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Santé mentale : les médecins réclament une prise de conscience « Pour que la psychiatrie du XXIème siècle »

Un jeune homme regardant son écran sur lequel il est écrit maladie mental bb33fLe handicap psychique ou mental reste en France le parent pauvre alors qu’il concerne une personne sur cinq. Un handicap mental qui fait partie de ceux souvent invisibles de nos sociétés, et demeure marquée, dans notre imaginaire collectif, par l'étrangeté et l'idée du handicap. Face a ce véritable enjeu de société l'Académie de médecine réclame des mesures d'envergure, notamment un plan national et un institut dédié, à l'image de ce qui a été fait pour le cancer. Des propositions mise en ordre dans un rapport intitulé « Soigner les maladies mentales », adopté par 91 voix pour, 8 voix contre et 4 abstentions..

Une mobilisation nationale…

Trop nombreux sont ceux qui paient un lourd tribut à la stigmatisation et au renoncement thérapeutique. Pourtant des progrès considérables ont déjà été accomplis durant les 50 dernières années. L'identification des désordres neurobiologiques sous-jacents à ces maladies, la mise en évidence du poids de l'environnement dans leur déclenchement annoncent des avancées majeures en matière de recherche et surtout de traitement. Une santé mentale qui demeure pourtant aujourd’hui dans la politique gouvernementale plus que jamais menacée. A l’image de celle qui pèse par exemple pour les centres psychiatriques ou le manque de lit et de moyen se fait de plus en criant.

Face a cette situation l’académie nationale de médecine jugent « indispensable une mobilisation nationale et internationale » pour venir en aide a ces personnes dont une sur cinq sera confrontée à un trouble psychique au cours de saUn homme souffrant de la maladie d’Alzheimer tenant la main sur son front 62856 vie. L’académie souhaite une prise de conscience « Pour que la psychiatrie du XXIème siècle, l'objectif n'est plus de prendre en charge et d'accompagner les malades mais de guérir les maladies mentales », explique l'Académie dans un communiqué. Dont les « données de l'épidémiologie, le poids et le coût des maladies mentales rendent indispensable une évolution radicale des investissements en recherche et dans l'organisation graduée de l'offre de soins ».

Un plan national pour la Santé Mentale et la Psychiatrie…

Face à cette situation l'Académie réfute toute « action ponctuelle ne pourrait satisfaire l'ambition imposée par la situation de la psychiatrie dans notre pays ». Et réclame une « vaste concertation associant médecins, psychologues, professionnels de santé, acteurs sociaux, représentants des patients et des familles devrait en être le préalable ». Afin de proposer aux pouvoirs publics une stratégie d'ensemble, allant de la recherche aux soins et à l'insertion sociale. L’académie proposant ainsi la création d’une structure visible et totalement dédiée, au travers d’un Institut National pour la Santé Mentale et la Psychiatrie.

Les auteurs du rapport, dont son rapporteur le Dr Jean-Pierre.OLIÉ, proposant notamment cinq propositions qu’il juge essentielle dans la création d’un plan nationale. Comme avec la création d’un dispositif de première écoute et d'orientation s'appuyant sur un réseau renforcé de Maisons des adolescents. Ou celle d’une politique de formation des professionnels sociaux et sanitaires à la santé mentale et aux signes des maladies mentales au rang de priorité. Ou encore celle du soutien au médecin généraliste comme « sentinelle » pour la détection des maladies mentales et l'orientation des patients vers une offre de soins graduée du soutien psychologique à la prise en charge des cas les plus complexes.

Stéphane LAGOUTIÉRE 

Sources : Académie nationale de Médecine 2019

Catégorie : SANTÉ PUBLIQUE
Publication : 2 July 2019
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