2011.05.25 --- La Présidente MAUDY PIOT, Psychanalyste et présidente de "Femmes pour le dire, femmes pour agir" réagit ici à plusieurs articles parus sur la sexualité et le handicap. Ainsi récemment Libération a publié plusieurs textes ayant trait à la prostitution. L’un était signé de Philippe Huneman, philosophe, « Payer pour jouir, est-ce mal ? » ; dans ce même numéro une déclaration de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale ; enfin une réponse à Roselyne Bachelot signée d’Alexis Girszonas, étudiant et conseiller municipal, membre du PS, sous le titre : « Sexe et handicap : ma réponse à Roselyne Bachelot ».
Plusieurs thèmes se télescopent. Dans le premier cas, il s’agit de promouvoir une politique « abolitionniste tempérée » en incriminant les « clients ». Dans le second cas, tout au contraire, il s’agit d’aménager la législation sur le proxénétisme en autorisant les services d’aidants sexuels pour les personnes handicapées. Mais dans les deux cas, on parle bien de prostitution. Quel que soit l’habillage sémantique, les aidants sexuels (femmes ou hommes) représenteraient une forme de prostitution professionnalisée.
Le but de notre association « Femmes pour le dire, femmes pour agir » est de militer pour la citoyenneté des personnes handicapées, considérant que le handicap n’est pas notre identité, qu’il est dû à un hasard de la naissance ou de la vie. Nous luttons contre toutes discriminations, en particulier celle qui concerne le fait d’être femmes et handicapées, et refusons toute ghettoïsation.
Le projet des aidants sexuels nous pose problème à un double titre. D’une part en ce qu’il s’inscrit dans une forme de prostitution (je note que la demande émane à plus de 80 % d’hommes handicapés et que la réponse… est majoritairement assumée par des femmes). D’autre part, ce projet va à contre-courant - ou à contresens - d’un mouvement que nous voulons privilégier dans notre action. Nous voulons que les personnes handicapées puissent sortir de chez elles, de leurs institutions, pour aller vers des lieux rendus accessibles, accessibles notamment aux rencontres, y compris aux rencontres amoureuses (restaurants, cinémas, boîtes de nuit, voyages, etc.). Faire venir à domicile ou en institution des « aidants » à heure fixe et rémunérée est la négation de ce mouvement qui veut aller vers l’extérieur.
Certes, la société préférera se déculpabiliser en nous enfermant dans notre rôle social de « pauvres handicapés ». La compassion tenant lieu de réflexion éthique.
En aucun cas, je le répète, la prostitution, quel que soit son habillage, ne peut constituer une réponse. La réponse n’est pas plus dans l’enfermement des personnes handicapées dans l’attente d’une « prestation » supplémentaire, mais dans l’ouverture de l’environnement en termes de réelle accessibilité, pour permettre la multiplication des opportunités de rencontres.
Maudy PIOT
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2011.05.20 --- Le 18 mai dernier, à la médiathèque, un documentaire sur le handicap a été projeté par le centre social de Honfleur et Advocacy de Caen. Peu de spectateurs à cette projection, car la folie fait peur. Être handicapé n'est pas une fin en soi soulignaient les acteurs du film c'est une souffrance interne de personnes étiquetées qui n'ont pas le droit à la parole, vie de normalité entremêlée de séjours en hôpital psychiatrique. Certains malades face à la solitude ont des tendances suicidaires, voir sombre dans l'alcool ou deviennent SDF. Certains sont même rejetés par leur famille comme Jocelyne atteinte de la sclérose en plaques.
Droit au respect
« Depuis 1975 les entreprises doivent embaucher 10 % de handicapés, ceci permet aux malades d'avoir une vie comme tout le monde. La folie c'est avoir aussi le droit au respect. C'est combattre, le mot schizophrène qui fait penser à la violence, et effraie l'entourage, c'est aussi fonder une famille et vivre comme tout le monde avec un bon suivi médical. Tout peut se réaliser quand on a la force de surmonter sa maladie », a expliqué Philippe Guérard, président d'Advocacy à Caen, lui-même atteint de paralysie après un AVC à l'âge de 12 ans.
Depuis 2009, un espace convivial a vu le jour à Honfleur grâce à Advocacy et Gharib LAAIFAT, directeur du centre social. « J'accueille en tant qu'animateur tous ceux qui poussent la porte du centre et viennent y passer un bon moment de convivialité. Huit personnes sont inscrites, parfois on se retrouve à deux pour passer l'après-midi. Ces personnes vulnérables ont du mal à sortir de chez eux. On peut essayer de trouver des réponses à certaines questions, partager des petits plaisirs simples, comme la cuisine avec Patrice Comin, mais les sorties sont limitées, car beaucoup ont du mal à se déplacer », a souligné Sophie Quérou.
Philippe Guérard a un rêve : « Ce rêve serait de passer ce documentaire dans les écoles, car les paroles et réactions des enfants sont sincères et le handicap à leurs yeux devient une autre image que celle des adultes. »
Des bénévoles sont les bienvenus lors de sorties pour aider les personnes les plus vulnérables, pousser un fauteuil, accompagner un malade et donner un peu de son temps.
Contact. Centre social JSF : 02 31 89 53 25.
La Rédaction
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2011.05.18 --- L’entreprise ancien leader de la téléphonie en France a annoncé avoir plusieurs mois de discussions être arrivés à la signature d’un accord d’entreprise sur le handicap pour la période 2011-2013, qui prévoit notamment le recrutement d’au moins 300 personnes en CDI et 150 alternants ou stagiaires. Accord se joint trois des quatre syndicats la CFDT, la CGT et FO. le syndicat SUD a refusé de signer celui-ci ne le jugeant pas « à la hauteur ».
Dans ce communiqué, France Télécom précise que l’accord qui vise à contribuer « à l’effort national d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés ». France Télécom emploie environ 100.000 salariés en France. Le taux d’emploi des personnes handicapées est actuellement de 4,19 % au sein du groupe, le seuil fixé par la loi étant de 6 %.
Le groupe s’engage à embaucher « au minimum 300 CDI, 150 alternants ou stagiaires » handicapés et prévoit d’accueillir et de former « aux minimums 60 candidats sans qualification, dont le potentiel, est détecté ». Il indique également qu’il va renforcer le réseau « des acteurs et des moyens associés pour accompagner les salariés » handicapés et poursuivre « l’adaptation des outils de travail ». Le groupe prévoit également une « accélération des programmes de sensibilisation » et « l’aménagement des fins de carrière, avec la création d’un temps partiel senior handicap ». Dans ce communiqué, le directeur des ressources humaines Bruno Metling dit se réjouir « De cet accord qui est une nouvelle étape de la mise en œuvre du contrat social », présenté en septembre 2010 aux salariés, pour remettre l’humain au coeur de l’entreprise après une vague de suicides qui a débuté en 2008 ».
La Rédaction
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2011.05.13 --- Un demi-siècle d’existence et quel parcours pour ses parents qui en 1961 décide de réunir leurs forces et créer cette les Papillons Blancs. Si beaucoup reste à faire notamment en matière d'éducation et de prise en charge des adultes vieillissants, la réussite et pourtant bien là ! L’association a aujourd’hui la charge d’environ 1 450 enfants et adultes finistériens. Un pari commencé sur l'initiative de Michel GARAPIN père d'un enfant handicapé mental. Homme de justice et magistrat, il refuse cette injustice pour ses enfants de se voir refuser l’accès à l’école.
De l’éducation a l’insertion professionnelle
Une histoire qui commencera dans un appartement au cœur de Brest où 14 enfants trouvent là une ouverture à l’apprentissage. Quelque mois plus tard l’association déménagement en décembre 1962 au 62, rue Mathieu-Donnard à X. Établissement qui sera alors la première pierre
d'une lutte relayée à sa suite par des milliers de parents. Suivront entre 1966 et 1974, tant à Brest qu’à Concarneau plusieurs autres IME. Les SESSAD (soins et accompagnements adaptés en milieu scolaire) se développeront eux à partir de 1992. Pour accompagner les jeunes devenus adultes, le premier ESAT ouvre en 1971 à Brest. D’autres suivront en 1973 à Crozon, en 1975 à Concarneau, et en 1980 à Ergué-Gabéric, Saint Rivoal et Plonéour. Et, pour héberger ces nouveaux travailleurs, des foyers seront ouverts à proximité de tous les établissements. La progression fut rapide, tant était fort le besoin : en 1985, 22 ans après l’ouverture du premier établissement, 742 enfants et adultes étaient accueillis dans les établissements des Papillons Blancs du Finistère.
A la fin des années 1980, est ouvert à Ergué-Gabéric un foyer d’accueil pour les adultes qui ne peuvent travailler en ESAT. C’est le début des Foyers de vie, qui se poursuivra à partir de 2001 à Brest, puis Quimper et Plogonnec. Les années 2005-2010 seront marquées par un très important développement des structures d’hébergement, avec la création de près de 240 places nouvelles. Et en 2010, pour accueillir les travailleurs d’ESAT (nouveau nom des CAT) qui arrivent en retraite est créée à Saint-Yvi la première MAPHA (maison d’accueil pour personnes handicapées âgées).
L'Association les Papillons Blancs employant aujourd'hui 730 salariés dans leurs différents établissements et le budget de 45 M€ est financée à hauteur de 38 M€ par des fonds publics. « Il y a 50 ans, ces enfants se voyaient refuser le droit à l'école, leurs parents ont décidé de ne plus accepter de cacher leurs petits, de se regrouper et d'agir eux-mêmes pour créer des structures d'accueil », explique Françoise JOUSSELLIN, présidente des Papillons Blancs du Finistère.
Plus de 2000 invités prévus
Un anniversaire qui sera fêté en présence de nombreuse personnalité locale et nationale au Parc des expositions de Brest-Penfeld avec notamment celle du comédien Jean Piat et l'acteur Michel CRETON. Un rendez-vous ou l’association et la présidente rendront un hommage particulier Michel GARAPIN, magistrat brestois confronté, avec la naissance de son enfant, aux problématiques du handicap mental. Un combat qui n’est qu’une étape avec la naissance chaque année en France de 7000 personnes atteintes d’une déficience mentale. « Les progrès réalisés sont indéniables, ces enfants et adultes qui étaient cachés commencent à prendre leur place dans notre société, notre rôle est de penser à l'avenir », reconnaît Françoise JOUSSELLIN. « Mais 50 ans ne sont qu'une étape et l’on se doit de continuer à penser à l'avenir ». En France, 7 000 personnes atteintes d'une déficience mentale naissent chaque année.
Stéphane Lagoutière
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2011.05.12 --- Frédérick, 44 ans et handicapé, raconte ici la démarche et les préparatifs qui lui ont permis de partir en Espagne avec Stéphane, son accompagnateur.
"Je suis Frédérick alias Fred, « tétraplégique incomplet » de niveau fonctionnel C5/C6. Depuis quelques années, un peu assailli par divers problèmes de santé, je suis demeuré sédentaire bien malgré moi.
Petit à petit, voyant l'horizon santé s'éclaircir, je me suis dit qu'il était temps de me projeter un peu pour bouger enfin. Car ce n'est pas au dernier moment qu'il faut s'y prendre. Nous le savons tous bien, nous qui ne sommes plus pleinement autonomes. Et surtout, c'est à nous, « moins valides », qu'il appartient de nous prendre en main, puisque personne ne peut deviner que nous attendons un coup de main pour sortir de notre quotidien. L'autopromotion, c'est notre lot. Je dirais même plus : notre devoir !
C'est pourquoi j'ai commencé à chercher sur le web des idées de bougeotte. C'est de cette façon que j'ai découvert Handi-Voyages. J'ai répondu à une proposition qui figurait sur le site d'un garçon valide se proposant pour prêter main-forte à quiconque en aurait la nécessité. Dominique BARBIER, le président d'Handi-Voyages, m'a contacté par retour. Il m'a expliqué que cette annonce n'était plus d'actualité, mais m'a précisé que des volontaires se proposent régulièrement. Il m'a dit que l’association essaie de connaître au mieux les usagers avant de les mettre en relation avec des handivoyageurs, dont les attentes, habitudes et caractères correspondent le plus.
Dans la réponse que j'avais envoyée par courriel, j'avais ciblé le plus précisément possible mes besoins et attentes. Par ailleurs, Dominique possède lui aussi son vécu de « bonhomme à roulettes » et comme un DRH, il « sent » avec l’habitude facilement les candidats.
La conversation s'est établie « à bâtons rompus » entre nous. Nous présentons le même « tableau neurologique ». Mine de rien, ça rapproche ! Dominique m’a communiqué tout un tas de petits trucs et autres remèdes à nos maux de tous les jours. Par exemple, il m’a recommandé, pour éviter de surcharger mes bagages, de faire appel à la société Isialys - www.isialys.fr - pour me faire livrer tout le matériel médical que j’utilise quotidiennement, ou demander la carte européenne de sécurité sociale.
Pour réduire les frais de voyage et faire de belles rencontres, Dominique a pris contact en 2006 avec les responsables de CouchSurfing et BeWelcome (des sites d’entraide entre voyageurs et d’échange d’hospitalité). Il leur a proposé de permettre aux usagers de mentionner si leur logement est accessible pour un fauteuil roulant : cela facilite la recherche d’hébergement.
Ayant mieux cerné encore mon souhait, Dominique m'a indiqué qu'il pensait à un volontaire qu'il connaît personnellement et qui semblait cadrer avec mes besoins et aspirations. Je suis quand même costaud et à ce titre, j'ai expliqué que j'avais besoin de quelqu'un un brin robuste.
Concrètement, « Stéphane » devait me rappeler rapidement. J'ai discuté au téléphone avec un garçon très humain et particulièrement censé. J'expliquais mon souhait : partir environ une semaine à Madrid, puisque j'avais l'intention de répondre à l'invitation d'une amie madrilène. Je me suis employé à exposer à Stéphane mes attentes.
Je suis un voyageur tranquille, qui souhaite toujours s'entourer d'un minimum de précautions (afin d'éviter les problèmes de peau, notamment). Du coup, il faut toujours que je sache avec une certitude minimale « où je vais atterrir », afin de minimiser les risques. En définitive, les disponibilités de Stéphane étant limitées dans le temps, je me décidais plutôt pour Séville. Avec Stéphane, nous avons convenu, comme le recommande Handi-Voyages, de nous rencontrer avant tout départ, histoire de vérifier dans quelle mesure il parvenait à « manipuler » le bonhomme que je suis.
Nous nous sommes vus pendant 48 heures. Un week-end c’est court, mais suffisant pour que je comprenne que je pouvais investir toute confiance dans mon accompagnateur. Stéphane et moi sommes bien différents. Cependant, l'histoire a prouvé que nous nous sommes parfaitement « trouvés » et put être une équipe tout à fait performante. Pas un mot plus haut que l'autre en une semaine !
J'ai trouvé une promo dans un grand hôtel très confortable. On peut désormais prendre les billets d'avion facilement sur le web. L'essentiel : toujours signaler les besoins particuliers liés au fauteuil roulant. J'ai pris contact avec une équipe d'« hospitalisation à domicile » sur Séville. Il s'agit de Atención Social Alándalus. Même si Stéphane « assurait grave » pour la toilette du matin, c'était quand même plus léger de cette façon. Par ailleurs, en présentant la facture auprès de la caisse primaire d'assurance-maladie, on peut escompter une participation financière en matière de « soins prodigués à l'étranger ».
Également, pour une plus grande autonomie au sein de l'hôtel, par rapport à nos sorties, j'ai contacté une boîte de matériel médical, afin d'opter pour la location d'un lève personne. J'ai présenté la facture à la CPAM, une fois rentré. En France, la sécurité sociale, prend en charge mon équipe d'HAD et la location du matériel médical à 100 %.
Le matin intervenait « Jorge » un aide-soignant. On a formé une très bonne équipe, à trois. Ce qui était très clair, c'était le credo de Stéphane : « Je suis là pour t'aider et t'accompagner de tes mouvements, mais ce sont TES vacances ! ». Je concevais davantage un partage qu'un rapport accompagnant accompagné, où n'aurait peut-être pas eu sa place le libre arbitre de Stéphane. Je ne concevais pas qu'il ne prenne pas suffisamment de temps pour lui. OK, je prenais des vacances, mais il y a toujours moyen de composer et de ne pas vivre que pour soi ! C'est ce que nous avons donc mis en place, je crois.
J'ai rencontré quelques soucis de santé : une blessure que j'avais au pied s'est réveillée et il ne fallait pas la négliger. J'avais pris soin de demander ma carte européenne de santé. Alors, j'ai consulté un pédicure et me suis ensuite rendu dans un hôpital de la sécurité sociale, pour une consultation plus approfondie avec un médecin.
En résumé : cette semaine, remplie de facéties, est passée à toute allure. Ce sont maintenant plein de bons souvenirs. Je n'ai qu'une hâte : pouvoir recommencer ! C'est vraiment très sympa de pouvoir bouger un peu. Encore plus lorsque l'on peut compter sur quelqu'un de vraiment fiable, avec qui tout un tas de choses auxquelles on ne pensait pas forcément se révèle soudainement possible !
Je ne saurais trop conseiller à chacun de ne pas hésiter à contacter l'association Handi-Voyages sur son site ou sur Facebook, où vous trouverez, entre autres, les images de notre voyage. On peut compter sur Dominique pour « orienter » toute demande en fonction de ses désirs, besoins et nécessités. Il faut simplement se faire fort de les exprimer clairement. C'est la meilleure façon de ne pas être déçu, je crois."
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2011.05.10 --- OPCALIA Martinique et l’association OETH (Obligation d’Emplois des Travailleurs Handicapés), ont signé ce mardi 10 mai un accord de partenariat désignant l’Opcalia Martinique comme son représentant sur place. Outre les représentants de ces deux structures, étaient présents les représentants du Conseil Général en la personne de son Vice-Président M. David Zobda, le Conseil Régional représenté par M. Camille Chauvet, les responsables d’associations et de certains établissements de santé.
Opcalia Martinique assurera donc à partir de ce mois, la collecte des contributions financières des établissements en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Dans les établissements contribuant à l’OETH, nous retrouvons beaucoup de maisons de retraite, d’établissements spécialisés, de crèches.
L’OETH, représentée donc par Opcalia Martinique sur notre département, est une association à but non lucratif, qui a pour mission d’informer et de conseiller les établissements dans leurs actions en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés, et de proposer des mesures pour sécuriser leurs parcours professionnels à chaque étape.
En effet, l’OETH engage ses actions sur quatre grands champs
L’insertion. Il s’agit notamment de bilan ergonomique dans le cadre de l’insertion en amont de la prise de poste. La prise en charge porte sur les frais réels plafonnés à 3000 € et concerne la prestation de bilan. Il peut également s’agir de l’accompagnement d’un travailleur handicapé, de l’accueil d’un stagiaire, de l’embauche de CDD, de contrat aidé, de CDI. Dans ce cadre, nous retrouverons des aides comme des primes forfaitaires.
La professionnalisation. Différents cas de figure, soit un bilan de l’évaluation professionnel est nécessaire à titre préventif, soit l’OETH accompagne les établissements dans la professionnalisation des personnes handicapées. Il peut s'agir du bilan d'évolution professionnel, il consiste à identifier et à évaluer les acquis de la personne afin d'élaborer un projet professionnel compatible avec les opportunités internes et les restrictions médicales de la personne. La prise en charge porte sur les frais réels. Il peut aussi s’agir d’embaucher en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage. Dans ce contexte, l’OETH prend en charge les coûts restant à la charge de l’employeur déduction faite des aides de tiers (État, collectivité, OPCA). Ce sont notamment les salaires, l’hébergement, les repas, les frais pédagogiques exceptionnels (livres, documentations).
Le maintien dans l’emploi. Plusieurs options sont possibles : un bilan maintien dans l’emploi destiné aux salariés en situation d’inaptitude ou présentant un risque d’inaptitude. Il peut permettre de mobiliser des prestations afin de faciliter la recherche et la mise en œuvre de solutions pour préserver l’emploi comme le bilan professionnel, le bilan médical fonctionnel, le bilan ergonomique. Une reconversion professionnelle ; un aménagement de poste de travail, ce sont des financements sur du matériel ou des services (heures d’interprétariat).
Et la prévention du handicap. Dans les établissements contribuant à l’OETH, nous retrouvons beaucoup de maisons de retraites, d’établissements spécialisés, de crèches. L’OETH a élaboré des aides répondant aux problématiques rencontrées par les salariés, notamment les risques TMS ou encore les risques psychosociaux. Dans ce contexte, OETH accompagne en finançant : des études (diagnostic sur la situation de travail sous un angle ergonomique). Une formation d’un salarié qui deviendra animateur prévention TMS qui aura en charge le suivi des actions sur le sujet ; un diagnostic sur les risques psychosociaux et l’accompagnement à la mise en œuvre de plan d’action préventif.
Ces mesures sont financées par la collecte des contributions financières des établissements adhérents ne remplissant pas leur obligation d’emploi des travailleurs handicapés. En proposant ces mesures de financement, l’OETH encourage les entreprises à conduire une politique active en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés. Il est important tout de même de savoir que c’est à l’employeur de solliciter OETH pour obtenir un financement.
Philippe PIED
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La FNATH (Association des Accidentés de la vie), en partenariat avec GEMA Prévention, Assureurs Prévention et la DSCR, a créé une bande dessinée pour sensibiliser les jeunes usagers de deux-roues motorisés aux risques de la route, notamment dans le cadre de leur trajet professionnel. Une histoire qui met en avant Alex, qui lors d’une journée comme une autre alors au bureau s’apprête à rentrer chez lui en deux roues. En fait, ce jour n’est pas tout à fait ordinaire, on lui confie une nouvelle campagne de pub et c’est l’anniversaire de Salima, sa compagne…
Accidents de trajet, des chiffres préoccupants
Les accidents de trajet surviennent lors du parcours normal aller-retour entre le lieu de travail et sa résidence principale ou le lieu où l’on prend habituellement ses repas. Un récent rapport a rappelé que ces accidents étaient en augmentation de 6,8 %. Dans le détail, on constate que : 55 % des accidents mortels au travail sont des accidents de trajet. Plus d’un accident mortel sur quatre implique un deux-roues motorisé. Deux tiers de ses accidents routiers de trajet impliqueraient un deux-roues chez les moins de 20 ans.
Contretemps, une BD pour sensibiliser les jeunes aux risques des deux-roues
À travers l'histoire d'Alex qui a un accident de deux-roues en se rendant à son travail, cette bande dessinée a pour objectif de sensibiliser le monde du travail et notamment les jeunes aux risques inhérents aux deux-roues. Cette BD est agrémentée de nombreuses pages d'explication sur les règles à respecter, de conseils pour bien s’équiper et avoir la meilleure protection possible. Elle rappelle également que ces accidents peuvent être liés aux conditions de travail.
Fiche technique : Titre : Contretemps --- Direction éditoriale : Fnath, Assureurs Prévention, GEMA Prévention --- Illustration : Antony Huchette --- Conception Graphique : E. Besson pour MTCultures --- Date de sortie : mai 2011 --- Format : 21 x 21, cartonné rigide --- 30 pages couleurs --- Tirage : 15 000 exemplaires --- Distribution : gratuitement par l’intermédiaire des mutuelles du GEMA, Assureurs Prévention et dans l’une des 1 000 sections locales de la FNATH. Disponible également en e- BD : sur le site de l’un des trois partenaires : la FNATH – GEMA Prévention – Assureurs Prévention
Sur le site d’Assureurs Prévention : www.assureurs-prevention.fr
La Rédaction
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