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Message d'alerte

Mise en place du Comité Social et Economique dans les entreprisesLa réforme du Code du travail a dessiné les contours de la nouvelle et bientôt seule instance représentative du personnel. Une ordonnance supplémentaire, un décret du 22 septembre 2017 et quelques amendements plus tard, le fonctionnement du Comité Social et Économique (CSE) est désormais connu. Un mode d’emploi obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 11 salariés. Les entreprises disposant déjà d'une ou plusieurs instances représentatives du personnel (DP, CE et CHSCT) ont jusqu'à la fin du mandat de leurs élus ou au plus tard jusqu'au 31 décembre 2019 pour mettre en place cette nouvelle institution.

Les nouveautés résidant essentiellement pour les entreprises de plus de cinquante salariés. Mais la mise en place d'un CSE est une étape conséquente de la vie d'une entreprise qui entraîne des obligations qui ne peuvent être ignorées. A la lumière des dernières évolutions règlementaires, le CSE devient l'un des acteurs incontournables du pilotage social de l'entreprise.

Deux cas possibles pour les entreprises…
Dans le premier, l’entreprise compte moins de 50 salariés, les attributions du CSE sont les mêmes que celles des Délégués du Personnel : le CSE ne dispose pas de la personnalité morale, ni de budget. Il est chargé de transmettre à l'employeur les demandes individuelles et collectives des salariés de l'entreprise et bénéficie d'un droit d'alerte, en cas d'atteinte aux droits des personnes, à leur santé physique ou mentale, aux libertés individuelles, en cas de harcèlement sexuel ou moral ou de toute mesure discriminatoire ou, enfin, en cas de danger grave et imminent.

Pour l'exercice de leurs fonctions, l'employeur met à leur disposition un local. Sauf cas d'urgence, les réunions entre l'employeur ou son représentant et les membres titulaires du CSE suivent un rythme Graphique des responsabilités du Comité Social et Economiquemensuel et leurs demandes doivent être adressées au moins deux jours ouvrables avant la date prévue. L'employeur, quant à lui, répond par écrit à ces demandes dans les 6 jours ouvrables suivants. Les demandes du CSE et les réponses motivées de l'employeur sont consignées ou annexées à un registre dédié et laissées à la disposition des salariés et de l'inspection du travail.

Pour les entreprises de plus de 50 salariés, le CSE bénéficie des compétences étendues pour assurer l'expression collective des salariés permettant la prise en compte de leurs intérêts, notamment dans les décisions relatives à l'organisation du travail, à la formation professionnelle, à la gestion et à l'évolution économique de l'entreprise, la santé, la sécurité et les conditions de travail des salariés.

Le CSE dispose de la personnalité civile, d'un budget de fonctionnement et d'un budget destiné au financement des activités sociales et culturelles. Il est présidé par l'employeur ou son représentant. Le Comité désigne parmi ses membres titulaires un secrétaire et un trésorier. Il doit également se doter d'un règlement intérieur. L'employeur peut fixer, par accord, le nombre de réunions annuelles du CSE qui ne pourra être inférieur à six et dont quatre devront porter sur les questions de santé, de sécurité et des conditions de travail des salariés.

Le CSE doit également être réuni à la demande de la majorité de ses membres et dans des circonstances exceptionnelles telles que la survenue d'un accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des conséquences graves.

Quelques nouveautés…
Comme dans le Budget, dont le calcul du budget de fonctionnement du CSE sera désormais basé sur la masse salariale brute et n'intègre plus, comme prévu dans le texte d'origine, les sommes versées aux salariés au titre de la participation et de l'intéressement, ni les indemnités de rupture. Une précision apportée dans l'article L 2312-81 du Code du Travail qui indique désormais que, « sauf cas particulier, le montant du budget des activités sociales et culturelles (ASC) doit être égal, à défaut d'accord, au « rapport de cette contribution à la masse salariale brute » et « ne peut être inférieur au même rapport existant pour l'année précédente ».

Formation des membres du CSE Les salariés, élus au CSE qui pour la première fois bénéficiront d'un stage de formation d'une durée maximale de 5 jours. De plus, tous les membres du CSE bénéficient de la formation en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail (SSCT).

Renouvellement des mandats…
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le nombre de mandats successifs des membres du CSE est limité à trois. A noter tout de même que pour les entreprises dont l'effectif est compris entre 50 à 300 salariés, il est possible de déroger à cette règle si cela est stipulé dans le protocole préélectoral.

Quelles sont ces attributions…
Le Comité social et économique devra être consulté périodiquement sur différents thèmes comme les orientations stratégiques de l'entreprise, sa situation économique et financière, mais aussi la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi dont lequel ont peut intégrer la question de l’emploi des travailleurs handicapés.

Le CSE devra être également être informé et/ou consulté sur différents thèmes et notamment sur les moyens de contrôle de l'activité des salariés, les licenciements économiques collectifs, les ruptures conventionnelles collectives, les offres publiques d'acquisition, les opérations de concentration, ou encore les procédures de sauvegarde, de redressement et de liquidation. L'employeur doit mettre à disposition des membres du CSE un ensemble d'informations nécessaires à leur information et à la préparation des différentes consultations. Ces dernières doivent être rassemblées dans une Base de données économique et sociale (BDES).

Recours à un expert…
Le CSE aura la faculté de se faire assister par des experts. Ces expertises sont à la charge exclusive de l'employeur lorsqu'elles concernent une mission d'expertise comptable en vue de la consultation sur la situation économique et financière, la politique sociale ou en cas de licenciements collectifs. Mais aussi en cas de risque grave, ou encore pour préparer les négociations sur l'égalité professionnelle dans les entreprises de plus de 300 salariés (sauf si les indicateurs sont déjà présents dans la BDES). Dans les autres cas, les autres expertises sont financées à 80 % par l’employeur et 20 % par le CSE.

La Rédaction

Sources : Absoluce

 

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