La DREES publie un panorama complet sur les dispositifs des « Minima sociaux et prestations sociales »
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie « Minima sociaux et prestations sociales 2018 ». Cet ouvrage de référence offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d’assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes. L’édition 2018 propose des études sur les conditions de vie et de logement, l’emploi, l’accompagnement et l’insertion, les revenus, la santé et les trajectoires des bénéficiaires de minima sociaux. L’ouvrage présente, en outre, les barèmes en vigueur à ce jour et des données statistiques recueillies jusqu’en 2016.
Une vision d’ensemble sur les effets des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté dans l’ensemble de la population et par catégorie sont analysés et ceci a trois des de la présentation par le Président de la république Emmanuel MACRON de sa présentera sa stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. Une précarité et pauvreté qui même si dans certains aspects de son évolution des points positifs ce documents confirment la fragilité de la situation pour plus de 8.9 millions de Français auquel font partie les un millions de bénéficiaire de l’AAH.
Des pauvres de plus en plus nombreux…
Selon le dernier chiffre fin 2015 la France comptait, 8,9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (14,2 % de la population). Des ménages, dont le niveau de vie était inférieur à 1 015 € par mois, et pour lequel les prestations sociales dans leur ensemble représentent 41 % de leur revenu en moyenne. Dont 14 % d’allocations logement, 13 % de minima sociaux, 11 % de prestations familiales dans lequel est compris l’AAH notamment et/ou 2 % de prime pour l’emploi et RSA activité.
Deux facteurs réducteurs de pauvreté…
Selon la DREES, les différentes études montrent que les prestations sociales et la fiscalité directe, que sont par exemple la contribution sociale généralisée (CSG) l’impôt sur le revenu, réduisent le taux de pauvreté de 8,1 points. Une situation dont l’effet de la redistribution est particulièrement marqué pour les familles monoparentales (-19,6 points pour celles avec au moins 2 enfants), pour les personnes de moins de 20 ans (-13,1 points) et pour les personnes en situation de handicap (-11,8 points). Ces derniers ils vrai étant tres souvent exonérée comme de la taxe d’habitation, la taxe audiovisuelle, et celui n’ayant que pour seul revenu l’AAH également pour l’impôt sur le revenu. Les prestations familiales, les aides au logement et les minima sociaux réduisent d’environ 2 points chacun le taux de pauvreté.
Des prestataires en augmentation constante…
Avec plus de 4,15 millions de personnes sont allocataires de minima sociaux fin 2016. Avec les conjoints et les personnes à charge, 7 millions de personnes sont couvertes, soit 11 % de la population. Un qui coût qui à représentait pour les dépenses publiques, en 2016, soit 26,2 Mds€ (1,2 % du PIB). Un nombre d’allocataire qui a pour la première fois depuis la crise de 2008, diminué(1) de -1,8 % en 2016. Une baisse essentiellement dut selon la DRESS par le nombre d’allocataire du RSA avec -4,3 % en 2016 et de l’ASS -3,9 %, deux minima particulièrement sensibles à la situation du marché du travail.
Reprise d’un travail pour les populations fragiles ?...
Si les chiffres présentent des points positifs avec notamment la reprise d’une activité salariale pour 12 % des bénéficiaires du RSA fin 2015. Parmi eux, 32 % le sont en CDI, 22 % en CDD, 16 % salariés de particulier employeur, 11 % en emploi aidé. Le point noir restant lui pour une grande majorité d’entre 64 % n’auront retrouvé que à temps partiel les maintenant souvent dans une précarité et dans une relative pauvreté. Une situation auquel les personnes handicapées n’échappent pas.
Leur salaire net médian est de 8,40 € par heure contre 11,40 € nets pour l’ensemble des salariés. 25 % des bénéficiaires du RSA sortent des minima sociaux d’une fin d’année à la suivante (dont la moitié pour au moins 5 ans). Néanmoins, la persistance dans les dispositifs reste forte près de 20 % des bénéficiaires du RSA ont passé les dix dernières années dans les minima sociaux et 49 % au moins les 4 dernières années.
La Rédaction
Sources : DREES
(1) Hors allocation temporaire d’attente (ATA) et allocation pour demandeur d’asile (ADA).
Publication : 10/09/2018