Syndicat, Association et Parti politique dans la rue contre l’arrivée possible du RN dans un Gouvernement
A l’appel de l’intersyndicale composé de cinq syndicats, telle que la CGT, la CFDT, FO, mais aussi de partis politiques d’extrême gauche et de gauche, voire des associations des organismes comme la Ligue des droits de l’homme, a une grande mobilisation contre l'extrême droite, dans un contexte politique des plus incertains. Un partis dont ces organisations craignent plus que jamais son arrivée au pouvoir après sa victoire écrasante à l’élection européenne et l’annonce surprise de la dissolution de l’assemblée générale dont les élections auront lieux le 30 juin et 7 juillet prochain.
Une mobilisation nationale….
Paris, Nice, Marseille ou Toulouse, mais aussi en Haute-Savoie où deux manifestations auront lieu, à Annecy et à Sallanches. L’intersyndicale dont les responsables locaux appelle à « manifester pour des alternatives de progrès pour le monde du travail » et indique qu’il faut un sursaut démocratique, « sinon l’extrême droite arrivera au pouvoir ». Même affirmation pour les déléguées départementaux à Marseille, qui ont souhaité par ce rassemblement exprimée le but de bloquer « le RN dans son ascension au pouvoir et de faire front ». Alors qu’avait prévus entre 50 000 à 100 000 personnes attendues à Paris ils étaient finalement selon les chiffres officielle, que 75 000 à Paris et 250 000 au niveau nationale. Les organisateurs annonçant : 640.000 manifestants en France.
Des manifestants qui à Paris sont partis de la place de la République avant de se dirigé vers la place de la Bastille pour finir à Nation. A Toulouse parti avec un peu de retard de Jean Jaurès, il aura ensuite suivi les boulevard pour terminer à Saint-Cyprien avec objectif « de faire un front commun », scande Hervé AUSSEL, secrétaire général de la CFDT 31. Le matin même à Saint Gaudens en Haute-Garonne comme le Président de la Ligue des droits de l’Homme Jean-François MIGNARD, qui conseille "Sortons de la peur", en précisant affirmé ne pas « Partagé pas l'idée que tout est foutu, qu'il n'y a pas de capacité de réaction, sortons de cette espèce de tempo angoissant qui est manipulé par notre président de la République, sortons des prophètes de malheur, de cette ambiance qui consiste à dire que la société est malade, c'est cuit, c'est fini ». Ou encore même son de cloche à Marseille où le rendez-vous est donné sur le Vieux-Port dès 14h
« Un sursaut démocratique et social »….
Un appel à manifester publié au lendemain du résultat historique de l’extrême droite aux élections européennes avec 31,47 % des suffrages pour le Rassemblement national et 5,47 % pour la liste Reconquête de Marion Maréchal. Un véritable séisme politique, suivi de près par l’annonce du président Emmanuel MACRON de dissoudre l’Assemblée nationale. Un pari fou du chef de l’État qui a poussé les communistes, écologistes, socialistes et LFI, à se mettre d’accord pour un « Nouveau Front Populaire » lundi 10 juin au soir, en vue des élections législatives du 30 juin et 7 juillet prochains.
Dans son communiqué l’intersyndicale rappelle également que « les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l’absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite prospère ».
Rappelant la « lourde responsabilité que prend Emmanuel MACRON d’organiser des élections législatives en trois semaines », le communiqué renvoie aux « régressions sociales à l’œuvre, dans l’histoire mais aussi actuellement en Italie et en Argentine, pour mettre en garde contre une possible victoire de l’extrême droite aux élections législatives ».
Des régressions qui sont toujours plus délétères pour les travailleurs et les plus vulnérables : « austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l’indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA +, remise en cause du droit à l’IVG » mais aussi des « politiques racistes qui opposent les travailleurs entre eux ». Les votes d’extrême droite en France ou en Europe sont « toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs », martèlent les syndicats.
Une dizaine de mesure nécessaire…
L’intersyndicale qui propose une l’application du dizaine (voir ci-dessous) de mesure afin de « répondre à l’urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleurs ». Et notamment en urgence pour commencer le renoncement immédiat à la réforme de l’assurance chômage, mais aussi à la réforme des retraites ou encore l’augmentation des salaires. Notre République et notre démocratie sont en danger. Il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment :
- Augmenter les salaires et les pensions
- Revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l’assurance chômage ;
- Défendre nos services publics et en garantir l’accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé, de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d’investissements massifs.
- Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel
- Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d’actions
- Instaurer enfin l’égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles
- Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs étranger sur la base d’un certificat de travail
- Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux en environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental
- Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleurs d’anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi
Le Rédacteur : Stéphane LAGOUTIERE
Sources : Intersyndicale la CFDT, la CGT, UNSA, FSU et Solidaires / Ligue des droits de l’Homme 31
Publication : 17/07/2024