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Jean-Christophe PARISOT nommé préfet en Conseil des ministres devient le premier préfet handicapé

Jean-Christophe PARISOT lors d'une cérémonie en tant que sous préfet en Languedoc-RoussillonRoselyne BACHELOT, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, et Marie-Anne MONTCHAMP, secrétaire d'État auprès de la ministre chargée des solidarités et de la cohésion sociale, on tenu a félicité Jean-Christophe PARISOT qui a était nommée en Conseil des ministres aujourd'hui 15 février, préfet hors cadre chargé d'une mission de service public relevant du gouvernement à compter du 1er mars 2012. À 40 ans, ils dévient ainsi le premier préfet handicapé en France. Une nomination qui intervient en pleine campagne présidentielle qui permet au président au lendemain de sa candidature et au gouvernement de conforter son soutien au handicap.

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Plan autisme : la FNO demande que les orthophonistes y soient associés comme un acteur essentiel

Trois jours après la réception par François FILLON du collectif associatif tous pour l'autisme à l'occasion du label grande cause nationale, Nicolas KEMPA, Secrétaire général de la Fédération Nationale orthophonistes a annoncé avoir demandé audience au Premier ministre et à la ministre Roselyne BACHELOT.. Ce dernier a indiqué qu'il Un enfant autiste tente d'écrire sur un ordinateur avec une orthophoniste ...(Archives 2005) ©AFP/Joël RobineUn enfant autiste tente d'écrire sur un ordinateur avec une orthophoniste ...(Archives 2005) souhaite à cette occasion faire connaître les actions qu'elle a entreprises et leur rappeler le rôle de l'intervention orthophonique auprès des patients porteurs d'autisme.

Nicolas KEMPA, d'expliquer l'autisme, est un trouble du développement précoce dans lequel la communication où les interactions sociales réciproques sont perturbées ; la personne autiste manifeste des intérêts restreints et/ou s'adonne à des activités stéréotypées et répétitives. Selon lui, « l'intervention précoce en orthophonie peut modifier favorablement le comportement des enfants avec troubles envahissants du développement (TED) ».

Et d'ajouter qu'il existe actuellement un « consensus actuel qui porte sur l'amélioration significative des comportements sociaux et de communication, et la diminution des symptômes autistiques en cas d'intervention orthophonique précoce (...) Le bilan s'inscrit dans une démarche globale qui est d'inventorier, de préciser et de décrire les troubles du développement afin de poser un diagnostic orthophonique, de contribuer au diagnostic de TED, et de proposer un plan de soins ».

À noter que selon la FNO celle-ci permet à la fois avec le patient pour l'orthophoniste de montrer par son attitude que lors des échanges, les différents moyens de communication utilisés : corporels, mimiques, voix, intonations, gestes, pictogrammes, langage...

Mais aussi pour l'entourage, l'orthophoniste forme les aidants qu'ils soient naturels ou professionnels. Il les rend attentifs à leur façon de s'adresser à la personne avec TED, qui doit respecter certains critères. Il les forme à utiliser d'autres moyens de communication (communication augmentative et alternative) qui permettront à la personne avec TED de devenir un être communiquant et d'accéder ainsi à plus d'autonomie.

La fédération qui ne comprend pas cette mise à l'écart et qui attend de ce rendez-vous avec les autorités gouvernementales une réponse à cette situation.

La Rédaction

Le Premier ministre réunit à Matignon les associations « Ensemble pour l’autisme »

Moins d'un mois après la remise à Roselyne BACHELOT du rapport sur l'évolution du plan 2008-2010, par Valérie LETARD, le Premier ministre François Fillon a remis l'attribution du Label grande cause nationale 2012 en présence du collectif d'association. Le chef du gouvernement qui a tenu à souligner que cette grande cause    Au centre à gauche le Premier ministre, François FILLION avec notamment Xavier Bertrand ministre du travail et de la Santé, et Roselyne BACHELOT Ministre de la Cohésion sociale, en face le collectif d'association ensemble avec l'autisme©Benoît Granier/MatignonAu centre à gauche le Premier ministre, François FILLION avec notamment Xavier Bertrand ministre du travail et de la Santé, et Roselyne BACHELOT Ministre de la Cohésion sociale, en face le collectif d'association ensemble avec l'autismenationale serait l'occasion d'un « un tremplin » où « chacune des initiatives de 2012 sera un pas de plus vers la prise de conscience que nous voulons ensemble  provoquer » dont le point d'orgue pour cette sensibilisation sera le 2 avril prochain lors de la traditionnelle journée mondiale de l'autisme.

« Un retard inacceptable... »

François FILLON qui a chargé Mme BECHELOT d'engager l'élaboration d'un nouveau plan, après le plan autisme 2008-2010 qui n'a pas atteint tous ses objectifs en termes de créations de places. Ce nouveau plan devra « continuer l'effort de rattrapage sur le déploiement de nouvelles structures de prise en charge » a prévenu M. FILLION, fixant comme autre priorité l'intensification de « l'effort de recherche ». Une situation confirmée par Valérie LETARD dans son rapport remis à Roselyne BECHELOT le 13 janvier dernier. Celle-ci qui à titre d'exemple cite le programme de création de place. Le plan programmait 4.100 places pour la période 2008-2014. À fin 2010, 342 places avaient été réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants. Avant d'ajouter qu'au total de 1.041 places adultes créées ou autorisées fin 2010, on est à « un peu plus de la moitié de l'objectif », souligne Mme LETARD. Selon elle, l'objectif de 4.100 places en tout seront « atteintes » en 2012. Mais il ne s'agira que de places administrativement autorisées, qui ne seront donc pas toutes encore véritablement créées.

François FILLION lors de la conférence de presse, entouré a gauche de la Ministre de la Cohésion sociale, Roselyne BACHELOT en charge de se dossier et de sa Secrétaire d'Etat, Marie-Anne MONTCHAMP©Benoît Granier/Matignon François FILLION lors de la conférence de presse, entouré a gauche de la Ministre de la Cohésion sociale, Roselyne BACHELOT en charge de se dossier et de sa Secrétaire d'Etat, Marie-Anne MONTCHAMP Les autres grands axes de cette mobilisation porteront sur la scolarisation des enfants autistes, ainsi que la défense des droits des personnes autistes. Affirmant que « Pendant trop longtemps, notre pays a accusé un retard inacceptable sur l'autisme (...) Des progrès sont possibles, et vous avez été les premiers à le proclamer », et d'ajouter qu'« Aujourd'hui, en lui consacrant la grande cause nationale de 2012, les pouvoirs publics ont choisi de lui accorder une reconnaissance ; une reconnaissance pleine et entière ; une reconnaissance destinée à vous aider à faire avancer cette cause qui est l'affaire de tous ». Le Premier ministre qui conclura son discours en affirmant « Notre combat pour l'autisme à toute sa part dans nos politiques publiques ».

Information, sensibilisation et prévention

Outre la diffusion d'une campagne nationale sur les chaînes publiques rendue possible par le Label grand, cause nationale pour faire appel éventuellement à la générosité publique. Le premier qui a annoncé la mise à disposition des services de la communication du ministère de la Santé pour préparer un document de synthèse sur l'autisme qui puisse être accessible au grand public. Mais aussi l'aide, des services civiques volontaires, seront « pleinement utilisés en matière d'autisme ». Dans ce cadre François FILLON a également annoncé le lancement prochain d'un appel à candidatures « pour que de jeunes volontaires viennent relayer cette démarche d'information sur le terrain (...) et poursuivie au-delà naturellement de l'année grande cause nationale ».

La Rédaction

Véhicules électriques : Une menace pour les déficientes visuelles et autres piétons ?

Les associations des déficients visuel réclame une meilleur sécurité et reclame l'ajout d'un dispositif sonore sur les voitures fonctionnant en mode électriqueSi personne ne conteste le bien-fondé des nouvelles technologies et des nouvelles énergies, la fédération des aveugles et handicapés visuels de France (FAF), s'interrogent à travers son président Michel VINCENT des éventuels dangers de mort que représentent les véhicules électriques pour les piétons aveugles et malvoyants et piéton en tout genre. Une question qui peut d'ailleurs être étendue aux personnes sourdes et malentendantes. Un président qui pose lui une autre question. À quand une ville sûre et accessible pour les personnes aveugles et amblyopes, pour, y marcher sans mourir ?.

Si la première inquiétude peut paraître justifié, la seconde beaucoup plus exagérée, car si nos villes et nos campagnes sont certes encore loin d'êtres accessibles, elles sont toutes de même loin de ressembler à un sentier de « mort ». Malgré tout, l'inquiétude de Michel VINCENT reste utile notamment concernant l'évolution de ses véhicules électriques dans les villes, notamment comme Paris, Lyon, Lille où celles-ci ont même fait leur apparition avec un système de location équivalant à celui des vélos. Un sujet qui il vrai nous concerne tous, comme le souligne le président de la FAF, ajoutant « Même si nous sommes les premiers à apprécier leur qualité de respect environnemental, parce qu'ils contribuent à la réduction des nuisances sonores en ville, ce silence est aussi synonyme de danger pour nous tous. Le nombre d'accidents mortels ne fait qu'augmenter ».

« Une absence de dispositifs sonores »

Pour l'association les difficultés résidées aujourd'hui dans cette phase qui réside entre véhicule silencieux et bruyant. Pour les personnes en situation de déficience visuelle, le choix pour ce dernier du moment où il va traverser la rue et souvent déterminer en fonction des informations sonores. Dans la situation actuelle et notamment de l'absence de dispositifs sonores a ces véhicules, ce choix peut se révéler fatal. Si les personnes aveugles et malvoyantes sont les premières concernées, l'enfant valide en bas âge, la personne sourde ou malentendante et autres piétons en tous genres ne peuvent oublier. « En effet, des études réalisées des deux côtés de l'Atlantique démontrent que les voitures électriques sont à l'origine de deux fois plus d'incidents avec des piétons et des cyclistes que les véhicules conventionnels. Le problème est tel que certains équipementiers ont d'ores et déjà mis au point des simulateurs de bruit de moteur ! » précise M. Vincent MICHEL.

Un changement de comportement...

Si la suppression de l'un ou de l'autre n'est point possible, reste que piéton en tous genres devra s'habituer à vivre avec une voiture tout comme dans le futur a des transports en commun sans bruit et acquis de nouveaux réflexes afin d'assurer une sécurité à tous. L'association FAF qui a néanmoins demandé au Ministère des Transports français de travailler avec les fabricants automobiles et les associations de personnes handicapées visuelles, à l'élaboration d'un règlement imposant un avertissement sonore permettant aux piétons aveugles et piétons en général de détecter l'arrivée d'un véhicule hybride ou électrique. Convaincu du danger, le gouvernement américain a rendu obligatoire les avertisseurs sonores de signalisation pour tous les nouveaux modèles hybrides et électriques vendus aux États-Unis. Aucune loi de ce type n'existe aujourd'hui en Europe.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Une mère d’origine indienne tue son fils autiste avant de se suicider

policier sur une intervention (Archives 2009)Une mère de famille de Martigues (Bouches-du-Rhône) a tué, samedi vers 19 heures, son fils autiste âgé de 6 ans avant de se donner la mort par pendaison, a-t-on appris dimanche de source proche de l'enquête. C'est le père de famille, qui faisait des courses au moment du drame, qui a alerté les secours après la découverte des corps sans vie de sa femme, âgée d'une quarantaine d'années, et de son fils.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ce couple de nationalités indiennes rencontrait des problèmes notamment à cause d'un mariage traditionnel mal vécu" par l'épouse dont le fils était autiste, a précisé la même source. Le jeune garçon est mort par strangulation tandis que la femme a été retrouvée pendue. "C'est une affaire privée", a indiqué le parquet d'Aix-en-Provence ne souhaitant pas pour l'instant faire plus de commentaires. L'enquête a été confiée aux policiers de Martigues.

Pour preuve le procès qui doit démarrer devant la cour d'Assises du Rhône le 21 novembre prochain de Norbert Mas qui a tué sa fille autiste de 10 ans. Ou encore moins de 48 heures après le coup de folie d'une femme de 36 ans qui a mortellement poignardé l'un de ses trois enfants avant d'en blesser grièvement un second dans le Finistère. Même s'il ne s'agit pas d'enfant handicapé. Une multiplication de ces drames devient très alarmante. Affaire a suivre...

Stéphane LAGOUTIÉRE

AZF dix ans après. Les Toulousains entre souvenir et reconstruction

Cérémonie anniversaire azf le 21 septembre 2011 Cérémonie anniversaire azf le 21 septembre 2011 sur le lieux même de l'explosion en présence des elus, du ministre du logement, des associations de victimes

 

À 10 h 17 il y a dix ans, les Toulousains voyaient la ville rose, noircir par les fumées de l'usine AZF qui venait d'exploser, provoquant la mort 31 personnes et en blessant après 10 000 autres. Une journée où la cérémonie officielle aura commencé a par le retentissement des sirènes de la ville à cet instant fatidique, suivi d'une minute de silence. Celle-ci s'est conclue par un dépôt des gerbes en présence du député-maire de Toulouse, Pierre COHEN, de Bernard LANDRU ministre du logement, des associations et la présence nombreuse de Toulousains. Sans discours cette cérémonie aura vu le nom des trente et une victimes égrenées par les huissiers de la ville de Toulouse.

Une journée que vous pouvez, retrouve sur le web-TV handicap info avec l'interview du président départementale la FNATH, Jean-Pierre JUBIN en compagnie du président national Jean-Pierre MONIER.

Si après plusieurs années de dispersions entre les associations notamment celles des victimes et des salariés, Pierre COHEN avait décidé cette année en organisant elle-même cette cérémonie sur le site détruit afin de limiter l'éclatement traditionnel des commémorations. Un pari réussi en partie en ayant fait transporter sur le site une stèle de plusieurs tonnes à la mémoire des 31 victimes, jusqu'alors installées à mille mètres de l'usine.

L'unité sera de toute façon incomplète, car « les Sinistrés du 21 septembre » refusent de mettre en sourdine leurs accusations contre Total et manifesteront encore à deux kilomètres, « rond-point du 21 septembre » en présence du secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Une division des mémoires qui persiste entre les associations de riverains et victimes qui imputent la catastrophe à l'industriel, et celle des anciens salariés qui récusent depuis l'origine l'image « d'usine poubelle » donnée à AZF. Une situation qui tente de s'améliorer malgré tout cela a quelques mois du procès en appel qui va débuter le 3 novembre 2011.

Une cérémonie à laquelle de nombreuses personnalités ont assisté, notamment la candidate écologiste à la présidentielle Éva Joly. Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly. Pour les représentants comme M. Coma Joseph qui a perdu son fils ce 21 septembre « cette journée reste une fois de plus douloureuse » invitant les témoins du passé a faire connaitre la vérité lors du procès en appel « à ce jour, nous ne pouvons ne pas faire notre deuil, car cette vérité tellement attendue est indispensable pour continuer notre chemin en toute sérénité nous a été refusé ».

 10 h 17, un bilan matériel et surtout humain considérable

2011.09.21.azf toulouse cratere explosion
L'explosion a causé des destructions importantes dans la partie sud-ouest de la ville. Le site AZF lui-même est soufflé. Seul le poste de garde est encore debout, mais il sera détruit le lendemain pour raison de sécurité. La tour AZF résiste tout de même au souffle. À proximité, les zones commerciales de Darty et Brossette sont totalement détruites. 150 bus de la SEMVAT, la société de transport public toulousain de l'époque, sont également détruits dans l'entrepôt de Langlade situé en face de l'usine. De très nombreux logements, plusieurs entreprises et quelques équipements (piscines, gymnases, salles de concert, lycée Déodat de Séverac) ont été touchés. Les dégâts (murs lézardés, portes et fenêtres enfoncées, toitures et panneaux soufflés ou envolés, vitres brisées) ont été visibles jusqu'au centre-ville.

Le bilan officiel fait état de 31 morts, dont 21 employés sur le site parmi lesquels 10 salariés de Grande Paroisse et huit extérieurs, et environ 2 500 blessés, dont une trentaine dans un état grave, dont certains resteront handicapés à vie. La majorité des victimes ont subi les effets directs du souffle de l'explosion, ou ses effets indirects, en étant touchées par des objets portés par ce souffle (éclats de verre notamment). Selon l'institut de veille sanitaire, de nombreuses personnes souffrent de désordres psychiques (dépressions, angoisses, insomnies), mais aussi de problèmes auditifs. Dix-huit mois après l'explosion, quelque 14 000 personnes étaient toujours en traitement pour pouvoir dormir, calmer leurs angoisses ou soigner une dépression. La ville rose reste toujours dix ans après selon les statistiques une importante consommatrice d'antidépresseur. Laissant au final de considérables dégâts dans la ville et psychologique pour bon nombre de Toulousains. Des hommes, des femmes des enfants marqués à jamais et parfois handicapés à des degrés divers.

Une décennie plus tard, la Caisse primaire d'Assurance-maladie (CPAM) et l'institut de Veille sanitaire (In Vs) continuent d'étudier, à travers une cohorte de 3 006 volontaires les impacts sanitaires de ce drame. Et pour les membres de ce qu'il est convenu d'appeler « la cohorte AZF », ils sont encore considérables... Bernard GIUSTI, Président du conseil de la CPAM, nous ayant confirmé que celle-ci avait ouvert entre septembre 2001 et juillet 2011 « 11 618 dossiers pour des assurés déclarés comme victimes de l'explosion AZF, dont 7 827 au titre du risque maladie et 3 791 au titre d'accident du travail ». Toujours selon ses indications, « les dépenses de soins, d'indemnités journalières dans le cadre d'arrêts de travail, de pensions d'invalidité ou de rentes d'accidents prises en charge représentent plus de 34,4 millions d'euros à la fin janvier 2009 ».

Selon l'In Vs, trois ans après la catastrophe, 15 % des hommes et 22 % des femmes présentaient encore des symptômes de stress posttraumatique. Cinq ans après la catastrophe, ces proportions étaient entre 13 % et 18 %. Les symptômes dépressifs qui concernaient 34 % des hommes et 50 % des femmes en 2005 étaient respectivement de 42 % et 60 % en 2007. Dans le domaine des troubles auditifs déclarés, les résultats montrent l'importance des acouphènes 5 ans après l'explosion (31 % chez les hommes et 24 % chez les femmes) et de l'hyperacousie (26 % et 35 %). Ces résultats témoignent selon Valérie SCHWOEBEL, responsable de la cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) en Midi-Pyrénées, de la persistance des troubles après l'explosion, tant au niveau psychologique qu'auditif.

Toujours selon Valérie SCHWOEBEL, surtout, que ces chiffres variaient d'une catégorie socioprofessionnelle à l'autre. « À exposition égale, les conséquences psychologiques sont plus importantes et plus fréquentes chez les personnes les plus vulnérables sur le plan socio-économique », indique-t-elle. Quant aux résultats définitifs de l'évaluation des conséquences à moyen terme de l'explosion dans le domaine de la santé mentale et des troubles auditifs ceux-ci seront disponibles en 2012.

Néanmoins, l'ensemble des résultats et leur cohérence permettent d'ores et déjà pour les responsables l'In Vs, de formuler des recommandations. Ces mesures à mettre en place sont d'une part l'information systématique et le dépistage des déficits auditifs dans la zone proche de l'explosion ; et, d'autre part, le renforcement de la prise en charge psychologique et l'orientation vers des spécialistes en cas de risques psychiatriques de la population concernée par la catastrophe.

Un procès en appel attendu...par la victime

même lieu, mêmes prévenus, mêmes attentes. Le procès en appel de la catastrophe AZF s'ouvrira le 3 novembre prochain après la relaxe générale prononcée en novembre 2009 par le tribunal correctionnel de Toulouse. Serge Biechlin, le directeur de l'usine, et la société Grande Paroisse devront à nouveau répondre d'homicides et blessures involontaires. Durant plus de quatre mois, 31 experts judiciaires et près de 180 témoins vont défiler à la barre.

Tout cela devant une cinquantaine d'avocats qui représenteront les parties civiles et la défense. La cour d'appel va tenter de faire la lumière sur ce qui s'est passé le 21 septembre 2001, lors de l'explosion, mais aussi juste avant. Comme en première instance, l'accusation soutiendra la thèse de l'accident chimique, avec à ses côtés de nombreuses parties civiles prêtes à dénoncer le rôle de la commission d'enquête interne de Total. De son côté, la défense maintiendra que cette « thèse ne marche pas ».

Dix ans après, ce procès aboutira-t-il à une condamnation, mais aussi comme le réclament beaucoup de victimes, connaître simplement la vérité ? Quelle que soit la réponse qui sera donnée celle-ci sera essentielle, car elle devra permettre une réconciliation définitive entre des victimes qui s'estiment oubliées et ne pouvant faire le deuil de leurs proches. Mais aussi des salariés qui ont eu le sentiment d'avoir été jetés dans la fosse aux « lions ».

2011.10.31.Procés AZF Mars 2009Salle du procès AZF en mars 2009

Site SEVESO une loi trop peu ou mal appliquée ?

AZF qui aura aussi donné naissance à la loi du 30 juillet 2003, dite «Bachelot, le texte prévoit une réduction du risque à la source. Seveso signifie que l'usine classée comme telle est soumise à des règles de sécurité spécifiques. Ces dernières varient suivant le degré de dangerosité du site. Aujourd'hui, 1 200 sites sont considérés à risque majeur (explosion, incendies, émanation de gaz toxiques, fuites chimiques ou radiologiques...). 686 d'entre eux sont classés en « seuil haut ». À cause, tout d'abord, de la distance trop courte entre la zone d'implantation du site et des zones habitées. Ensuite parce qu'un nombre important de substances dangereuses y sont entreposées et traitées.

Selon l'association écologique France Nature Environnement, 900 communes et « six millions de Français restent sous la menace » des sites à haut risque. Sur les 420 plans de prévention des risques technologiques prévue par la loi de 2003, seulement 100 ont été approuvés. D'autre part, « la protection absolue souhaitée, en 2001, est aujourd'hui toute relative puisque le monde industriel rechigne à investir dans la sécurité et négocie une sécurité au rabais », déplore FNE.

Enfin, et ce n'est pas la moindre des polémiques soulevées par cette affaire, la loi des finances 2011 impose aux riverains de sites classés une mise aux normes draconienne de leur logement. Ils se voient contraints de financer 70 % des travaux pour protéger leur habitation des risques d'incendies, d'explosion ou de nuage toxique.

Site AZF après l'explosion du 21 septembre 2001Site AZF après l'explosion du 21 septembre 2001


Enfin, et ce n'est pas la moindre des polémiques soulevées par cette affaire, la loi des finances 2011 impose aux riverains de sites classés une mise aux normes draconienne de leur logement. Ils se voient contraints de financer 70 % des travaux pour protéger leur habitation des risques d'incendies, d'explosion ou de nuage toxique.

Le montant de ces travaux représente en moyenne plus de 10 000 € par foyer. Entre 20 000 et 30 000 d'entre eux sont encore concernés. À côté, la loi prévoit l'expropriation de milliers de riverains. Les tractations entre l'État et les industriels, réticents à en supporter la charge financière, sont loin d'être réglées.

Bernard LANDRU ministre du Logement, présent à la cérémonie à lui tenu à préciser, qu'il souhaite avant toute chose « Que la justice puisse faire son travail, afin que les familles puissent faire leurs deuils, et voir Toulouse se diriger vers l'avenir, reconnaissant que les nombreuses blessées et victimes n'ont pas toujours pris en compte, il s'agit aujourd'hui quelle le soit ! »

La chimie a-t-elle encore un avenir à Toulouse ?

À tort ou raison les Toulousains ne veulent plus de cette industrie, mais a telle vraiment encore un avenir dans le grand Toulouse ? Les nombreuses entreprises existantes tant ont prouvé que l'explosion d'AZF n'aura pas totalement supprimé la filière, celle-ci représentant encore 130 entreprises et 4000 emplois dans la région Midi-Pyrénées. Mais la crainte du grand public et les actualités récentes d'accident industriel n'ont pas rassuré ce dernier. Difficile alors pour l'UIC Midi-Pyrénées qui à lancer les « journées proximité » afin de renouer le lien entre cette industrie et le grand public est cela à l'occasion de l'année internationale de la chimie en 2011.

Trois jours de rencontre organisée du 15 au 18 septembre dernier ou plusieurs entreprises avait ouvert leurs portes, une manifestation qui n'a pas, semble-t-il le succès escompté. Le président du Conseil économique social et environnemental régional Jean-Louis Chauzy a proposé un plan de relance en quatre points pour dynamiser la filière. A-t-il une chance d'aboutir ? Le plan élaboré par le CESER fera néanmoins l'objet d'une lettre adressée au président du Conseil régional Martin Malvy et au préfet de région Henri-Michel Comet, mais qu'aucun calendrier n'est prévu quant à l'application.

 

Stéphane Lagoutiére

 

 

 

 

 

 

Renseignement complémentaire :
1. Conclusion : AZF rapport sur les conséquences sanitaires de l'explosion
2.Cohorte des travailleurs de l'agglomération toulousaine Principaux résultats de l'année de suivi mai 2005-avril 2006

3.Suivi épidémiologique des conséquences sanitaires de l'explosion de l'usine AZF : rapport intermédiaire juin 2002

 

4.Conséquences des expositions environnementales de l'explosion survenue à l'usine AZF de Toulouse le 21 septembre 2001

 

 

 

 

 

 

L’APF appel à résister contre l’atteinte au droit de circuler !

2011.06.22 --- Quelques jours après la deuxième conférence nationale, l’APF ne semble toujours pas convaincu par la volonté que le Président Nicolas Sarkoky affirmé devant les associations. Ainsi à partir du 24 juin l’association des paralysées de France lance une campagne dans les grands médias intitulée « des bâtons dans les roues ». Un appel avec deux visuels représentent une femme en fauteuil roulant, avec deux dates: « 2005. Loi qui décide qu'un bâtiment neuf doit être accessible aux personnes à mobilité réduite. 2011. Loi qui décide que pas forcément ». Une troisième image, figurant un fauteuil roulant avec un bâton fiché dans une roue, indique: « Chers parlementaires et promoteurs immobiliers, merci ». L’association a qui également ouvert une page internet du même nom dans lequel elle présente ses principaux soutiens et propose une pétition en ligne.


Des décrets annulés par le Conseil d'État

La loi handicap de 2005 a rendu obligatoire la mise en accessibilité (rampes d'accès...) de tous les bâtiments recevant du public, en 2015 derniers délais. Le texte ne prévoit aucune dérogation pour les bâtiments neufs, mais par trois fois, le gouvernement a tenté d'en introduire, par deux décrets, annulés par le Conseil d'État, puis via un article de la loi de finances rectificative, censuré par le Conseil constitutionnel. Dernièrement encore le 1er juin, le Conseil d'État avaient annulé un décret publié en octobre 2009.


Examen au Sénat mardi prochain

La proposition de loi du sénateur UMP Paul Blanc qui entend améliorer le fonctionnement des Maisons départementales des personnes handicapées contient à son tour une possibilité de dérogation pour les bâtiments neufs. Elle sera examinée au Sénat en seconde lecture mardi prochain.

Un avis que récuse le sénateur Paul Blanc, auteur de la proposition de loi: «L'article 14 bis prévoit des aménagements très encadrés, pas de dérogations à l'obligation d'accessibilité. Par exemple: au lieu de construire quinze appartements HLM avec des grandes salles de bains, alors qu'ils ne seront pas tous habités par des personnes handicapées, on pourra en concevoir certains avec de grands placards. Cette souplesse permettra que des bâtiments en cours de construction ne soient pas détruits», explique-t-il.

 

La Rédaction