Détection de l’autisme : les médecins remboursés pour une « consultation longue et majorée » à 60 €
Mise en place depuis le 1er novembre 2017, les médecins peuvent désormais pour certains de leurs patients dans un cadre tres précis, d’une consultation dite « complexe ou très complexe », faisant l’objet d’une tarification spécifique, allant de 46 € à 76,70 €. La ministre de la santé Agnès BUYN et la secrétaire d’État Sophie CLUZEL ont annoncé étendre cette consultation en cas de suspicion de troubles autistiques et ceux depuis le 11 fevrie dernier. Une évolution positive selon les associations, alors que les généralistes, sont souvent en première ligne pour les détecter, pouvant ainsi prendre le temps, en s'appuyant sur des outils validés.
Une « consultation longue et majorée »…
Qui sera désormais donc au prix de 60 euros le prix désormais remboursé pour une « consultation longue et majorée » avec l’objectif de favoriser le repérage et le diagnostic précoce du trouble autistique par les médecins généralistes et pédiatres et le cas échéant, d’orienter l’enfant et sa famille vers des structures adaptées. Une décision qui selon Sophie CLUZEL s'inscrit « dans le cadre de la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neuro-développement, et notamment la mise en œuvre du parcours de bilan et d'intervention précoce ». Une mesure essentielle à l'accompagnement des enfants autistes ceci afin notamment de limiter le développement multi-handicaps.
Un nouveau tarif pour certaines consultations complexes, qui vient s’ajouter a celle déjà entrés en vigueur le 1er novembre 2017 avec une liste de situations et pathologies restreintes qui ne prenaient pas en compte l'autisme, mais d'une maladie grave, d'un cancer, un enfant d'un handicap neurosensoriel par exemple.
Les médecins de familles en première ligne….
Aujourd’hui, en France, selon les données d’activité des Centres de ressources autisme (CRA), les 0-5 ans représentent seulement 34,5 % du total des diagnostics2, alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une intervention précoce, si possible avant 4 ans3. Le rôle des médecins dits « de première ligne », qui sont en contact régulier avec l’enfant dès son plus jeune âge, est crucial pour parvenir à identifier précocement les troubles du spectre de l’autisme et agir efficacement sur le développement de l’enfant.
Mais attention si le tarif de référence de la Sécurité sociale est de 60 € remboursée à hauteur de 70% par l'Assurance maladie et 30% par les complémentaires santé, ce prix lui ne tient pas compte les éventuels dépassements d'honoraires. Une consultation spécifique que vous pourrez retrouver codée CTE pour le dossier médical partagé (DMP) et CCE pour la facturation. Une autre cotation vient également enrichir la nomenclature des pédiatres : la consultation complexe de suivi et de coordination de la prise en charge d'un enfant autiste (CSE). Elle est remboursée 46€, mais une fois par an.
« Éviter l’errance des familles »…
« Cette consultation vise à réduire le délai de diagnostic de l’autisme pour éviter l’errance des familles et faire en sorte que l’enfant bénéficie des accompagnements nécessaires pour favoriser son développement », souligne Claire COMPAGNON, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement. Une mise en oeuvre qui s’accompagnera d’une « communication vers les professionnels de santé afin qu’ils connaissent non seulement les signes d’alerte des TSA mais aussi les bonnes pratiques relatives à l’accompagnement des enfants autistes. Elle permettra aux médecins généralistes et pédiatres confrontés à des signes d’alerte de prendre le temps d’explorer ces troubles de l’enfant avec des outils validés » précise telle.
Des parents auquel il faut prendre en compte leur éventuelle inquiétude face au retard de développement, comme celui de la communication sociale et du langage. Parmi ces signes qui doivent être prise en considération celle par exemple de pointage des objets à distance pour communiquer ou d'autres gestes sociaux, comme bonjour ou au revoir, à partir de 12 mois, ou encore l'absence de mots à 18 mois.
Des médecins qui pourrons avec cette consultation complexe permettra au médecin d’approfondir l’exploration de ces signes d’alerte en s’aidant de questionnaires adaptés aujourd’hui validés par la communauté scientifique internationale et disponibles en France. Pour les enfants de 16 à 30 mois, c'est le M-CHAT, complété en cas de résultats confirmant un risque de TSA par un entretien structuré plus précis avec les parents au moyen du questionnaire de suivi M-CHAT-R/F.
Après l'âge de 4 ans, on utilise le questionnaire de communication sociale SCQ. Chez l'enfant et l'adolescent sans trouble du développement intellectuel associé, ce sont les questionnaires ASSQ (Autism Spectrum Screening Questionnaire), AQ (Autism-spectrum Quotient) et SRS-2 (Social Responsiveness Scale) qui sont proposés.
Publication : 19/02/2019
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