Méningite : 240 familles victimes d'un vaccin défectueux devant la justice à Clermont-Ferrand
Vacciner des enfants contre la méningite avec des lots défectueux, contenant des métaux lourds, a-t-il eu des conséquences sur leur santé? La justice civile de Clermont-Ferrand examinera mardi les plaintes de 240 familles qui ont assigné le distributeur français du Meningitec.
« On va demander au cours de cette audience des expertises pour chaque enfant », a expliqué à l'AFP Me Emmanuel LUDOT, qui défend 80 familles, avant une deuxième audience, prévue le 20 octobre.
Ces familles venues de toute la France reprochent au laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), situé à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), d'avoir acheminé des seringues contenant du vaccin Méningitec, défectueuses car contenant des résidus de métaux lourds.
Le vaccin défectueux a provoqué des réactions en chaîne chez les enfants
Des analyses capillaires ont permis de détecter des concentrations de plomb, étain, silicium et aluminium dans les cheveux des personnes vaccinées. Ces dernières, dont de très nombreux enfants, souffriraient depuis de symptômes persistants (diarrhées aiguës, nausées, irritabilité, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, éruptions cutanées...).
« Quand mon médecin me l'a prescrit pour ma fille, alors âgée d'un an, je lui ai fait confiance », a raconté Coralie, une mère de famille habitant la région rennaise, qui viendra mardi à l'audience avec d'autres parents. Le vaccin a provoqué chez la fillette des réactions en chaîne :« Je me suis retrouvée toute seule avec mes inquiétudes. J'ai appelé mon médecin, mon pharmacien, ils n'étaient pas au courant. Le laboratoire ne m'a pas non plus donné plus de réponse », a-t-elle dit.
En furetant sur internet, elle découvre que 21 lots de ce vaccin, produit par le laboratoire américain Nuron Biotech, ont été retirés du marché à titre de précaution le 24 septembre 2014, par l'intermédiaire de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Scandale sanitaire
« Encore hier, ma fille (aujourd'hui âgée de 2 ans et demi, NDLR), pleurait à chaudes larmes, pliée en deux, à cause de migraines abdominales, dont on ne connaît pas l'origine », a déclaré Coralie, qui a retrouvé sur la toile d'autres parents de victimes.
« On est très inquiets. Les métaux lourds, on ne s'en débarrasse pas comme ça. Quand on démarre sa vie à 2 ans avec des métaux lourds dans le corps, je me demande quelles seront les conséquences pour ma fille dans 10 ans », s'est-elle alarmée.
Pour Me LUDOT, le dossier du Meningitec est un « scandale sanitaire ». « Il y a eu dans ce dossier des failles à tous les niveaux, des pharmaciens en passant par les laboratoires, les autorités sanitaires. Tout le monde a été curieusement négligent », a affirmé cet avocat du barreau de Reims.
D'autres procédures judiciaires liées à ce vaccin sont en cours en Italie, au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande
« Comment expliquer que ce vaccin ait été encore prescrit trois mois après le retrait théorique des lots défectueux ?, s'est-il interrogé. Selon lui, le distributeur auvergnat est "le premier maillon d'une longue chaîne ».
« Dans ce dossier, il y a d'abord le problème de la vente de ce vaccin: des pharmaciens ont continué à le vendre alors qu'ils étaient informés de son retrait. Il y a eu aussi des retards dans l'alerte pour des raisons économiques évidentes. Les vaccins frelatés étaient connus depuis au moins un an », a-t-il ajouté.
« Ce n'est pas une erreur de manipulation qui est en cause, mais le vaccin lui-même. Il semble bien que ce dernier, qui est d'ailleurs depuis retiré du marché, comportait des nanoparticules », a-t-il précisé. D'autres procédures judiciaires liés à ce même vaccin sont également en cours en Italie, au Brésil, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
La Rédaction / Avec AFP
Un beau-père condamné a 9 ans de prison pour maltraitance envers sa belle fille âge de 19 mois
Décidément, la semaine aura été lourde en condamnation cette semaine et le handicap au cœur de la justice. Deux dossiers qui ne sont néanmoins incomparables, car si dans le premier ont peut comprendre la douleur d'une mère. Il est impossible de pouvoir pardonner la violence que cette petite fille âgée de dix-neuf mois aura subie en 2012 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) par son beau-père Kévin DESCAVES sous la complicité d'une mère Martine DOUIN, qui elle n'aura pas jugé bon d'apporter assistance protectrice a sa fille...
Une "hypothèse accidentelle exclut"
Un procès qui aura commencé le 16 septembre dernier a Créteil, une cour d'assises dans lequel un frisson traversera quelques minutes le début de ce procès lorsque le visage de la fillette s'imprime à l'écran, couverte de bleus face a des accusés fixent le sol, immobiles. Une photographie prise le 27 novembre 2012 à l'hôpital Necker, où la petite fille, alors âgée de 19 mois, venait d'être conduite en urgence de son domicile. Ses joues arrondies, son petit nez en trompette et sa fine chevelure blonde se heurtent à un front violacé, deux épouvantables traces rougeâtres sur la face et des paupières closes: la fillette a perdu la vue totalement aveugle. Des photos qui ce succéderont lors du procès sur les trois écrans plats de la salle. Un enfant comme l'indique un expert médical, qui exclut l'hypothèse accidentelle.
Une petite fille handicapée a 85 %
Après été, mise en cause par la grande mère maternelle dans un témoignage maladroit ciblant son père chez qui l'enfant avait un mois de vacance. C'est aujourd'hui cet homme, partie civile, qui s'occupe de la petite de 4 ans, handicapée "à 85%", avec qui il dit passer sa vie à l'hôpital. Une petite fille qui est aujourd'hui atteinte d'un grave retard mental, « Quand je lui parle elle comprend, mais s'habiller, elle y arrive pas. Dès que ça commence à être trop complexe, elle est perdue » ajoute-t-il.
Je ne suis coupable de rien...
Interrogé a plusieurs reprises, l'accusé en détention provisoire depuis trois et détenu également dans une affaire de viols, "Bah, pour la centième fois, il s'est rien passé M. le Président", répond l'accusé, 23 ans. Un homme qui s'énerve rapidement « Dire que c'est moi qui ai donné tous les coups en une heure et demie, faut être fort ! » serrant les poings il ajoute « Si je l'avais mis sur une gamine, il y aurait des trucs cassés ! ». Les accusés, qui nient les faits, n'ayant néanmoins donné aucune explication aux violences subies par la petite fille.
À ses côtés, sa compagne, une vendeuse en boulangerie de 27 ans, rencontrée sur internet trois mois avant les faits, mère de quatre enfants de trois pères différents, dont un avec lui, comparaît libre. Elle n'a rien à dire. Raide face aux jurés, les mains croisées, elle éclate en sanglots: « J'ai l'impression que j'ai totalement délaissé ma fille... »
Des affirmations qui n'auront pas convaincu l'avocat général qui dans son réquisitoire va demander 2 ans pour la mère et 8 ans pour le beau-père. « Cette petite part d'humanité martyrisée mérite notre justice », avait-il estimé, avant de détailler avec minutie les blessures de la fillette.
Deux accusées qui auront manifesté une grande nervosité tout au long du procès, et pour lequel les jurées n'auront semble-t-il pas cru puisque ils auront finalement condamnée l'accusée a neuf ans de prison ferme, et deux ans de prison avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins pour la mère.
Stéphane LAGOUTIÉRE / Avec l'AFP
Cinq ans de prison avec sursis pour une mère qui a tué sa fille lourdement handicapée
Le procès d'une mère qui a mis fin aux jours de sa fillette très lourdement handicapée, Méline, en 2010 à Saint-Malo, s'est achevé mardi avec ses cris de colère et ses invectives aux jurés après sa condamnation à cinq ans de prison avec sursis alors qu'elle attendait un acquittement. Une mère qui a déjà annoncé rennoncé a faire appel de cette décison qui prouve selon elle "que la société française n'a aucune considération pour le handicap..."
Laurence NAIT KAOUDJT risquait la réclusion criminelle à perpétuité mais la justice a été clémente. Bien que la cour ait retenu comme circonstance atténuante une altération de son discernement et que sa peine soit intégralement assortie de sursis, l'accusé a crié sa colère et son écœurement aux jurés, aussitôt après l'énoncé du verdict.
« J'aurais mieux fait de mourir. Vous n'avez pas de cœur, vous n'avez pas compris mon geste d'amour: si, demain, vous lisez que je me suis suicidée, je vous regarde tous dans les yeux, c'est sur votre conscience », leur a crié cette femme de 49 ans aux cheveux grisonnants depuis le box des accusés, tandis que le président de la cour d'assises,Philippe DARY, mais aussi sa propre mère, lui demandaient de se calmer.
Ses avocats avaient plaidé pour son acquittement. « Elle a tué sa fille, mais elle n'est pas une meurtrière, contrairement à ce qui a été requis: la contrainte morale intérieure existe », avait ainsi déclaré Me Éric DUPOND-MORETTI.
Yann LE BRIS : « Personne n'est propriétaire de son enfant »
« Oui, elle a tué, mais est-elle coupable de l'avoir fait? Vous avez des experts qui disent qu'en réalité, elle n'avait pas d'autre choix », a-t-il ajouté. Elles ne faisaient qu'une, elles étaient fusionnelles, c'était une peau pour deux... ».
L'avocat général, Yann LE BRIS, dont les réquisitions ont été intégralement suivies, avait pour sa part rappelé combien, dans ce dossier sensible, depuis la découverte du corps de la fillette de huit ans étranglée au matin du 23 août 2010 jusqu'à l'audience, l'ampleur de la peine de la mère, dont le placement en détention n'a jamais été envisagé, avait pris le pas sur la démarche judiciaire.
Il avait appelé la cour à « l'empathie » avec sa douleur pour déterminer sa peine, tout en les rappelant à la « raison » afin qu'ils la déclarent bel et bien coupable de meurtre. « Personne n'est propriétaire de son enfant », a souligné l'avocat général. Même si cet enfant est handicapé, il est autonome, il a sa vie, il a son humanité : si vous dites aujourd'hui elle n'est pas coupable, vous niez cette humanité. Dans le référentiel commun de la société, on a toujours le choix de ne pas étrangler une petite fille ».
Le Drame de la désespérance
M. LE BRIS a rappelé les derniers éléments de la vie de huit ans de la petite Méline, brune aux longs cheveux frisés dont plusieurs photos, y compris sur son lit de mort, ont été montrées à l'audience juste avant son réquisitoire: « Elle avait des peluches, des jouets, elle souriait, elle aimait faire du poney (pas toute seule), elle aimait la musique, elle aimait le contact... C'est quelqu'un qui a eu une existence, elle a eu une vie, elle a été heureuse ».
Dans la matinée, dans un récit qui a glacé la cour et l'audience, souvent en larmes mais assumant tous ses actes, Laurence NAIT KAOUDJT a expliqué comment le 15 août précédant les faits, se sentant impuissante à continuer à lui épargner les souffrances de son handicap et craignant d'en être séparée, elle avait pris sa décision.
Le 22 août 2010, elle a couché sa fille après lui avoir donné un peu de somnifère et un anti-douleur. « pour qu'elle n'ait pas mal ». Puis elle a étouffé Méline à l'aide d'une écharpe. « J'ai dit : Méline, c'est Maman qui t'aime, c'est Maman ma chérie... J'ai dit : Seigneur, prenez mon enfant », raconte-t-elle. « Je lui ai chanté une petite chanson, je suis restée comme ça... et puis au bout de quelques temps, je sais pas, je me suis dit : ça doit être fini ». A l'aide d'une forte dose de somnifères et en se tranchant les veines, elle tente de se suicider mais se réveillera le lendemain matin. « Je serais partie avec ma fille, on aurait dit : c'est un drame de la désespérance et je ne serais pas là à être jugée », conclut-elle.
La Rédaction / Avec AFP
L'insoutenable récit de « l'acte d'amour » d'une mère qui a tué sa fille lourdement handicapée
La mère qui a mis fin aux jours de sa fillette très lourdement handicapée, Méline, en 2010 à Saint-Malo, a livré mardi un récit insoutenable de cet « acte d'amour » au second jour de son procès à Rennes.Un recit qui montre le cri que lance cette femme a notre société toute entière. Une message lancé peu avant que le jury ne décide mardi en deuxième partie de journée.
« C'est le 15 août précisément qu'il m'est venu à l'esprit qu'il n'y avait plus de solution », commence Laurence NAIT KAOUDJT, 49 ans, d'une voix assurée mais entrecoupée de sanglots. « J'ai baissé les bras, j'étais épuisée moralement, physiquement. Je ne voyais plus d'issue heureuse, d'issue heureuse en tout cas pour ma fille ».
« J'ai essayé de lui apporter le maximum de bonheur, qu'elle soit heureuse. Je lui ai apporté tout mon amour et elle m'a apporté tout l'amour qu'elle pouvait me donner: nous n'étions qu'une seule et même personne », poursuit l'accusée, blonde aux cheveux frisés tirant sur le gris.
« Ce 15 août, ma pensée a été : tu peux plus rien faire pour Méline, ça sera de pire en pire, je ne veux pas de cette rentrée scolaire (dans un institut médico-éducatif), je ne veux pas de cette opération (de la colonne vertébrale en raison d'une scoliose). On va partir toutes les deux ensemble », décrit cette ancienne conseillère bancaire, choisissant précisément ses mots et assumant à tout moment de son récit son choix et son geste. « J'imaginais ma fille souffrir, c'était inacceptable... »
Le grand voyage
Face au président de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, Philippe DARY, qui lui rappelle que, vu de l'extérieur, tout semblait « aller bien », elle répond : « tout allait bien entre guillemets parce que le handicap, c'est sept jours sur sept et il n'y a pas de repos ».
« J'ai appelé ça : le grand voyage et j'ai dit à ma fille, qui me regardait avec ses grands yeux, tu vas faire le grand voyage avec Maman », poursuit-elle. « Notre place n'était plus ici, je n'avais plus à offrir le bonheur ou une belle vie à ma fille. (...) J'ai donné la vie à ma fille et si ma fille (devait) partir, ce sera par moi, et je partirai avec elle ».
« Même si le geste est affreux, terrible, je ne l'ai pas perçu comme ça: c'était un geste d'amour », assure-t-elle. Puis Mme NAIT KAOUDJT raconte dans le détail la dernière journée de sa fille, le 22 août 2010, « un beau dimanche », la messe, l'achat de pâtisseries, la dernière promenade avec sa grand-mère... Un récit terrible interrompu par ses sanglots, qui glace la cour et la salle d'audience.
Prenez mon enfant
Elle a couché sa fille après lui avoir donné un peu de somnifère et un anti-douleur « pour qu'elle n'ait pas mal ». Puis elle a étouffé Méline à l'aide d'une écharpe. « J'ai dit: +Méline, c'est Maman qui t'aime, c'est Maman ma chérie... J'ai dit : Seigneur, prenez mon enfant », raconte-t-elle. « Je lui ai chanté une petite chanson, je suis restée comme ça... et puis au bout de quelques temps, je sais pas, je me suis dit : ça doit être fini ».
« J'ai retiré l'oreiller sur sa tête. Elle était toute belle... Ses yeux étaient fermés, elle était dans son sommeil... Il y avait juste une petite goutte de sang sur le côté de sa narine. Avec un coton, j'ai essuyé. Elle avait l'air apaisé, c'était un petit ange », poursuit l'accusée.
« Je lui ai mis ses petits doudous qu'elle aimait (...) une croix et puis après, je l'ai embrassée, je lui ai dit que je l'aimais du fond du cœur puis je me suis occupée de moi », témoigne-t-elle. A l'aide d'une forte dose de somnifères et en se tranchant les veines, elle tente de se suicider mais se réveillera le lendemain matin. « Je serais partie avec ma fille, on aurait dit: +c'est un drame de la désespérance+ et je ne serais pas là à être jugée », résume-t-elle. Mme NAIT KAOUDJT encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Les réquisitions, les plaidoiries puis le verdict suivront mardi en deuxième partie de journée.
Romain BEAUVAIS
Institut pour handicapés de Mousseron : Une association mise en examen pour diffamation
La présidente d'une association de défense des droits des handicapés Handi'Gnez-vous, a été mise en examen pour diffamation pour des propos critiques tenus à l'égard de l'Institut pour handicapés de Moussaron, dans le Gers.
Céline BOUSSIÉ, a été entendue vendredi dernier par un juge d'instruction au tribunal de grande instance de Toulouse, à la suite de deux plaintes déposées en mai et en juillet par l'Institut médico-éducatif (IME) de Condom, ou « Maison d'enfants de Moussaron ». Une mise en examen qui n'aura pas été une «susprise» selon son avocat, Me Nadège BEAUVAIS-LABADENS.
Ces plaintes concernaient des propos, tenus lors de deux émissions des chaînes Europe 1 et LCI en février et en mars, dans lesquels Mme BouOUSSIÉ critiquait les conditions d'accueil des handicapés. Elle sera renvoyée au tribunal correctionnel à une date pas encore connue, a précisé à l'AFP son avocate, Me Nadège BEAUVAIS-LABADENS.
« On est sidérés », a réagi Mme BOUSSIÉ en sortant de l'audition. On n'a fait que rapporter des faits prouvés", a-t-elle poursuivi, citant « le rapport de l'Agence régionale de santé (ARS) » et la plainte de la ministre déléguée aux personnes handicapées d'alors, Marie-Arlette CARLOTTI.
Un millier de personnes ont signé la pétition en ligne
« C'est une grave atteinte à la liberté d'expression» et « aux associations », s'est-elle insurgée. Environ un millier de personnes ont signé une pétition en ligne, notamment le sportif Philippe CROIZON, et 140 associations ont apporté leur soutien à l'association, a affirmé Mme BOUSSIÉ.
Avec le renvoi en correctionnelle, « c'est la première fois que l'on va pouvoir débattre du contenu du rapport de l'ARS », s'est cependant félicitée Me BEAUVAIS-LABANDENs.
En 2013, La Maison d'Enfants de Moussaron était au coeur d'une controverse
« La Maison d'enfants de Moussaron » s'était retrouvée en 2013 au coeur d'une vive et douloureuse controverse sur les conditions dans lesquelles étaient accueillis et traités ses pensionnaires, atteints de déficience intellectuelle ou de multiples handicaps. Fin 2013, l'établissement avait été placé sous l'autorité d'un administrateur provisoire en raison de « graves dysfonctionnements dans les conditions d'installation et de fonctionnement » constatés par l'Agence régionale de santé (ARS).
Un collectif d'associations avait protesté contre le classement sans suite de neuf des dix plaintes qui visaient l'Institut
En mai dernier, un collectif d'associations avait protesté contre le classement sans suite de neuf des dix plaintes qui visaient l'institut, la justice n'ayant pas trouvé de preuves de maltraitance ni de détournements.
Mme BOUSSIÉ "ne devrait pas être inquiétée quand elle joue un rôle de lanceur d'alerte", a estimé le conseiller régional du Parti de Gauche Guilhem Serieys, qui s'est déplacé vendredi au tribunal. « L'urgence, c'est qu'elle ne soit pas inquiétée, mais c'est aussi plus de transparence dans les structures médico-sociales », a-t-il ajouté.
La Rédaction
Le procès d'une mère pour le meurtre de sa fille lourdement handicapée s'ouvre ce lundi à Rennes
La cour d'assises d'Ille-et-Vilaine juge lundi et mardi une mère accusée d'avoir tué sa fille de huit ans, lourdement handicapée, en 2010 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) en l'étranglant avant de tenter elle-même de se suicider. Laurence Nait KAOUDJT qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Ce lundi, ce n'est pas le procès de Laurence NAIT KAOUDJT qui s'ouvre mais bien celui du handicap. Aujourd'hui encore, rien n'est mis en place pour accompagner les familles dans ce combat contre le handicap. Elles sont livrées à elle-mêmee et doivent trouver les ressources mentales pour assumer et gérer le handicap de leur enfant au quotidien. Bien évidemment, on ne peut pas excuser le geste de cette mère de famille mais il faudrait bien que l'on trouve des solutions pour ne plus vivre ce genre de drame.
Cette mère de famille, qui avait 44 ans au moment des faits, est jugée pour meurtre sur mineure de moins de quinze ans particulièrement vulnérable. Elle sera défendue par Me Eric DUPOND-MORETTI. Qualifiant son infanticide « d'acte d'amour », elle a tué sa fille, Méline, en août 2010, peu après l'installation de la famille sur la commune de Saint-Malo.
Seule face au lourd handicap de sa fille, elle décide de mettre fin à ses jours
Quelques mois avant cette tragédie, la mère s'était retrouvée dans une situation financière délicate car elle a dû s'arrêter de travailler pour s'occuper seule et à temps plein de sa fille lourdement handicapée (moteur et cérébrale). Inquiète pour son avenir puisque, elle a expliqué avoir décidé de mettre un terme à leurs existences.
Le matin du 23 août 2010, les sapeurs-pompiers de Saint-Malo, alertés par la grand-mère de Méline, découvrent le corps sans vie de la fillette. Laurence NAIT KAOUDJT a expliqué avoir administré des médicaments à sa fille, avant de l'étrangler dans son lit à l'aide d'une écharpe.
Laurence NAIT KAOUDJT : « Je choisis librement de partir avec ma fille Méline pour faire le grand voyage »
Par la suite, elle a toujours affirmé avoir tenté de se suicider à diverses reprises dans la nuit du drame, sans y parvenir, en absorbant des médicaments, en s'étranglant avec une écharpe, en s'étouffant avec un sac plastique, puis en s'ouvrant les veines.
Elle avait laissé plusieurs documents attestant de sa volonté de mettre fin à ses jours, dont un sur lequel il est écrit: « Je choisis librement de partir avec ma fille Méline pour faire le grand voyage, ce choix je l'avais fait depuis longtemps... notre histoire se termine ainsi ».
Laurence NAIT KAOUDJT risque la réclusion criminelle à perpétuité
Les experts psychiatres mandatés pour examiner l'accusée ne retiennent pas tous le même diagnostic: certains la décrivent comme étant en pleine possession de ses moyens, d'autres comme une femme maniaco-dépressive et ayant des crises de délire.
La justice devra donc trancher si Laurence NAIT KAOUDJT était atteinte d'un trouble psychiatrique grave ayant aboli son discernement ou si elle était lucide au moment du meurtre de sa fille. Pour cet « acte d'amour », elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
La Rédaction / Avec AFP
La fin de vie de Vincent LAMBERT examinée le 29 septembre par la justice administrative
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne saisi par François LAMBERT, neveu de Vincent LAMBERT, qui réclame l'arrêt des soins pour son oncle en état végétatif, se réunira en audience publique le 29 septembre à 15H00. De leurs côtés, les parents de Vincent LAMBERT vont demander en justice son transfert vers un autre établissement. Une histoire qui n'est pas prête de s'arrêter de si tôt. Comme si on avait le droit de vie ou de mort de quelqu'un.