Sophie CLUZEL annonce le report du Comité interministériel du Handicap à cause du Covid-19
Véritablement c’est une spécialité des gouvernent du Président Emmanuel MACRON qui n’ont de cesse de reporter les grands rendez-vous liée aux handicaps comme cela avait été le cas avec la conférence nationale du handicap. Un comité interministériel avancée de deux mois et prévus pour le 29 octobre mais finalement reporter pour cause de crise sanitaire. Le dernier datait du 3 décembre 2019 et a lieu en principe tous les ans.
Une réunion qui devait être le quatrième CIH depuis l'élection d'Emmanuel Macron. En 2019, 22 nouvelles mesures avaient été annoncées qui devaient être déployées en 2020, d'autres sont promises. Un rapport évoqué par le premier ministre Jean CATEX lui-même aux associations lors d’une réunion le 26 octobre dernier avec les principale d’entre elles.
« Faire le point sur l'état d'avancement »…
Un comité interministériel du handicap réussissant autour du premier ministre, les ministres et secrétaire d’état concernés par la question du handicap a ne pas confondre avec la conférence nationale du handicap. Un comité interministériel qui devait avoir pour objectif de faire le « point sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des mesures déjà annoncées et préciser, pour la fin du quinquennat, la feuille de route sur la « société inclusive » selon Jean CATEX et un gouvernement qui annonce cette politique comme « l’une de ces priorités ».
Un rendez-vous qui devait présenté une nouveauté avec la présence des hauts-fonctionnaires en charge du handicap et de l'inclusion ainsi que des représentants du Comité national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et associatifs.. La présence du secteur associatif pour lequel le premier minsitre répond à la demande du Collectif handicaps qui regroupe une cinquantaine d'associations du champ du handicap dans une lettre adressée au Premier ministre, ou le collectif demandait « d'associer l'ensemble des parties prenantes, et en premier lieu les associations ».
Le dernier CIH, avait eu lieu le 3 décembre 2019 alors Edouard Philippe était premier ministre et avait été suivi de la Conférence nationale du handicap du 11 février 2020.
Beaucoup de promesse et peu de réalisation…
Pour les associations le gouvernement comme le président de la république et loin du compte même si ces derniers reconnaisse quelques avancé « positives » mais trop souvent « accessoires » selon l'ANPHIM. L’APF France Handicap parlant même de « politique ambitieuse ». Les associations citant quelques exemple comme le plan de formation bénévolat, l'élargissement de l'aide au repos pour les aidants, la numérisation d'un certain nombre de réponses administratives pour en faciliter l'accès. Ainsi que la reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) en cas de handicap irréversible. De son côté le gouvernement avait également annoncé qu'aucune demande d'AAH ne devrait être traitée en plus de trois mois à partir du 1er janvier 2021, sur tout le territoire. Une mesure pour lequel sa date d’application reste encore a fixé.
Malheureusement celle-ci restent accessoires selon l'ANPHIM par rapport à d'autres questions jugées plus « fondamentales », APF ajoutant que « le ressenti des personnes est plutôt une dégradation de leurs conditions de vie ». L’association qui dans un communiqué demande la suppression de la prise en compte des ressources du conjoint dans le calcul de l'AAH (Allocation adulte handicapé), une proposition voté par l’assemblée en février 2020, mais resté sans réponse faute d’inscription a l’ordre du jour du Sénat. L’APF souhaitant également la revalorisation de l'AAH sur le taux de l'inflation pour 2021. L'ANPIHM va plus loin en réclamant un « revenu de remplacement » porté au niveau du SMIC, lui aussi désolidarisé des revenus du conjoint.
Les associations réclament également le respect des calendriers des Ad'AP pour une meilleure accessibilité de la cité, une situation qui laisse au vu des avancé faites par certaines collectivités que celui-ci ne soit pas encore respecté et débouchant sur un nouveau report. Rappelons que ces dernière avait pourtant eu dix ans pour le faire entre 2005 et 2015. Amélioration de la couverture des besoins en aides techniques, hausse du taux horaire de la PCH gelé depuis trois ans, numéro unique d'appel pour rompre l'isolement des aidants ou encore création de services d'accompagnement à la vie sexuelle.
Une liste malheureusement beaucoup trop longue pour la citer totalement. Force et de constaté que la promesse d’Emmanuelle MACRON alors candidat a la présidence affirmant de faire « du handicap la priorité de son quinquennat » et loin d’avoir été le cas. Pour preuve celle du vote de la loi Elan, qui a réduit l'obligation d'accessibilité de 100 % de logements dans un immeuble neuf d'habitation collective à 20 %. Un point sur le quelle toutes les associations demande l’abrogation de l’article. La pilule qui plus deux ans après son vote à toujours du mal a passé pour les associations. Au final quelques soit la date de la prochaine du comité interministérielle pas certains que le gouvernement soit prêt a entendre l’intégralité des demandes des associations et des personnes en situation de handicap.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Sources : Gouvernement / ANPHIM / APF France Handicap 2020
Publication : 29/10/2020