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l'établissement Tournesol pour élèves porteurs de troubles cognitifs ou mentaux ouvre ses portes à tous pour la première fois

Entrée de l'Etablissement Tournesol situé au 22 rue Gabriel LAME dans le 12ème arrondissement a ParisOuvert depuis septembre 2011, Tournesol est un établissement scolaire de trois classes à effectifs réduits permettant l'accueil d'élèves de 11 à 20 ans présentant des troubles des fonctions cognitives ou mentales. Cette structure unique en Ile-de-France, passée sous contrat avec l'Education Nationale depuis la rentrée 2013, ouvre pour la première fois ses portes aux parents, professionnels et médias le 3 octobre 2013 de 17h à 19h.

Un droit : Celui pour tous enfants de bénéficier d'une pédagogie adaptée

Scolariser au collège et faire progresser des enfants de 11 à 20 ans atteints de troubles cognitifs ou mentaux, grâce à une pédagogie adaptée à leur handicap, c'est le défi de l'établissement Tournesol. Situé 22 rue Gabriel Lamé, Paris 12ème, Tournesol est un établissement scolaire à caractère associatif reconnu d'intérêt général et sous contrat avec l'Education nationale.

Tournesol propose à des jeunes de 11 à 20 ans un modèle d'enseignement "expérimental" avec une approche innovante. Sa pédagogie à plein temps est basée sur la diversification des apprentissages fondamentaux le matin, et des ateliers pédagogiques l'après-midi (approche concrète des mathématiques à travers la cuisine, expression orale et corporelle par le théâtre, confiance en soi et confiance en l'autre, développement professionnel, etc.).

Le cursus de chaque élève intègre à la fois un projet pédagogique et un projet professionnel à plus ou moins long terme.

Un établissement privé désormais sous contrat avec l'Education Nationale

Lauréate du Carrefour des projets de la Mairie de Paris en 2010 et bénéficiant du soutien de la fondation d'Entreprise Banque Populaire - Rives de Paris ainsi que de la Région Ile-de-France, Tournesol est un établissement privé sous contrat avec l'Education Nationale depuis septembre 2013. Un statut qui a valeur de reconnaissance pour cette structure pédagogique inédite et qui permet à l'association, reconnue d'intérêt général, de financer un poste d'enseignant.

Par ailleurs, les parents ont la possibilité d'obtenir une aide de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) tandis que des bourses internes sont mises en place grâce au soutien de plusieurs Fondations dont la Fondation d'Entreprise Banque Populaire - Rives de Paris.

Trois classes de dix élèves pour une meilleure prise en charge

Centré sur l'accompagnement et le soutien des apprentissages, Tournesol est une alternative proposant une structure stimulante et protégée. Chaque classe a des objectifs pédagogique adaptés aux différents niveaux : élèves non lecteurs, élèves en difficulté, élèves préparant une insertion professionnelle. Les élèves de Tournesol présentent des difficultés d'apprentissage liées à une inhibition, une déficience intellectuelle ou à des causes d'origine psychologique mais sont capables d'échanges verbaux et acceptent une vie sociale en petit groupe.

Des professionnels mobilisés pour l'épanouissement des élèves

L'association Tournesol regroupe une équipe pluridisciplinaire d'intervenants professionnels bénévoles (pédagogues, pédo-psychiatres, ...) pour l'élaboration du projet et une équipe pédagogique salariée dédiée à l'enseignement. L'objectif commun est l'épanouissement des élèves grâce à une scolarisation réellement adaptée.

Journée portes ouvertes le 3 octobre 2013 de 17 à 19 heures

Grâce au soutien actif de la Mairie de Paris, l'association a pu emménager en septembre au 22 rue Gabriel Lamé, dans le 12ème arrondissment de Paris. Après avoir inauguré ses nouveaux locaux, Tournesol organise une journée porte ouverte le 3 octobre 2013 de 17h à 19h dans le but de faire découvrir aux parents, aux professionnels ainsi qu'aux médias les méthodes et le fonctionnement de cet établissement scolaire pas comme les autres.

 

Plaquette de présentation de l'Etablissement

Accompagner les élèves en situation de handicap: un vrai métier ! selon George Pau-Langevin

Conférence de présentation de la réussite éducative au ministère de l'éducation nationale au micro la Ministre Marie-Georges LangevinLa loi de refondation de l'école de la République, adoptée en juillet dernier, affirme le principe d'une "école inclusive" ce qui implique l'adaptation de l'école aux besoins spécifiques de tous les élèves, notamment ceux qui sont en situation de handicap.

Un principe que le gouvernement a annoncé vouloir concrétiser dès cette rentrée 2013 le 23 aout dernier dans le cadre d'une conférence de presse.

Les précédents gouvernements n'ont jamais eu la volonté politique de professionnaliser les personnels qui accompagnent les élèves en situation de handicap. Toutes ces années, ces personnels en CDD ont exercé leur mission durant 6 ans et n'a pu rester dans leur fonction au-delà ce qui représente un vrai gâchis tant pour les intéressés que pour l'institution scolaire.

Aujourd'hui, le gouvernement, par la voix de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a décidé de pérenniser dans leur emploi les assistants d'éducation qui interviennent comme auxiliaire de vie scolaire soit 28 000 personnes et de faire reconnaître leur expérience professionnelle pour exercer un métier enfin reconnu. Cette avancée sociale majeure sera mise en oeuvre dès la rentrée 2014.

En attendant que cette grande mesure soit effective ce qui nécessite une disposition législative, les contrats des 2 800 assistants d'éducation-auxiliaire de vie scolaire arrivant au terme des 6 années sont reconduits en contrat à durée déterminée.

Cette mesure était attendue depuis de nombreuses années par les intéressés eux-mêmes et par les associations de parents d'enfants en situation de handicap. De plus, dès la rentrée 2013, 8 000 personnes en contrat aidé viendront conforter les besoins d'accompagnement des élèves en situation de handicap.

Un plan de formation sera établi afin que ces personnels puissent s'adapter rapidement à l'emploi proposé, mais aussi qu'ils puissent à terme, s'engager dans la filière des métiers de l'accompagnement des personnes en manque d'autonomie.

Tous les personnels nouvellement recrutés, quel que soit leur statut, occupant les fonctions d'AVS, recevront une formation dès leur prise de fonction, sur la base des référentiels d'activités et de compétences rénovés et dans le cadre d'une filière professionnelle identifiée.

Les possibilités d'accompagnement au-delà du temps scolaire restent un objectif à atteindre. Ainsi tous les dispositifs favorisant une mutualisation des moyens disponibles doivent être, à terme, étudiés.

Une réflexion que va s'engager, notamment avec les collectivités locales, afin d'imaginer une organisation territoriale, souple et efficace, qui permettrait l'accès aux accompagnantes des élèves en situation de handicap qui le souhaitent, d'intervenir en dehors du temps scolaire auprès de jeunes en situation de handicap, dont le besoin aurait été reconnu.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Le ministre de l'éducation nationale confirme la créeation de 8000 postes pour les élèves handicapés

Vincent Peillon au Sénat le 20 juin 2013 répondant lors des questions au gouvernement sur la rentrée scolaire 2013Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a annoncé jeudi au Sénat "8.000 postes à la rentrée pour accompagner les enfants en situation de handicap". "En 2005, la loi Fillon a prévu une école inclusive (scolarisant les enfants handicapés). Entre 2010 et 2012, le nombre d'aides pour les enfants en situation de handicap est tombé de 20.000 à 5.000", a dit le ministre, lors de la séance des questions d'actualité. "8.000 postes seront consacrés à nouveau à la rentrée pour accompagner les enfants en situation de handicap. Il y a les discours et il y a les actes", a-t-il déclaré, en réponse à une question sur la rentrée scolaire de Françoise Cartron (PS, Gironde).

La rue de Grenelle avait déjà annoncé mardi le recrutement d'environ 10.000 personnes à la rentrée scolaire pour l'aide "administrative et éducative" des directeurs d'école. Les 8.000 postes pour l'accompagnement des élèves handicapés s'inscrivent dans une volonté affirmée dans la nouvelle loi d'avoir une école "bienveillante, accueillante et inclusive", selon le ministère. Ces contrats aidés seront "recrutés rapidement, mais tout le monde ne sera pas recruté au 1er septembre", a précisé le ministère à l'AFP. "L'objectif, c'est de satisfaire la totalité des demandes et des prescriptions de la part des MDPH" (maisons départementales des personnes handicapées). Les 8.000 contrats correspondent "à notre estimation la plus précise à date. Si évidemment il y a un besoin supérieur, il sera pourvu", a ajouté le ministère, qui prévoit un "effort particulier en matière de formation de ces personnels". On essayera de concentrer la formation dès le début".

Efficacité discutée et effet d'annonce !!!

Pour la rentrée scolaire 2013-2014, les nouveaux recrutements devront être «prévus dès début juillet, avec une date d'embauche qui intervienne si possible en septembre» est-il précisé dans une autre circulaire. Il est précisé que «la date d'embauche pourra être avancée si des actions de formation sont prévues au cours de l'été ou pour assurer la continuité pour les AVS en charge de l'accompagnement des élèves handicapés». Utilisés depuis 30 ans par tous les gouvernements, l'efficacité des contrats aidés est régulièrement discutée.

La Rédaction

L'APAJH se félicite de l'adoption par le Sénat de la loi sur la refondation de l’école

Un enfant auprès d'une assistance de vie scolaire dans une école de la région parisienne (Archive 2012 Illustration)Le Sénat a donc voté le 25 mai dernier le projet de la loi de programmation et d'orientation pour la refondation de l'école de la république par 176 voix contre 171 obtenu sans effort en échange de quelque concession du gouvernement notamment à l'égard du handicap à l'école. La Fédération des APAJH salue un texte en beaucoup de points conformes aux débats et propositions qu'elle a formulés tout au long des ateliers préparatoires à ce texte.

L'association, qui exprime dans un communiqué sa satisfaction au sujet de cette loi qui vise à donner à l'école une nouvelle orientation, promet l'école inclusive, l'égalité des chances et l'équité des territoires. Individualisation de la réponse aux besoins de tous les élèves rencontrant des difficultés. La suppression de l'article 4 ter, et la mise en œuvre d'une formation des enseignants et développement d'une véritable logique de parcours des jeunes en situation de handicap grâce à la collaboration avec le médico-social, sont autant d'avancées positives dans le domaine du handicap, et pour l'ensemble des élèves.

L'APAJH, qui revendique sa position de première association « tout handicap » militant depuis plusieurs années pour le droit commun en faveur des élèves en situation de handicap, se félicite que l'inclusion soit à présent inscrite dans la loi. Pour Jean-Louis Garcia, président de la Fédération des APAJH, « le fait que l'inclusion soit une réponse à toutes les formes d'exclusion s'impose comme une réelle avancée en ce sens où le handicap n'est plus catégorisé. Avec ce concept, c'est à la société de s'adapter aux besoins particuliers des citoyens et non l'inverse. L'inclusion s'applique ainsi bien au-delà du handicap et illustre de façon particulièrement efficace notre ligne directrice, selon laquelle ce qui est utile au handicap est utile à la société tout entière ».

La liberté de choix des parents maintenue

La fédération qui se félicite tout particulièrement de la suppression par le Sénat de l'article 4 ter touchant aux modalités d'orientation des élèves en situation de handicap. Ce texte, s'il avait été maintenu, aurait permis au personnel enseignant de proposer à la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) un changement d'orientation de l'élève en situation de handicap, sans accord des parents, simplement après avoir recueilli leur avis ou celui du représentant légal. Il aurait été contraire à l'article 19 de la loi du 11 février 2005, et aurait privé les familles, déjà confrontées à un véritable « parcours du combattant », de leur pouvoir de décision.

Un rapprochement bénéfique le médico-social

L'adoption d'un amendement de la sénatrice CAMPION quant au développement des collaborations avec le secteur médico-social constitue aussi un progrès réel.Un tel rapprochement avec le médico-social permet en effet de proposer aux élèves une scolarisation « sur-mesure », adaptée à leurs besoins,facilitant le développement d'une logique de parcours.

L'APAJH est tout particulièrement engagée dans ce domaine puisqu'une conventionest en cours de finalisation avec le Ministère de l'Éducation nationale. Elle vise la coopération des salariés de la Fédération afin d'aider la communauté éducative à mieux appréhender les difficultés au handicap lors de premières scolarisations. Concernantla formation, l'APAJH salue la place nouvelle faite au handicap dans le cadre des écoles supérieures du professorat et de l'éducation et de la formation aux outils numériques.

En conclusion pour le président Jean-Louis Garcia, l'association veillera au respect des différentes dispositions et restera vigilante concernant la publication des différents décrets d'application.

Néanmoins, des progrès restent à faire. L'APAJH qui souhaite ainsi que soient étudiés l'amélioration de l'évaluation des besoins (le GEVA-sco qui peut constituer un levier), le rappel du rôle de l'équipe pluridisciplinaire dans l'élaboration du Projet personnalisé de scolarisation (PPS) ou encore le recentrage des missions de l'enseignant référent dans la mise en œuvre et le suivi de ce Projet personnalisé de scolarisation.

Un vote obtenu en échange de recul du gouvernement

Une fois n'est pas coutume, le texte voté dans la nuit du 24 au 25 mai a été entériné sans l'apport d'aucun sénateur de droite, par 176 voix contre 171. Les socialistes et les écologistes de la majorité gouvernementale ont bien sûr voté pour, ainsi que le La cour interieur du lycée du Parc, à Lyon © Jean-Philippe Ksiazek. AFPgroupe "Rassemblement démocratique et social européen" (RDSE) dominé par les radicaux de gauche et par le groupe "Communiste Républicain et Cityen" (CRC). Pour emporter les suffrages de ces derniers, dont les vingt élus auraient pu faire échec à la majorité, le gouvernement s'est résolu à retirer certains de ses amendements, avec la bénédiction des sénateurs PS, de la rapporteuse du projet de réforme, Françoise Cartron, et de la présidente écolo de la commission de la Culture, Marie-Christine Blandin.

Entre autres principes ou dispositions dont une partie pourrait entrer en vigueur sur simple décret ou circulaire ministérielle, la haute assemblée s'est aussi prononcée pour l'assouplissement de l'accès aux langues régionales, l'introduction d'une éducation aux questions environnementales, des mesures concernant la scolarisation des enfants handicapés. Pour ce qui est de la définition des missions premières de l'École, les sénateurs ont franchement réécrit l'article 3 du projet de loi, qui affirme désormais les principes de mixité sociale, de coopération entre les élèves et reconnaît à chacun le droit non seulement d'apprendre, mais d'être considéré comme "capable d'apprendre".

Stéphane LAGOUTIÉRE

La F.A.F exprime sa satisfaction face au aménagement accordée au Baccalauréat 2013

Des élèves d'un lycées parisien lors de l'examen du baccalauréat en 2012Le président de la Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France, M. Vincent Michel, a été reçu hier 20 mai, par le Directeur Général de l'enseignement scolaire et par le Conseiller du Ministre, à la demande expresse de M. Vincent Peillon. « Le Ministre ayant répondu très favorablement à la campagne de presse que nous avons menée concernant la prise en compte des élèves handicapés dans le calendrier des épreuves du baccalauréat 2013.

« Le Ministre a répondu très favorablement à la campagne de presse que nous avons mené concernant la prise en compte des élèves handicapés dans le calendrier des épreuves du baccalauréat 2013. La demande de la FAF a été satisfaite et des aménagements aux calendriers des épreuves du baccalauréat de cette année ont été apportés :une demi-journée supplémentaire sera accordée le samedi 22 juin au matin pour alléger la journée du 20 juin. », précise Vincent Michel.

Autre victoire : à partir de 2014, le Ministre s'est engagé à ce que l'ensemble des épreuves de tous les examens nationaux organisés par l'Education Nationale soit programmé en tenant compte de la situation des élèves handicapés. Il est prévu notamment qu'en aucun cas l'ensemble des élèves puissent composer plus de 8 heures dans la même journée. Vincent Michel se réjouit de cette véritable avancée dans la prise en compte du handicap des élèves et de leurs problématiques par l'Ecole publique. Cet engagement ne sera que bénéfique pour la mission d'inclusion de l'Education Nationale. Michel VINCENT qui remercie les quelques médias comme votre journal France Handicap Info « qui ont relayé notre indignation et fait état de ce dysfonctionnement profondément injuste à l'égard des élèves handicapés », precise t-il.

La Rédaction

Marie-Arlette CARLOTTI comprend la difficulté de ses positions dans le projet de réforme de l’École

Marie-Arlette CARLOTTI répondant aux questions des journalistes (Illustration)Si la ministre avait été l'une des premières à faire connaître son patrimoine qui sera officiellement dévoilé ce soir. Reste que celle-ci a dû revenir, au lendemain d'une visite sur ce thème du ministre Vincent PEILLION à Éragny dans le Val d'Oise, sur l'introduction de l'amendement 274 à l'Assemblée nationale lors de l'examen du projet de loi de refondation de l'école de la République à susciter de nombreuses craintes.

Une vive opposition à laquelle la ministre a affirmé comprendre parfaitement raison qui a selon elle incité le Gouvernement qui au départ soutenait cet amendement a demandé lors des débats au Sénat son retrait. Si la nouvelle va manifestement satisfaire de nombreuses associations représentatives il n'en reste pas moins qu'il est difficile a comprendre sauf manque de discussion de comprendre comment il est put arriver jusqu'au Parlement.

Dans un communiqué la ministre Marie-Arlette CARLOTTI précisé « que la communauté éducative a toute sa place dans l'inclusion des élèves en situation de handicap au sein de l'école de la République. Il est également indispensable que l'accompagnement soit défini avec l'accord des parents ». A ce titre la ministre rappel que le groupe de travail mis en place par Marie-Arlette CARLOTTI et Georges PAU-LANGEVIN, ministre déléguée chargée de la réussite éducative, sur la professionnalisation des accompagnants, rendra prochainement ses conclusions.

Stéphane LAGOUTIERE

Scolarité des élèves handicapés, encore un scandale ! la FAF exprime sa colère face au gouvernement !

Une élèves des six élèves non-voyants et malvoyants dans une classe d'Unité Localisée pour Inclusion Scolaire-Trouble de la Fonction Visuelle (ULIS-TVL).© ulis60; Plus que jamais les associations expriment leur mécontentement face aux agissements des ministres tente d'ignorer totalement les recommandations des associations. Aujourd'hui la FAF exprime ainsi a son tour sa colère face a ce quel estime de la part du ministère de l'Éducation un manque « responsabilités en raison des lacunes de certains de ses dispositifs d'accompagnement et de la faiblesse des moyens déployés ». Situation quelle juge d'autant plus scandaleuse depuis que le 11 février 2005 le droit comme elle le rappel relatif «à l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées», l'école de la République devait enfin être l'école pour tous.

Une politique actuelle que la Fédédération des aveugles de France juge dans un communiqué comme « des effets d'annonce (...) face à une « à réalité tout autre ». Raison du coup de gueule pour ce qu'estime l'association comme une « nouvelle attaque en règle et l'esprit de la loi du 11 février 2005 ».

Une scolarité compromise !

Cette année encore, la réussite au Baccalauréat 2013 de centaines de lycéens handicapés est compromise du fait d'un dysfonctionnement sérieux dans l'organisation des épreuves du diplôme. La FAF citant le cas de Morgane, lycéenne handicapée visuelle de Montpellier pour lequel elle a été saisie. En effet, les élèves de la section ES qui compose en Sciences économiques et Sociales ont une épreuve prévue de 8 heures à 12 heures ; avec une heure supplémentaire pour ceux qui composeront en option Sciences sociales et politiques, soit de 8 heures du matin à 13 heures.

Morgane peut, en plus de cinq heures d'épreuve officielle bénéficier du 1/3 temps pédagogique du fait de sa déficience visuelle sévère. Elle composera donc de huit heures à 14 h 40. Problème : l'épreuve de langue vivante que Morgane doit également passer débute à 14 heures. Ce qui lui interdirait d'utiliser la totalité de son 1/3 temps pédagogique. La FAF a demandé au Ministère et au rectorat de revoir le calendrier des épreuves pour cette journée.

La FAF qui aura reçu pour toute réponse des autorités celle-ci conseillant aux deux intéressés de commencer les épreuves à sept heures du matin, ce qui la ferait composer neuf heures 20 dans la même journée. Ou bien qu'elle passe son épreuve de langue vivante en septembre.

Une preuve de plus que la scolarisation des enfants handicapés n'est pas prise au sérieux dans notre propre pays estime la FAF. Cette dernière exigeant aujourd'hui la modification du calendrier des épreuves du baccalauréat 2013 afin que puisse être prise en compte la situation particulière des élèves handicapés et que chacun puisse concourir dans le respect du principe d'égalité des chances inscrit dans la Loi du 11 février 2005.

Un système éducatif difficile d'accès ?

La FAF qui conclut son communiqué sur un rappel concernant le rapport du Sénateur des Pyrénées-Orientales Paul BLANC qui a l'occasion de la remise de son rapport souhaitant la demande de dérogations au respect de l'échéance du 1er janvier 2015 pour l'accessibilité des constructions neuves. Ce dernier avait lui-même dressé un bilan plus que mitigé du milieu scolaire : « L'école peine aujourd'hui à répondre de manière pertinente aux besoins des enfants handicapés ». L'association qui se demande aujourd'hui tout simplement au ministre de l'Éducation nationale et a Marie-Arlette CARLOTTI en charge des personnes handicapées. Faut être qui aujourd'hui pour être bien scolarisé ?

Stéphane LAGOUTIÉRE