Absence d’un Ministre délégué aux personnes handicapées : le monde associatif exprime sa colère !
Alors que le tout nouveau ministre de la Solidarité a assisté une réunion exceptionnelle au CNCPH avec les associations. Des Associations qui pourtant depuis le 23 septembre dernier ne cesse de s’étonner de l’absence d’un ministre délégué. Une absence n'avait plus lieu depuis 1988. Première à ce poste Marie-Madeleine DIENESCH en 1969 dernière en date Fadila KHATTABI. Il faut remonter à la période 1981 a mai 1988 pour que poste soit inoccupé. Un ministère qui représente tout de même plus de 12 millions de personnes. Alors Pourquoi une telle décision ? Avec l'espoir d'un changement de décision semble t-il !
Un premier poste créer en 1969…
Depuis 1969, la France a vu plusieurs ministres délégués et secrétaires d'État se succéder pour prendre en charge les questions relatives au handicap. Ces postes ont été occupés par des personnalités politiques qui ont travaillé plus ou moins à l'amélioration de la vie des personnes handicapées, en promouvant l'accessibilité, l'inclusion et l'égalité des chances avec la fameuse réforme de Jacques CHIRAC mise en œuvre en 2005.
La colère du monde associatif…
Tandis le ministre Paul CHRISTOPHE, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes a tenté de les rassurer via un communiqué à assisté, il a également assisté à une réunion exceptionnelle au CNCPH. S’il en a la compétence, la mention du handicap n’est pas indiquée. Une situation qui a mis en colère le monde associatif comme des personnalités civiles ou sportives. Parmi celle-ci Philippe CROIZON, para-athlète et conférencier qui a perdu tous ses membres interrogés sur RTL « C’est carrément une marche arrière toute (…) C’est un manque de considération », regrette-t-il.
Un sentiment partagé par la coordinatrice du Collectif Handicaps, qui regroupe 54 associations. Pour qui cette décision alors que le premier ministre annonce une année 2025 dédié au handicap mental. Et le lancement d’une campagne nationale sur les aidants « Ça lève beaucoup d’interrogations et d’inquiétude ». De son coter l’ancienne ministre en charge du handicap, Sophie Cluzel, a elle réagit sur X. « Je compte sur Paul Christophe pour que l’absence d’un ministère dédié ne soit pas le signe d’un désintérêt à l’issue des Jeux paralympiques », precise t-elle.
A noter aussi l’Editorialiste-Consultante sur CNEW Caroline PILASTRE Qui s’est dit satisfaite à l’annonce possible de la création de ce ministère « aujourd’hui ce sont des millions de personnes qui dans la majorité du temps sont invisibilisé, ce qui n’a pas été le cas lors des jeux paralympique et je félicite pour cela les sportifs. Avant de préciser que « Si je suis pour un ministère, je souhaite que celui-ci prenne à bout bras les problématiques qui sont les n’autres. Il y a aujourd’hui tellement d’enjeu, comme celui de l’éducation, la numérisation, l’emploi, la vie, la citoyenneté, nous avons toujours quarante de retard et nous n’avons toujours pas les mêmes droits que les valides »
La connaissance du monde du handicap…
N’est pas une recommandation, ni une preuve ni son appartenance a une association, comme ministre ayant la capacité de s’occuper du dossier. Le nouveau ministre a rapidement réagi à cette polémique. Il a adressé un message. « Comme président du conseil d’administration de l’institut VANCAUWENBERGHE de Zuydcoote en charge des enfants en situation de polyhandicap. Puis comme député et Président de la commission des Affaires sociales, j’ai toujours eu à cœur de défendre les droits fondamentaux des personnes handicapées. Ce n’est pas demain que ça va changer ! Je m’y engage désormais comme ministre », lance-t-il.
Paul CHRISTOPHE élus la première dans le nord 2017, à néanmoins reçu à contrario quelques soutiens. Certains même ne comprenant pas cette polémique, comme le sénateur Horizons du nord, dont Paul CHRISTOPHE a été son directeur général des services pendant douze ans quand il était Maire de Téteghem dans le Nord. Le Sénateur indiquant que « le ministre avait à l’origine d’une proposition de loi sur l’accompagnement des parents d’enfants malades et handicapés. Il a aussi été rapporteur d’un texte pour repérer et accompagner les troubles du neurodéveloppement, dont l’autisme. (…) Il suffit de voir les lois qu’il a fait voter pour constater que c’est un spécialiste du sujet ». Cette polémique est un non-sujet pour Franck DHERSIN. « Je comprends que les associations du handicap aient réagi. Historiquement, elles ont parfois été oubliées. Mais en regardant le profil de Paul Christophe, ces organisations vont comprendre qu’elles ont une personne compétente comme rarement il y en a eu », conclut-t-il.
Paul CHRISTOPHE qui aura même bénéficier du soutien de l’ex-ministre déléguée en charge des personnes handicapées du dernier gouvernement a aussi eu un mot pour lui. « Je sais votre engagement sur le handicap. Je connais votre force de travail et votre sens de la concertation. Je vous souhaite le meilleur à la tête de ce beau ministère », écrit-elle sur les réseaux sociaux.
La nécessité d’une politique gouvernementale…
Mais l'engagement envers les questions de handicap reste un aspect important de la politique sociale en France. Des personnes en France qui âgé de moins de 65 ans représente plus de 12 millions de personnes. Ainsi selon des statistiques régulièrement mises à jour pour refléter la situation actuelle. Selon les données les plus récentes : Le handicap en chiffres - Édition 2023 publié par la DREES. En 2021, 6,8 millions (13 %) de personnes de 15 ans ou plus vivant à leur domicile déclarent avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive et 3,4 millions (6.2 %) déclarent être fortement restreintes dans des activités habituelles, en raison d’un problème de santé. Selon la définition retenue, de la plus stricte qui impose de cumuler ces deux critères, ou la plus large qui prend en compte l'ensemble des limitations et restrictions, on compte entre 2,6 millions et 7,6 millions de personnes handicapées ou dépendantes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire. Sur les seules personnes de 15 à 60 ans, ce chiffre varie de 0,9 à 3,3 millions. S’y ajoutent plus de 140 000 personnes de 16 ans ou plus hébergées en établissement spécialisé dans la prise en charge du handicap.
La reconnaissance officielle du handicap est une étape cruciale pour l'accès aux droits et aux services, et la France et encore loin d’avoir garantie ce droit pour les personnes handicapées afin que ces dernies reçoivent le soutien nécessaire pour mener une vie pleine et épanouie. Preuve d’une politique qui a subi de nombreux depuis 7 ans. La promesse d’Emmanuel MACRON de « faire du handicap la priorité de son quinquennat ». Une des premières décisions aura été de supprimé l’obligation des ascenseurs y compris pour les immeubles de moins de trois étages.
Les sujets d’actualités sur le handicap sont nombreux. Pour preuve La conférence nationale du handicap en avril 2023 avait promis le remboursement intégral des fauteuils roulants. « Comment avoir confiance en un gouvernement qui supprime de son organisme le handicap ? », s’interroge de son côté l’association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP). « Ressources, accessibilité, emploi, éducation inclusive… les dossiers sont nombreux et les enjeux à relever sont colossaux dans une société en retard », s’agace l’organisation dans un communique. Et demande à emmanuel macron d’intervenir pour « corriger cet affront » et faire de la politique du handicap « la grande cause du gouvernement ».
Publication : 25/09/2024