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Marisol TOURAINE lève les ambiguités sur les personnes handicapées accueillies en Belgique

Marisol TOURAINE_Ministre_d_Etat_aux_affaires_sociale_et_a_la_santeLa ministre de la Santé, Marisol TOURAINE, a souligné ce 23 ocotbre 2015, que les personnes handicapées qui souhaiteraient être accueillies dans des structures en Belgique pourront continuer à le faire en étant financées par la France, cherchant ainsi à lever les ambiguïtés. Une délcaration pour lequel l'UNAPEI et sa Présidente Christel PRADO ce dit décu par se retour en arrière...

Les personnes « qui expriment le souhait d'être accueillies dans des structures belges (...) pourront continuer d'être financées en Belgique » par la France, et celles « qui sont actuellement en Belgique » faute de places dans l'Hexagone "continueront d'être financées par la France", a déclaré Mme TOURAINE lors de l'examen du projet de budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée.

Elle répondait à des inquiétudes formulées par des députés, notamment Jacqueline FRAYSSE (Front de gauche) après les propos mercredi de la secrétaire d'État aux Personnes handicapées, Ségolène NEUVILLE(v.article). Celle-ci avait annoncé la fin du « flux de l'assurance maladie vers la Belgique », ajoutant : « les départs forcés vers la Belgique pour les personnes handicapées, financées par l'assurance maladie, à partir de maintenant, c'est fini ».

Pour les deux-tiers, le financement des personnes handicapées en Belgique est financé par les départements

Pour Mme TOURAINE, « c'est un sujet grave, difficile et il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïtés ». « Il y a en Belgique 1579 enfants actuellement accueillis et 4502 adultes (...) qui proviennent de 83 départements français même si l'essentiel des personnes accueillies en Belgique proviennent de départements frontaliers », a-t-elle détaillé.

Pour les deux tiers, il s'agit d'accueils en foyer de vie, donc avec des financements par les départements et non pas l'assurance maladie, indiquant que les sommes actuellement consacrées aux personnes en Belgique représentent 82 millions d'euros pour l'assurance maladie.Pour l'Unapei, «Marisol Tourraine semble ainsi considérer que des français handicapés préfèrent la Belgique à la France à l'instar de certains exilés fiscaux. La réalité est toute autre».

 

Le gouvernement prévoit deux dispositifs pour régler ce problème

Elle a souligné que le gouvernement prévoyait deux dispositifs pour régler le problème : un fonds d'amorce de 15 millions d'euros annoncé il y a quelques jours pour « relancer une dynamique de financement » de places d'accueil et une deuxième mesure dans le projet de loi santé, un « plan global d'accompagnement des personnes en situation de handicap » que 23 départements sont prêts à expérimenter.

Bernard ACCOYER (Les Républicains) y a vu des « mesures faibles, et même très faibles au regard du problème », sa collègue Isabelle Le CALLENNEC disant craindre une charge supplémentaire pour les départements. L'Assemblée qui à adopté un amendement du gouvernement pour éviter que des établissements soient « pénalisés » en cas de réception tardive de la décision d'orientation du patient par rapport au début de la prise en charge.

L'Unapei déçue pour ce retour en arrière par le gouvernement

Dans un communiqué, l'Unapei a exprimé sa déception face aux débats sur le budget, estimant que « malgré les soutiens de nombreux députés », ses demandes n'ont « pas été entendues »: « pas de nouveaux financements, pas de création de solutions nouvelles ».

Cette union d'associations de familles de personnes handicapées mentales a estimé que les 15 millions d'euros promis permettront de financer seulement "300 places sur un an", nombre insuffisant pour mettre fin à « l'exil » en Belgique. Selon elle, « 47 000 » personnes, qui refusent un tel « bannissement », attendent une place en France.

Christel Prado, Présidente de l'Unapei, s'insurge « Pour eux 2016 sera comme 2015 : de l'exclusion garantie et encore des drames. Ce n'est pas des discours que nous voulons, ce sont des actes ! Aujourd'hui, la réponse qui nous est faite n'est pas à la mesure de ce que nous vivons » avant de conclure en affirmant que «Sans changement radical en 2016, les personnes handicapées resteront les bannis de la République. L'Unapei poursuit son action après de Sénateurs pour que la voix de toutes ces personnes soit enfin écoutée».

La Rédaction / Avec AFP

Catégorie : POLITIQUE GOUVERNEMENT
Publication : 23 October 2015

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