a déclaré être allé aux urgences pour soigner son problème de santé ! 46 % d’entre eux déclarent se rendre chez leurs médecins généralistes et 16 % chez un spécialiste. Situation qui se retrouve chez les professionnels de santé ou 10 % déclarent se rendre aux urgences contre 54 % chez un médecin généraliste et 15 % chez un spécialiste.

Un personnel hospitaliers mal soutenu…

Dans le détail, près de six sondés sur dix (59 %) assurent soutenir « tout à fait » ce mouvement qui vise à obtenir « des recrutements et une augmentation des salaires », 33 % exprimant un soutien plus modéré. Un baromètre qui met manifestement aussi en avant les difficultés de tourmente physique et morale a l’origine de burn-out des personnels soignants et hospitaliers. 36% des personnels hospitaliers « ont été affectés par un problème de santé au cours des derniers mois, ».

Mais ils sont surtout en mauvaise santé morale/mentale : pour la première fois, une majorité de personnels hospitaliers – 54% vs 46% se disent insatisfaits de leur travail, quand les trois-quarts des Français s'estiment satisfaits du leur. La plus grande insatisfaction a été observée chez les aides soignants, et particulièrement auprès des infirmier(e)s (56%) et des aide-soignant(e)s (60%). Ces derniers sont aides soignants (38%) et des infirmier(e)s (35 %) à avoir été affectés par un problème de santé au cours du dernier mois.

Face au mal-être des personnels hospitaliers, les délégués expriment leur vive inquiétude sur les conditions d’exercice « des missions et activités du service public hospitalier et les moyens financiers qui lui sont alloués ; les délégués, agents hospitaliers se déclarent solidaires des attentes exprimées par leurs collègues ».

Graphisme baromètre carnet de santé question vous êtes vous déjà rendu dans un service des urgences 5a72eLors de la dernière journée de mobilisation le 11 juin, 95 services d’urgence ont fait grève et des rassemblements se sont tenus devant plusieurs agences régionales de santé (ARS) ainsi que devant le ministère de la Santé à Paris.
Les soignants réclament l’arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 € net et une augmentation des effectifs. Pour eux, au quotidien, « c’est des brancards saturés, (des) locaux qui ne sont plus adaptés pour accueillir une population de plus en plus importante, c’est 10 h-12 h avant de voir un spécialiste, 6-7 h avant de voir un médecin », dénonce Candice LAFARGE, représentante du collectif nter-Urgences.

« Une reforme du 100 % santé »…

Les délégués et déléguées des mutuelles MNH et MNH Prévoyance comptant 1,3 million de personnes protégées et auteur de baromètre ont eux demandé lors assemblées générales, les 20 et 21 juin 2019, à Dijon une réforme complète du « plan 100 % santé, qui constitue à la fois un dispositif globalement positif, et une charge supplémentaire pour les mutualistes, la MNH rappelle son implication et déclare déjà favoriser l’accès aux soins et le reste à charge zéro ». Précisant que « La MNH n’a jamais augmenté les cotisations de ses adhérents sans raison, mais affirme d’ores et déjà que l’impact ne sera pas neutre contrairement aux affirmations de la Ministre des Solidarités et de la Santé, de l’ordre de 20 millions d’euros pour la MNH ».

Agnès BUYZN « étudier les améliorations a mettre en œuvre »…

Après son annonce de 70 M€ au profit du services des urgences qui n’aura nullement convaincu l’ensemble du personnelle soignant. Agnès BUYZN a annoncé avoir confiée au député Thomas MESNIER et au président du Conseil National de l’Urgence Hospitalière, le Pr. Pierre CARLI une mission de refondation des services des urgences. Ces trois personnes ayant jusqu’à l’automne 2019 pour remettre leur rapport au ministère de la Santé. Selon le communiqué il s’agirait tout d’abord de faire un état des lieux de la situation, puis de mesurer quels vont être les effets des réformes menées actuellement et enfin, de déterminer quelles sont les autres mesures à prendre.

Agnès BUYZN qui également annoncé « mobiliser » les Agences régionales de Santé (ARS) concernant notamment les travails architecturaux dans les services d'urgences afin d'améliorer l’accueil des patients. La ministre de la santé qui souhaite a « court terme » harmoniser la prime de risque et prendre ainsi en compte les « conditions de travail difficiles et les éventuels agressions subies par les soignants ».

Cette dernière mesure concernant notamment la prime de coopération, qui sera accordée aux professionnels de santé ayant recours à la délégation de compétences pour réduire l’attente aux urgences. Mesure que les syndicats CGT urgences à l’origine du mouvement avec FO, SUD et CFE-CGC estime comme une « vaste blague ».

Stéphane LAGOUTIÉRE

* Enquête réalisée en ligne les 12 et 13 juin auprès d’un échantillon de 997 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas, et du 7 au 14 juin auprès d’un échantillon de 976 professionnels de santé (dont 911 exerçant à l’hôpital).

 

Catégorie : STATISTIQUES -- SONDAGES
Publication : 28 June 2019
HôpitauxSanté SondagesService publicMédecinHôpitalInfirmièreGrèvesPersonnel de santéAides soignants

Articles en relation