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Un ancien prête malvoyant condamnée a une amende de 100 € faute d’avoir put acheter son billet en gare

Distributeur de billets dans le hall de la gare SNCF de Lorient 14f0aVoila une fois de plus si besoin en était comment cette nouvelle affaire prouve combien la discrimination dans les transports en commun et notamment au sein de la SNCF reste présente et ceux la quelques semaines après celle vécu par le Président de la Fédération des aveugles de France. Une discrimination qu’a vécu un ancien prête Lucien CONVERSET, âgé de 82 ans, malvoyant a la suite d’une maladie depuis 2012 et condamner à payer une amende de 100 € pour ne pas avoir put acheter son billet de train faute de guichet en gare et de distributeur de billet accessible.

Une amende pour défendre le service public de la SNCF…

Un droit a manifesté auquel l’ancien prête risque de souvenir, même s’il est bien décidé a ne pas se laisser faire. Ce 29 mai l’homme décide d'aller manifester pour défendre le service public de la SNCF en gare de Dole. Au retour ce dernier souhaite prendre le train pour parcourir les 18 km qui doivent lui permettre de rentrer chez lui. Malheureusement pour lui le guichet fermé de la gare de Dole et remplacé par un distributeur de billet que chaque français et qui ne sont toujours pas accessibles aux personnes déficientes visuelles. Il décide tout de même de monter a bord du TER et d’acheter son billet a bord. Une solution auquel certains d’entre nous ont été confronté et qui nous oblige a nous présenter immédiatement au contrôleur pour régularisé la situation. Ce que fait d’ailleurs Lucien CONVERSET, contre tout attente le contrôleur répond alors que son travail n'est pas de délivrer des tickets mais de les vérifier et punir ceux qui n’en ont pas.

Lucien aura beau expliqué être venu à Dole défendre le service public précisément pour que la « SNCF me donne les moyens de m'octroyer un titre de transport » explique-t-il à l'Est Républicain. Le contrôleur ne veut rien entendre et lui annonce qu’il doit payer une amende de 50 € en plus de son billet d’un montant 3.5€, l’ancien prête estimant cette amende totalement injustifiée aux vues des circonstance décide de ne pas payer l’amende, le contrôleur lui annonce que l’amende sera alors de 100 €. Comble du ridicule, si l'ancien prêtre n'était pas allé à la rencontre du contrôleur, il n'aurait jamais été verbalisé. Aucune vérification des billets n’est effectuée vu la courte durée du trajet.

Comment font ceux « qui ne savent ni lire ni écrire »…

L’homme bien décidé à ne pas subir ce qu’il estime comme une injustice multiplie les démarches en premier lieu auprès de l’ancienne vice-présidente EELV de la Région Franche-Comté, Antoinette GILLET. Intervenant également du directeur de SNCF Mobilités à Dijon, au président de la SNCF, Guillaume Pépy, aux syndicats de cheminots et, pour le principe, au défenseur des droits. Lucien qui souhaite que son expérience puisse servir a tous et que l’accessibilité soit enfin améliorée. « Au-delà des personnes âgées, handicapées ou malvoyantes, je pense à toutes celles qui ne savent ni lire, ni écrire et qui ont besoin d’un contact humain pour effectuer cette formalité d’achat d’un ticket et d’aide à préparer un voyage » a-t-il confié à nos confères.

Une incohérence auquel la SNCF Mobilité semble avoir partiellement compris, souhaitant surtout éviter un procès auquel comme le prouve les nombreuses condamnations auquel elle a dû faire face ces dernières années. « L'erreur a été corrigée, Lucien CONVERSET a été intégralement remboursé », affirme la SNCF.Mais cette expérience met surtout en avant la question de l’accessibilité dont la SNCF a selon la loi jusqu’en 2024 pour avoir rendu la totalité de ses services accessibles aux personnes en situation de handicap. Ces distributeurs plantés dans chaque gare française sont un véritable souci l’écran lui étant totalement impossible d’accès. Lucien remet en cause. Sans ordinateur, il lui est impossible de réserver son billet sur Internet. Sans parler du smartphone… « Devrais-je rester confiné chez moi et me priver de ma liberté de me déplacer ? », s'énerve-t-il. Situation de ces écrans que l’ont peut d’ailleurs retrouver aujourd’hui un peu partout comme dans les caisses dans les supermarchés ou les cinémas et réduise fortement l’autonomie des personnes aveugles ou malvoyante. A quand donc cette solution tout simple des commande vocales dont la technique et pourtant aujourd’hui parfaitement au point ?

Catégorie : SOCIÉTÉ & FAITS-DIVERS
Publication : 26 June 2019
AccessibilitéTransport en communSNCFFAFMalvoyantsAveuglesTransportBourgogne Franche-ComtéJuraTER

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