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Humanis, acteur engagé face aux handicaps, apporte son soutien à l’association Handi’Chiens

2012.07.16.associatio-handi-chienPrès de 5 millions de personnes en France se trouvent dans une situation de handicap. L’association Handi’Chiens a pour but de leur apporter un soutien technique, moral et affectif en éduquant des chiens d’assistance, d’éveil et d’accompagnement social et en les remettant gratuitement à leur nouveau propriétaire, qu’il soit particulier ou professionnel. Un chien facteur souvent d’une nouvelle autonomie et d’ouverture vers l’extérieur.

Fort de son engagement, le groupe Humanis souhaite faciliter l’accès des personnes en situation de handicap à tous les actes de la vie citoyenne. C’est donc tout naturellement qu’il s’est associé à Handi’Chiens pour financer l’éducation de quatre chiens. Le 23 juin dernier à Caen, à l’issue de différents stages de formation et d’éducation, a eu lieu la cérémonie de remise des chiens par les familles d’accueil qui les ont éduqués sous les conseils bienveillants de l’Association. Retour sur cette chaîne de solidarité et témoignages…

Le chien d’assistance, un « trait d’union » avec le monde extérieur

L’association qui depuis 1989, n’a eu de cesse d’éduquer et de remettre gratuitement des chiens d’assistance à des personnes en situation de handicap. Ne dit-on pas que le chien est le meilleur ami de l’homme ? Affectueux, toujours disponible, source d’apaisement, le chien d’assistance est une aide précieuse non seulement pour la personne handicapée mais également pour son entourage. Compagnon aidant dans les gestes du quotidien, compagnon de jeu, « stimulant » dans les mouvements, le chien responsabilise la personne handicapée qui est son seul et unique maître et doit veiller à son bien-être. Un compagnon de route fidèle et qui rompt l’isolement avec le monde environnant. Sensible à la question du handicap, le groupe Humanis subventionne cette année l’association.

Le parcours d’un chien d’assistance

Dès l’âge de deux mois et jusqu’à leur 18 mois, les chiens sont confiés à des familles d’accueil bénévoles ayant pour mission de familiariser le chiot avec le monde extérieur, de le sociabiliser et de lui apprendre à répondre à une trentaine de commandes simples : « assis, pas bouger, viens… », le B.A. BA d’une bonne éducation.

Ensuite jusqu’à 24 mois, les chiens rejoignent l’un des quatre centres Handi’Chiens (Alençon, Lyon, Bretagne, Val-de-Loire) dans lesquels ils reçoivent une éducation spécifique : entourés de professionnels et en présence d’une personne handicapée, les chiens apprennent à exécuter les commandes utiles dans le quotidien d’une personne en situation de handicap. À 24 mois, les chiens ont acquis 53 commandes. Un stage de 15 jours est ensuite nécessaire pour garantir l’harmonie entre le maître et son chien. Apprentissage des commandes en binôme, utilisation du chien en milieu ouvert… ce stage d’adaptation permet à la personne handicapée d’apprivoiser son nouveau compagnon de route !

Retour d’expériences

Professionnels du monde sanitaire et social ou personnes en situation de handicap, tous peuvent bénéficier de l’aide précieuse apportée par un chien d’assistance Handi’Chiens. Pour les personnes du milieu sanitaire et social, on parle de « chien d’accompagnement social ». Le groupe Humanis a financé l’éducation de « Frisko », « Enouck », « Frisbee » et « Fédo ». Ergothérapeute à Beauvais, Élise VANCAUWEMBERGE est régulièrement amenée à travailler auprès des personnes âgées, des personnes à mobilité réduite et des enfants. « Je suis la référente unique de « Frisbee ». Je ne le laisse pas dans les structures le soir, il est 24h/24h avec moi et il me suit dans tous mes déplacements ». « Frisbee » apporte sérénité et plaisir aux personnes qu’il rencontre : « J’accompagne actuellement un jeune garçon et la présence de « Frisbee » l’apaise, calme ses angoisses. En maison de retraite, je laisse certaines tâches aux résidents pour qu’ils soient valorisés auprès des autres. Nous stimulons aussi la mémoire, la concentration… Quand je viens chaque semaine,

Les résidents attendent « Frisbee ».

une jeune fille accompagne par son chien Le groupe Humanis a participé au financement de l’éducation de « Fédo » et « Enouck », les chiens d’assistance respectifs de Franck VIDEGRAIN et Annick DALLOZ, tous deux en fauteuil roulant.« J'ai été marqué par l'obéissance du chien, la multitude de commandes qu'il peut exécuter (52 commandes), les progrès qui se font de jour en jour, l'attachement et la complicité qui se créent. Il m’aide à ramasser les objets tombés, m’aide à attraper ceux en hauteur. Il m’apporte beaucoup d’autonomie mais également de l'amour, de la compagnie, de l'aide de tous les jours. Avec « Fédo », je vois l'avenir avec plein d'amour. C’est un nouveau couple qui vient de se former et qui se comprend ». Franck VIDEGRAIN « J'ai été marquée par le professionnalisme des éducateurs, leur dévouement et toute l'organisation qui en découle. Nos moindres demandes sont satisfaites. Il y a un très bon soutien psychologique. Les membres de l’association ont pris en considération mon problème de fatigue, ils ont trouvé une solution pour y remédier. Moi qui n’osais pas sortir seule, avec « Enouck », je pourrai désormais me balader plus souvent ».

Annick DALLOZ Depuis 2009, Anaïs BARILLER est monitrice-éducatrice à l’Institut Médico-Éducatif de La Maillardière à Château-Gontier (Mayenne). Dans une maison d’hébergement, elle encadre des jeunes de 12 à 18 ans souffrant de déficiences légères, modérées ou moyennes des fonctions intellectuelles, avec ou sans troubles associés. « C’est a cours d’un remplacement au sein de l’ADAPEI (Association Départementale des Amis et Parents de Personnes Handicapées Mentales), association dont je fais partie, que j’ai fait la connaissance d’une collègue qui avait un chien d’assistance Handi’Chiens. J’ai eu envie de me tourner vers la médiation animale. C’était un projet mûrement réfléchi. L’arrivée de « Frisko » à l’IME fut une heureuse nouvelle pour les enfants qui ont préparé son arrivée. « Pour les jeunes, « Frisko » est une véritable éponge affective. Ils peuvent exprimer leurs émotions, parfois se confier à lui. Il permet de réguler les tensions entre les enfants dans la mesure où ils doivent s’organiser entre eux pour savoir qui lui donne à manger, à boire… Il les responsabilise et les valorise. L’aidé devient l’aidant »

Création d’un « vrai métier » pour plus de 20 000 élèves handicapés toujours en manque d'école

Marie-Arlette Carlotti et Vincent Peillon a Marseille le 5 avril 2012 en pleine campagne présidentielle devant l'école élémentaire Leverrier (4e) avec un parent d'élève. Les parents d'élèves et de nombreux enseignants sont en grève pour protester contre les suppressions de postesAlors que la ministre en charge du handicap et de la lutte contre l'exclusion Arlette CARLOTTI, soutenu par le ministre de l'Éducation Vincent PEILLON veut faire de l'accompagnement des enfants handicapés un « vrai métier ». La situation tant des AVS* par la précarité et le nombre déficitaire que celle de plusieurs milliers d'enfants plus de 20 000 toujours en manque de scolarisation reste un échec pour la politique du précédent gouvernement

Car certes le nombre de scolarisations des enfants n'a eu de cesse de s'améliorer progressant d'un tiers depuis 2006, pour atteindre aujourd'hui 210.000 reste que les préjuger sont encore nombreux y compris au sein du corps des enseignants notamment vis-à-vis du handicap mental. Une situation mise en avant, il y a quelques jours par la présentation au Sénat à la commission des lois qui fessait là le bilan de la mise en œuvre et le respect de la reforme du 11 février 2005.

Un rapport précisant notamment que si les trois quarts des enfants en manque de scolarisation concernent des enfants placés dans établissements médico-sociaux, ces derniers n'ayant pas systématiquement de pont avec le système scolaire. «Il leur est proposé une solution éducative et non pas de scolarisation», expliquera Nelly PAULET, en charge de la problématique du handicap à l'Unsa. «Ces chiffres ne disent pas de quels handicaps souffrent ces enfants, ni pourquoi il n'y a pas de partenariat avec l'Éducation nationale ».

Restent donc 5000 enfants qui vivent avec leurs parents et sont dans l'attente de solution. Parce que les capacités d'accueil sont insuffisantes? Ou les parents n'adhèrent pas aux préconisations des MDPH ? Le rapport ne le dit pas. Un diagnostic s'impose. Enfin «Parallèlement à la réflexion sur le métier d'accompagnant, il faut également promouvoir davantage de formations spécialisées pour les enseignants, psychologues, principaux et directeurs de collèges et lycées», conclut Nelly PAULET.

« L'accès à l'école est une priorité »

Lors d'un point de presse, la ministre a-t-elle précisé qu'à partir de la rentrée des propositions avec Vincent PEILLON pour définir « d'un vrai métier » pour le personnel chargé d'accompagner les enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire. Un manque de formation qui représente une anomalie à laquelle il faut mettre fin », a-t-elle souligné. « Il faut définir un niveau requis préalable (de recrutement), donner une véritable formation et fixer un statut qui doit être pérennisé », a-t-elle ajouté.

Celle-ci a également rappelé « L'accès à l'école et une priorité » du gouvernement et c'est « l'une des revendications des familles d'enfants handicapés » et que pour cela dès la rentrée 2012, 1 500 auxiliaires de vie scolaire individuelle (AVS) supplémentaires seront recrutés. Une amélioration, mais qui ne permettra pas de répondre à l'ensemble des besoins.

En outre, un « décret, définira plus précisément l'aide individuelle et l'aide mutualisée apporter aux élèves handicapés » sera bientôt publié, a indiqué la ministre. Ce décret est « sur la table. Il a déjà été signé par Vincent PEILLON et la ministre déléguée à la Réussite éducative George PAU-LANGEVIN et je vais le faire rapidement », a-t-elle ajouté. Le décret organisera une répartition plus précise des fonctions des AVS et des assistants de scolarisation (ASCO) à travers le type d'aide dont un enfant handicapé peut bénéficier.

Stéphane LAGOUTIÉRE

Ordiscol, des exercices qui donnent envie d’école

ordiscolUne histoire personnelle qui commence en 2003, lorsque Isabelle GUINSBOURG emmène son fils de trois ans et demi voir un médecin spécialiste. Le diagnostic tombe, Mathis est dyspraxique avec trouble du langage associé. Mathis avait eu un développement lent : acquisition de la position assise à 10 mois, marche à 20 mois, aucun babillage, pas de jeu de construction ... En petite section, son trouble du langage est tel que seuls ses parents le comprennent. Seulement voilà, un diagnostic ne vient pas avec un mode d'emploi. Au contraire, mettre un nom sur le problème, c'est avant tout ouvrir une porte sur l'inconnu.

Le contexte des « troubles Dys »

Les troubles cognitifs spécifiques, dits « troubles Dys 1 », apparaissent en effet au cours du développement de l'enfant. Certains d'entre eux affectent les apprentissages précoces tels le langage ou les gestes ; d'autres affectent plus spécifiquement les apprentissages scolaires comme le langage écrit ou le calcul.

Médicalement, la réponse apportée à ces troubles se traduit sous forme de séances d'orthophonie ou de psychomotricité. Seulement, la question de l'inclusion scolaire d'enfants souffrants de troubles des apprentissages ne viendra pas du cabinet de spécialistes, mais sur le terrain de l'école et à la maison.

La naissance d'Ordiscol : Le cas de Mathis

Ordiscol est né de cette expérience et répond finalement à une question que tout parent se pose : comment aider au mieux son enfant à s'épanouir en milieu scolaire ? À l'aide d'informations données par les spécialistes traitant son fils, Isabelle GUINSBOURG adapte les exercices scolaires aux besoins de son fils, lui permettant ainsi de se mettre à niveau à la maison. L'optimisation des exercices, leur clarté permet à Mathis de se concentrer pour apprendre les mêmes notions que ses camarades. La maîtresse accepte de laisser Mathis utiliser les outils Ordiscol à l'école, les résultats sur sa progression et son envie d'apprendre sont phénoménaux.

Une solution pour tous

Isabelle GUINSBOURG dit du site Ordiscol qu'il est celui qu'elle aurait voulu trouver à l'époque où il lui a fallu faire face aux problèmes scolaires de son fils. Au final, il reste de l'expérience de Mathis une série d'exercices adaptés à tous les enfants (dys ou autres) en difficulté scolaire.

Le site internet propose aujourd'hui un outil adaptable et adapté à tous les élèves. Traités par notion, du CE2 au CM2, les exercices Ordiscol se présentent sous forme de packages téléchargeables. Ils peuvent être utilisés à la maison ou à l'école, pour une simple remise à niveau dans une matière ou pour accompagner l'ensemble de la scolarité de l'enfant. D'un prix allant de 1,60 euro pour cinq exercices à 7,20 euros pour vingt-cinq exercices, le soutien qu'apporte Ordiscol est plus qu'abordable.

Solution scolaire et parascolaire, l'option Ordiscol permet de pallier aux difficultés d'apprentissage des enfants et de leur rendre ainsi la vie scolaire accessible et plus agréable. En France on parle de 6 à 8% de troubles dys. On peut dire que 4 à 5 % des élèves d'une classe d'âge sont dyslexiques, 3% sont dyspraxiques, et 2% sont dysphasiques. Aucune étude fiable n'a donné un chiffre des troubles DYS en France.

La Rédaction

Plusieurs dizaines d’AVS et EVS ont manifesté à Tours pour la survie de leur contrat

AVS et EVS et enseignant manifestant déjà devant la préfecture le 15 juin 2012 ©FSU Alors que comme chaque année de nombreux contrats d'auxiliaire de vie scolaire et d'emploi de vie scolaire (AVS - EVS) se sont s'arrêter le 30 juin. Pour la plupart des salariés, cette fin d'année scolaire rime avec retour au chômage. À l'appel du syndicat FSU, une poignée d'entre eux s'est rassemblée, le 28 juin, en fin de journée, devant les grilles de la préfecture de Tours où une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du préfet.

Une situation inacceptable pour Élodie, une jeune AVS employée depuis vingt mois dans une école primaire auprès d'une élève handicapée, et qui a appris hier par un mail envoyé à la directrice de l'établissement que son contrat ne serait pas renouvelé. « C'est le retour à la case départ, explique-t-elle. Après, ils vont prendre à ma place une autre personne ». Une situation de précarité difficile pour l'AVS, mais encore plus pour les enfants, dont certains mettent plusieurs semaines voir quatre ou cinq mois à établir une relation avec celle-ci. « On touche 657 € nets par mois, commente une EVS. Et il n'y a pas d'indemnité de fin de contrat, rien du tout. En fait, on reconnaît que c'est une fonction, mais pas un métier », ajoute Élise.

Un renouvellement sans rupture

Seules les personnes de plus de 50 ans, bénéficiaires des minima sociaux ou les travailleurs handicapés, peuvent obtenir des renouvellements de leurs contrats allant jusqu'à 60 mois. Hier, lors de leur manifestation devant la préfecture, les AVS et EVS ont réclamé « une titularisation ». Après l'entrevue avec le directeur de cabinet du préfet, Vincent MARTINEZ, secrétaire de la FSU 37, a annoncé que « les contrats qui peuvent être renouvelés le seront sans rupture pour une durée de dix mois ». Mais ceux-ci ne pourront être signés que vers le 10 juillet. « La préfecture confirme aussi que le volume de contrats sera le même à la rentrée prochaine, ajoutait le représentant de la FSU. En revanche, pour ceux qui sont près des vingt-quatre mois, il ne peut pas y avoir de renouvellement. » La situation n'est donc pas totalement satisfaisante. Et pour beaucoup de ces salariés précaires, l'avenir reste incertain.

La Rédaction

Le Braille fait son apparition dans la troisième édition de l’opération « Un livre pour l’été »

feuille en braille d'un livreCoup de pub ou politique au lendemain d'un nouveau gouvernement, le ministère de l'éducation nationale a annoncé qu'a l'occasion du lancement de cette opération et alors que près de 800 000 ouvrages seront distribués aux élèves de CM1 dans plus de 33 000 écoles. 2012 et pour la première fois, le Ministre de l'éducation nationale, Vincent PEILLON, a demandé que soit imprimée une version en braille, afin que les enfants non ou mal voyants puissent également bénéficier de l'initiative.

Le ministère qui a souligné qu'il été en effet du devoir de l'École de permettre aux élèves en situation de handicap de participer à l'ensemble des activités organisées au sein de la classe et ce sera là une priorité du ministère. Reste comme le font remarquer plusieurs associations espère que celle soit réellement mise en place.

L'opération « Un livre pour l'été », mise en place en 2010 par le ministère de l'Éducation nationale et pilotée par le Centre national de documentation pédagogique, vise à développer le goût de la lecture et s'inscrit dans le cadre du Plan national de prévention de l'illettrisme. En 2011, les élèves de CM1 avaient reçu un recueil de contes de Perrault illustrés d'images d'Épinal et en 2010 un recueil de fables de La Fontaine, illustrées par Marc Chagall.

La Rédaction

La gauche de l’école apporte son soutien au ministre de l’Éducation nationale

Une assistante de vie scolaire avec un enfantMalgré quelques erreurs de langage et de décision prise unilatéralement concernant le temps de classe, les syndicats de l'enseignement n'auront pas tenu rigueur au ministre. La PEP qui espère voir ce quel appel déjà une coïncidence fortuite de calendrier pour le quinquennat qui s'ouvre ou moment ou la Fédération Générale des PEP ouvrira sa prochaine assemblée générale à Metz, pour la période 2012 – 2017.

Alors que se finalisent actuellement la composition des cabinets ministériels et la détermination des périmètres des compétences des ministères et que se préparent les premières mesures gouvernementales, la Fédération Générale des PEP estime que le nouveau contexte politique la place dans une situation renforcée de responsabilité et d'initiative en tant qu'acteur associatif exerçant des missions d'intérêt général.

Avec son statut d'utilité publique, son agrément d'association complémentaire de l'enseignement public, son fort engagement pour la réussite des parcours de scolarité des élèves en situation de handicap, son expérience dans les domaines éducatifs et culturels dans les temps péri et extra-scolaire et son réseau militant et professionnel des associations départementales, elle souhaite développer tous les partenariats nécessaires et contribuer à la réussite de la mise en place de nouvelles politiques publiques.

La Rédaction

Aide aux examens pour les élèves à déficience auditive remise en question

L'Union Nationale des Associations de Parents d'Enfants déficients auditifs (UNAPEDA) à annoncer son inquiétude dans un communiqué de la suppression de la lecture par un professionnel des sujets d'examens pour les élèves qui ont opté pour la lecture labiale sans langage parlé complété. Une décision prise dans une circulaire du 12
Une « médiatrice » (à droite) accompagne l'enseignante en interprétant ses propos en langue des signes. (illustration)© M. Zirnheldjanvier 2012 relative aux conditions de passation d'examens abroge et remplace celle du 26 décembre 2006.

Le Président de l'UNAPEDA a ce titre fait parvenir un courrier au ministre de l'Éducation nationale Luc CHATEL, ainsi qu'au Chef du bureau du DGESCO*. Une lettre dans lequel il précise son inquiétude face à une telle décision et qu'il qualifie de retour en arrière. Une circulaire qui concernant les élèves sourds, on note notamment la disparition en comparaison de la circulaire de décembre 2011 « Si la lecture labiale sans langage parlé complété a été choisie par le candidat, le texte sera dicté soit par un orthophoniste, soit par un professeur spécialisé pour la surdité en fonction de l'avis explicite du médecin de la CDAPH.».

Les responsables de l'association se soulèvent également contre un courrier de mars 2012 émanant du directeur du service académique des examens et concours des académies de Créteil, Paris et Versailles. L'association regrette de constater que ce qui prime n'est pas l'intérêt des jeunes, mais bien une « difficulté » à recruter les personnels qualifiés que sont les orthophonistes pour les missions d'assistance aux candidats », un type d'aménagement supprimé et remplacé par un lexique.

Cette nouvelle modalité de passation d'examens aurait été validée par la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et ce alors qu'il n'est pas fait mention de l'éventualité de ce type d'aménagement dans la circulaire de janvier 2012. l'UNAPEDA estime que ce qui doit s'appliquer sont bien les dispositions contenues dans les circulaires relatives aux passations d'examens et non pas des dispositions particulières à chaque Académie. Elle demande dans son communiqué « que les conditions d'examens de 2012 soient identiques à celles de 2011 avec possibilité d'assistance humaine et non pas avec constitution d'un lexique ».

 Stéphane LAGOUTIERE

 

* Chef du bureau de la personnalisation des parcours scolaires et de la scolarisation des élèves handicapés