Dépakine : l’APESAC dénonce la volonté d’Agnès BUZYN de mieux repérer les familles en vue d'une indemnisation.
A l’occasion des débats actuellement sur le projet de loi du budget de la Sécurité sociale, et répondant à une question du député de la France insoumise François RUFFIN, qui avait souligné que « des dizaines de dossiers ont été étudiés mais rien n'a été versé ». Celle-ci lui ayant indiquée « rechercher activement les familles de victimes de l'antiépileptique Dépakine afin qu'elles soient indemnisées ». Marine MARTIN, Présidente de l’APESAC, qui dément la volonté de la ministre dans ce sens. « Si vous voulez connaître ses victimes, venez nous rencontrer. Les données récoltées par l’APESAC depuis 7 ans sont à votre disposition. Nous vous attendons ».
« J’ai demandé la mise œuvre d’un reparage des victimes »…
La ministre de la Santé Agnès BUZYN qui a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi devant l'Assemblée, répondant au député celle-ci lui alors confirmé avoir demandé « à mes services que l'on aille repérer toutes les femmes enceintes qui ont pris de la Dépakine pendant la grossesse et qui figurent dans les bases de données de l'Assurance maladie ». Agnès BUZYN dit vouloir « les contacter de façon plus proactive, pour qu'elles puissent bénéficier d'une indemnisation » par l'ONIAM (Office national d'indemnisation des accidents médicaux). « Beaucoup de familles ne savent pas que leur enfant a des troubles et que c'est lié », d'après elle.
« Ne pourriez-vous pas vous tourner avec davantage de vigueur vers Sanofi ? » lui avait également demandé le député François RUFFIN , « Nous retournerons vers l'industriel, cela sera fait (…) mais cela n'est pas l'urgence pour moi aujourd'hui », a ajouté Agnès BUZYN. Affirmant au député que l'ONIAM s'est « totalement remis au travail », la Dépakine est « une priorité » et « les premiers avis d'indemnisation vont arriver dans les mois qui viennent », a assuré la ministre de la Santé.
Le Député de la Somme qui déjà en octobre 2017 avait alors interpellé le Prémier ministre Édouard PHILIPPE des questions au gouvernement au sujet des relations entre le laboratoire Sanofi et des membres du gouvernement et surtout sur la question de l’indemnisation des victimes de la Dépakine. Une question qui avait elle a l’origine d’une protestation des associations et de l’APESAC. On peut donc mieux comprendre le manque d'empressement de la ministre a retourné contre le laboratoire un plus tard.
Agnès BUZYN « méprise encore une fois les victimes »…
Dans un communiqué la présidente Marine MARTIN, Présidente de l’APESAC, et auteur du livre qui aura dévoilé ce nouveau scandale sanitaire les victimes de la Dépakine dément cette volonté de la ministre de la Santé pour essayer d’améliorer le repérage et l’indemnisation des victimes de la Dépakine. Des mesures mises en place jusque-là et négociées qui l’auront ont été selon Marine MARTIN, avec le précédent gouvernement. Parmi celles-ci la mise en place du fonds d’indemnisation ONIAM, l’Étude ANSM CNAMTS pour identifier les victimes de malformations et les victimes de troubles neurologiques ainsi que les dangers des autres antiépileptiques ou les pictogrammes figurants désormais sur les boîtes de Dépakine.
Marine MARTIN, qui précise avoir adressé plusieurs demandes à la Ministre qui sont toutes restées sans suite. Concernant notamment la mise en place d’une campagne d’information et de prévention sur les risques des antiépileptiques chez les femmes enceintes. Un classement des antiépileptiques les plus dangereux pendant la grossesse La présidente qui tout comme le député demande a la ministre « mettre Sanofi face à ses responsabilités et l’oblige à participer au fonds d’indemnisation ».
Le COPIL du 22 juin qui présentait les chiffres de 30 600 victimes de la Dépakine, pointait également les dangers des autres antiépileptiques comme le Lamictal, mais cela est resté sans suite. Aucune mesure n’a été proposée alors que les familles soient identifiées et qu’elles souffrent ! Pour l’APESAC et ses 5 700 victimes, cette communication n’est qu’un effet d’annonce, qui méprise encore une fois les victimes qui ne sont pas dupes et n’a d’autre objectif que d’allumer un contrefeu suite aux mises en cause récentes de l’action de Sanofi.
La Dépakine faut-il le rappeler et ses dérivés sont à l'origine depuis 1967, dans le détail selon l'Assurance maladie et l'Agence du médicament (ANSM), de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants et de troubles neurodéveloppementaux chez 16 600 à 30 400 enfants.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Sources : A.N / APESAC
Publication : 26/10/2018
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