Skip to main content

Les médecins refusent de soigner les plus pauvres pour une question « d’obéissance».

le médecin généraliste remplissant la feuille de remboursement après la visite de son patient (Illustration 2012)Imaginant le tiers payant comme un prétendu moyen d'asservissement, les médecins français à travers un communiqué de l'union française des médecins libérales ont annoncé leur refus a ce qui appel une « médecine aux ordres ».

L'UFML, qui rappelle que l'indépendance de la médecine, quelle que soit l'activité, est garante de la protection des droits des Français. La volonté de modifier le socle du système sanitaire par le tiers-payant généralisé et les réseaux de soins menace directement l'indépendance des praticiens et les droits des patients.

Le syndicat estimant notamment la mise en œuvre d'une politique médicale assujettie directement aux organismes payeurs, puisque directement rémunérés par l'assurance-maladie ou les organismes complémentaires au sein des réseaux, il en sera fini de la liberté d'agir en conscience au sein du colloque singulier qu'est la relation patient-praticien.

Une vision qui conduit ce dernier a craindre pour la protection des salariés concernant l'arrêt de travail qui serait alors « sous la dépendance de la politique comptable des financiers et de la crainte pour les prescripteurs de mesures de rétorsion directe ».

L'UFML qui tient a rappelé dans son communiqué le rôle de tampon social et de ciment sociétal, et qu'au sein de leur cabinet se jouent les médecins, non seulement la recherche de réponses aux pathologies mais également la mise en protection des salariés.

Une politique pour lequel l'union française des médecins libérales à l'heure du désengagement de la sécurité sociale, à l'heure où les raisonnements comptables, l'idéologie et la communication prennent le pas sur la déontologie et les intérêts des patients.

l'UFML qui affirme en tout état de cause ne pas vouloir « transiger pas avec la liberté, on ne marchande pas l'indépendance et appelle les Français à refuser toute intervention de tiers dans leurs relations avec les médecins et à soutenir le mouvement du 2 décembre contre la généralisation du tiers-payant ».

« Dès 2014 pour les revenus modestes »

« D'ici à 2017, quand vous irez voir votre médecin, vous n'aurez plus à avancer le prix de la consultation » et « dès la fin de l'année prochaine, le tiers payant sera ainsi possible pour les ménages aux revenus modestes », avait annoncé la ministre, dans un entretien à Libération. Un plan quel dont elle avait détaillé la stratégie nationale de santé du gouvernement le 22 septembre 2013. « L'enjeu n'est rien de moins que de refonder notre système de santé », a lancé Marisol Touraine.

La généralisation du tiers payant concernera les consultations chez les médecins du secteur 1 (ne pratiquant pas de dépassement d'honoraires) et du secteur 2 dès lors que les complémentaires prendront en charge le dépassement d'honoraires. Actuellement, le tiers payant, pratiqué en pharmacie, est octroyé seulement aux bénéficiaires de la CMU-C (couverture maladie universelle) et de l'AME (Aide médicale d'Etat).

La Rédaction

Catégorie : POLITIQUE GOUVERNEMENT
Publication : 22 October 2013

Articles en relation