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Dialyse : la FHP et la FEHAP déplorent la poursuite du rabot tarifaire

Centre de dialyse. ici un homme par ou le sang passe à l'extérieur du corps à travers le dialyseur ba2d9La FHP et la FEHAP déplorent le maintien pour la dialyse d’une politique de baisse des tarifs ainsi que l’introduction, sans concertation ni préparation suffisante, d’un nouveau forfait applicable au 1er mars 2019. A cette date, ni le cahier des charges ni le montant de ce forfait n’ont encore été précisés par le ministère. Les deux fédérations estimant dans un communiqué que ce forfait « doit faire l’objet d’une étude d’impact médico-économique préalable conduite avec l’ensemble des professionnels de santé afin d’encourager leur adhésion ».

Les fédérations demandent une plus grande concertation…

La FHP et la FEHAP affirmant dans communiqué approuvé totalement le principe d’un financement forfaitaire de pré-suppléance pour les patients IRC non dialysés de stade 4 et 5 afin de mieux coordonner leur parcours et retarder la suppléance extra-rénale, notamment en dialyse. Mais estimant que sa mise « œuvre précipitée et non concertée de cette nouvelle modalité de prise en charge les inquiète ». Les associations précisant que selon elle ce forfait doit faire « l’objet d’une étude d’impact médico-économique préalable conduite avec l’ensemble des professionnels de santé afin d’encourager leur adhésion à ce projet mobilisateur et inciter à l’optimisation continue du dispositif ».

La FHP et la FEHAP se retrouvent sur ce sujet la même méthode qui a conduit au report de la réforme des transports inter-hospitaliers. Les deux fédérations réitèrent leur demande d’une montée en charge progressive du dispositif par des établissements volontaires, permettant une évaluation rapide mais solide de ses effets.

Si la FHP et la FEHAP adhèrent pleinement à la volonté de développer les outils de prévention pour les patients IRC, elles affirment que cela ne peut se faire sans moyens financiers suffisants et encore moins au détriment des tarifs des autres actes de dialyse. Le modèle budgétaire pressenti conduit à ramener la rémunération de l’hémodialyse en centre à moins de 10€ d’une prise en charge relevant de l’auto-dialyse. C’est un non-sens au regard du différentiel de charge en soins des patients, les conditions techniques et de personnels étant extrêmement différentes entre ces deux modalités de traitement. Estimant que la réduction de façon dogmatique des tarifs menace la stabilité de l’offre de proximité en dialyse actuellement disponible.

La dialyse en tout autonomie...

Les deux fédérations soutenant que si le développement de la dialyse autonome et à domicile « reste pour nous tous une priorité, la majorité des patients dialysés ont besoin d’être traités en centre eu égard à leurs conditions » Des conditions lié à l’âge moyen du patient dialysé qui est de 71,3 ans et celui-ci présente en moyenne de lourdes comorbidités (46% de diabète et 47% à 71% d’atteinte cardio-vasculaire dont 25% insuffisance cardiaque) selon les Fédérations.

Les deux organismes soulignant dans un communiqué que l’impact d’une « politique comptable inappropriée serait majeur pour notre offre de soins et pourrait conduire à une augmentation des hospitalisations, des maintiens à domicile de plus en plus difficiles à organiser...A rebours de l’objectif de prévention poursuivi par le ministère et auquel souscrivent les établissements de santé ».

La Rédaction

Sources : FHP / FEHAP 2019

Catégorie : SANTÉ PUBLIQUE
Publication : 20/03/2019
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