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Dispense d'épreuves du bac pour les candidats ayant des déficiences auditive, visuelle ou du langage

À compter de la session 2013 de l'examen des baccalauréats général et technologique, de nouvelles modalités sont fixées pour dispenser ou adapter les épreuves de langues vivantes les candidats qui présentent une déficience auditive, visuelle ou du langage. Ces modalités pourront être différentes selon le handicap et la série du Des élèves lors de la session du baccalauréat (Illustration)Des élèves lors de la session du baccalauréat (Illustration)baccalauréat.

Dès la session 2012 de l'examen du baccalauréat professionnel, les candidats présentant une déficience auditive, du langage écrit ou oral, ou de la parole pourront demander une adaptation de l'épreuve obligatoire de langue vivante 1 et, le cas échéant, de l'épreuve obligatoire de langue vivante 2, et être dispensés de l'épreuve obligatoire de langue vivante 2. Les dispenses ou adaptation d'épreuves seront prises par décision du recteur d'académie, à la demande des candidats et sur proposition du médecin désigné par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées. Une mesure désormais prévue dans le décret n° 2012-223 et l'arrêté du 15 février 2012.

La Rédaction

Élevés handicapés : Une loi trop peu respectée sans réelle volonté politique

2012.01.25.eleve-handicapes-fauteil-cours-d-ecole-a-parisEn présence de prés quarantaine associations, six mois après la deuxième conférence nationale du handicap, confirmant en partie l'échec de la politique gouvernementale dans ce domaine, celles-ci vont rédiger des propositions pouvant être appliquées d'ici fin 2013 et qui seront transmises au président Nicolas SARKOZY. Au cœur de ses revendications, deux ressorte la reconnaissance de la profession du métier accompagnant de vie scolaire (AVS), mais aussi la formation professionnelle qui reste au cœur des préoccupations.

Réuni à l'université Paris-Dauphine, à l'initiative de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), les associations souhaitant pouvoir sortir de ce qu'elle appelle « l'anonymat interministériel ». Une situation ou selon sa présidente, Sophie CLUZEL, « depuis trois ans, pour rendre plus visibles les solutions qui existent et les bonnes pratiques ». Car si dernière reconnaît la progression du nombre d'élèves handicapés « les conditions de scolarisation restent difficiles ».

Accompagnement adapté et formation professionnelle au cœur des préoccupations

Selon un sondage que la fédération a commandé à l'IFOP, 84 % des personnes interrogées considèrent que la place des jeunes handicapés est à l'école avec les autres enfants et non dans un centre spécialisé. 95 % d'entre eux estiment qu'ils ont également droit à un « accompagnement adapté » pour ce parcours. 95 et 98 % des sondés admettent que la formation des enseignants est indispensable, ainsi que la création d'un véritable métier pour ce qui concerne l'AVS. Un point qui selon Sophie CLUZEL reste positif. Une réalité très différente comme beaucoup de parents le reconnaisse sur le terrain.

La difficulté, comme le chacun le sait, vient par la suite, il ne suffit pas de faire aller un enfant à l'école faut-il lui offrir une possibilité d'avenir. Souvent mise en avant dans les statistiques du chômage affirmant que celui-ci serait dû au manque de formation professionnelle. Une vérité, mais pour lequel aucune solution n'a jamais mis en avant par les gouvernements successifs. Concernant l'insertion professionnelle, seuls 27 % des sondés, penchent pour un alourdissement des réglementations pour faire progresser la place des jeunes en entreprise et 51 % croient surtout à une amélioration de la formation.

Sophie CLUZEL présidente de la Fnaseph et de l'association Grandir EnsembleSophie CLUZEL présidente de la Fnaseph et de l'association Grandir Ensemble65 % des sondés affirment que les élèves handicapés n'ont pas les mêmes possibilités que les valides d'accéder aux formations qui leur plaisent et 73 % qu'ils n'ont pas les mêmes chances de prendre une place dans le monde du travail. « Il faut améliorer la formation professionnelle en amont du marché du travail pour permettre leur accès à l'emploi », affirme la présidente de la fédération. Pour elle, cette avancée n'est possible que par « des actions qui permettront un meilleur maillage des dispositifs de formation professionnelle ».

Enfin, près de la moitié des sondés jugent que les entreprises devraient aussi être mieux sensibilisées. « Si nous nous battons pour que nos jeunes puissent grandir à l'école, il faut qu'ils puissent grandir en société et donc avoir un travail », conclut Sophie Cluzel. Un sondage réalisé du 17 au 19 janvier, par questionnaire autoadministré en ligne, auprès d'un échantillon de 1.002 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

« Halte a l'hémorragie des compétences »

Au cours du « Grenelle » de la formation et de l'accès à la vie sociale du jeune handicapé » organisé par la FNASEPH, Joël DERRIEN, Président de la fédération générale des PEP, a présenté l'implication particulière de sa Fédération pour l'accompagnement de la formation des jeunes en situation de handicap. Accompagnant près de 90 000 jeunes handicapés par conventionnement avec le Ministère de l'éducation nationale, au moyen de ses 600 établissements et services médico-sociaux et de sa gestion directe d'AVS, la FGPEP est particulièrement impliquée dans l'accompagnement collectif ou individuel en milieu scolaire ordinaire. Joël Derrien qui a déploré « les tergiversations des pouvoirs publics sur la situation des AVS et a, à nouveau demandé une vraie formation et un vrai métier d'accompagnant à la vie scolaire, sociale et à l'insertion professionnelle ». Il a rappelé la proposition de son organisation de services départementaux ou académiques d'AVS impliquant les associations en complémentarité avec le Ministère de l'Éducation nationale et a demandé que l'on mette fin au rejet annuel de centaines de compétences professionnelles des AVS.

Scolarisation des élèves handicapés : une réalité pour tous

2012.01.25.Alice-eleves-handicape-sainte-colombe-haute-seineAlice âgée de 11 ans élèves trisomiques à Sainte-Colombe en Haute Seine pour lequel l’insertion a été un parcours du combattant pour ses parents, contraint a de nombreuse réflexion y compris de la part des professeurs. Tel était hier le message du ministre de l'Éducation nationale, Luc CHATEL ce dernier rappelant selon lui 212 640 enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire dont 90% à temps plein.Cela représente 13 200 enfants de plus que l'année dernière et une augmentation de 60 % depuis 2005. Des chiffres fortement contestés par certaines associations de parents d'élèves. Un ministre, il vrai qui se garde bien de fournir le nombre d'élèves non accueillit au sein des écoles, rapportant le plus souvent la faute sur les collectivités locales. Un nombre qui serait environ entre 15 et 20 000.

Luc CHATEL qui a rappelé les moyens financiers consacrés à la scolarisation des enfants handicapés sera passé de 754 millions d'euros en 2007 à 1,3 milliard d'euros en 2012, soit une hausse de 73 %. Pour les crédits consacrés à l'accompagnement des enfants, la hausse est même de 136 %, passant de 195 millions d'euros à 455 millions d'euros. Enfin concernant la scolarisation adaptée, le Président de la République a lancé, en 2008 un plan pluriannuel de création de près de 13 000 places en structures adaptées pour répondre aux besoins des 13 000 enfants en attente d'une solution. À mi-parcours du plan, plus de 50% des places étaient déjà ouvertes. Toujours selon le ministre qui soulignait la mise en place d'un module de formation des enseignants pour la rentrée 2012. Rappelons tout de même que le ministère de l'Éducation, reste parmi les derniers ministères à promouvoir l'insertion des travailleurs handicapés au sein du personnel de la source même du FIFHPH

La Réadaction

La PEP demande à nouveau une vraie formation et un vrai métier d’AVS scolaire

Au cours du « Grenelle » de la formation et de l'accès à la vie sociale du jeune handicapé » organisé par la FNASEPH, Joël Derrien, Président de la Fédération générale des PEP, a présenté l'implication particulière de sa Fédération pour l'accompagnement de la formation des jeunes en situation de handicap. Accompagnant près de 90 000 Une auxiliaire de vie scolaire dans la cour d'une école avec un jeune garçon en fauteuil dans les alpes maritimes en septembre 2011Une auxiliaire de vie scolaire dans la cour d'une école avec un jeune garçon en fauteuil dans les alpes maritimes en septembre 2011jeunes handicapés par conventionnement avec le Ministère de l'Éducation nationale, au moyen de ses 600 établissements et services médico-sociaux et de sa gestion directe d'AVS, la FGPEP est particulièrement impliquée dans l'accompagnement collectif ou individuel en milieu scolaire ordinaire.

Joël Derrien déplore les tergiversations des pouvoirs publics sur la situation des AVS et à nouveau demandé « une vraie formation et un vrai métier d'accompagnant à la vie scolaire, sociale et à l'insertion professionnelle ». Il a rappelé la proposition de son organisation de services départementaux ou académiques d'AVS impliquant les associations en complémentarité avec le Ministère de l'Éducation nationale et a demandé que l'on mette fin au rejet annuel de centaines de compétences professionnelles des AVS.

À l'occasion de se « Grenelle », il a lancé une nouvelle alarme sur la gravité du désengagement actuel de l'Éducation nationale par la suppression de plusieurs dizaines, voire centaines, de postes d'enseignants spécialisés dans les actuelles opérations de carte scolaire, postes affectés dans des établissements et services médico-sociaux.

Cette perte de compétences professionnelles va placer l'Éducation nationale en situation encore plus difficile pour exercer sa pleine responsabilisation de scolarisation de tous les élèves. La Fédération générale des PEP relance un nouvel appel au Président de la République et au ministre pour mettre fin à cette hémorragie des compétences professionnelles acquises autant par les enseignants spécialisés que par les AVS.

La Rédaction

 

« Droits et grands enjeux du monde contemporain » procréation assistée, euthanasie…

Un nouvel enseignement sera proposé aux élèves de terminale de la série littéraire à la rentrée prochaine à annoncer hier le ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel. « Education « Droits et grands enjeux du monde contemporain » procréation assistée, euthanasie…pour les élèves de terminale©fhiEducation « Droits et grands enjeux du monde contemporain » procréation assistée, euthanasie…pour les élèves de terminale©fhiDroit et grand enjeu du monde contemporain », cet enseignement, qui s'inscrit dans le cadre de la revalorisation de la filière littéraire, a pour objectif de faire découvrir le droit aux élèves en leur montrant comment le droit aborde les questions contemporaines.

Le programme précis que les thèmes retenus « mettent en scène des situations réelles afin de montrer comment le droit y est présent et avec quels instruments, quels résultats et quelles limites il y répond ».

Ainsi, pour le thème « La vie, le corps, la santé », il est fait référence à des réalités ou des questions qui font débat et le programme précise que « le cours sera l'occasion d'expliciter la portée juridique de quelques grands enjeux actuels » (procréation assistée, euthanasie, dons et ventes d'organes).

Le ministre de l'Éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, a tenu à préciser que la mention de ces questions de société ne signifie aucunement qu'elles aient une reconnaissance et une définition légales. Mentionner ces questions de société permet seulement de montrer aux élèves les réponses apportées par le droit sous toutes ses formes (loi, réglementation, jurisprudence).

Le thème consacré à « L'évolution de la famille » donne ainsi l'occasion de traiter de grands domaines du droit de la famille ainsi que leur évolution, à travers les questions nouvelles qu'ont eu à traiter les juridictions et les pouvoirs publics. La notion d'homoparentalité est, à ce titre, un exemple de sujet parmi d'autres dont le droit est saisie ; elle est aussi traitée en tant que telle dans les facultés de droit.

La Rédaction

Handicap à l'école : l'académie de Caen s’enrichit d’une nouvelle commission régionale

 l'académie de Caen installe une nouvelle comission Handicap à l'écoleMoins d’une semaine après la rencontre de Luc CHATEL le ministre de l’Éducation nationale avec les inspecteurs d’Académie, la Basse-Normandie vient d’annonce la mise en place d’une nouvelle commission régionale afin d’harmoniser l’offre et la demande de scolarisation des enfants handicapés. Une première pour Catherine Sarlandie de la Robertie, rectrice de l’académie de Basse-Normandie.

Une ce omission qui selon le communiqué, réunira l'Éducation nationale, l'Agence régionale de santé, la Maison départementale des personnes handicapées et tous les partenaires médico-sociaux. Catherine Sarlandie de la Robertie, qui tient à rappeler que « le taux de scolarisation est supérieur à la moyenne nationale, les Services d'éducation spéciale et de soins à domicile se réunissaient déjà depuis 2007 pour généraliser les bonnes pratiques mises en oeuvre ici où là dans les trois départements ».

Le rectorat de Caen qui recense à ce jour dans le 3 467 élèves handicapés dans le 1er degré, dont 1 278 en Clis (classe d'intégration scolaire). Dans le secondaire, ils sont 2 119, dont 610 en Ulis (unité localisée d'inclusion scolaire). Une majorité est concernée, à des degrés divers, par un handicap psychique.,

De son côté Pierre-Jean Lancry, directeur de l'ARS et son adjoint Pascal Host présent à cette présentation, précise que les objectifs de cette commission serviront avant tout de « mettre en cohérence des dispositifs de suivi et d'accompagnement des élèves et de leurs parents qui fonctionnent parfois de manières disparates ». Le but étant aussi de favoriser, autant que possible, la scolarisation en milieu ordinaire. Dans cet objectif la mise l’édition d’un guide sera lui édité courant 2012 à destination des familles.

Un recteur qui ne nie pas l’existence des listes d’attente une situation qui selon Pascal Host, est due a vraies fausses idées, celle de croire qu’en «favorisant la scolarité en milieu ordinaire au plus proche du domicile,on en viendrait à fermer des places en établissements spécialisés ». Ce qui comme le reconnait n’est pas le cas, car à la fin de l'adolescence, les jeunes sont aussi tributaires des places qui se libèrent dans les structures pour adultes. Ils restent donc parfois en institut jusqu'à 18 ou 20 ans. Se retrouvant sur la liste d'attente, certaines familles peuvent patienter jusqu'à deux ans.

La Rédaction

Luc CHATEL a la rencontre des inspecteurs chargés de la scolarisation des élèves handicapés

Le Ministre de l'Education Nationale lors de son intervention devant les inspecteurs en charge du handicapLe ministre de l’Éducation nationale, Luc CHATEL a rencontré aujourd’hui les inspecteurs Chargé de ces questions à l’ occasion de leur séminaire national à Paris. Une première rencontre pour ces acteurs majeurs de la politique de scolarisation des élèves handicapés.

Luc Chatel qui a tenu à rendre hommage au travail des 30 conseillers techniques ASH auprès des recteurs ASH auprès des recteurs et des 142 IEN ASH(1), conseillers des IA-DSDEN(2), tous présents.

Le ministre qui est revenu a l’occasion de cette rencontre sur les principales mesures annoncées par le Président de la République lors de la Conférence nationale du Handicap (CNH) du 8 juin dernier, et de dresser un premier état des lieux de leur mise en œuvre depuis la rentrée 2011.

Selon lui 214 000 élèves handicapés sont scolarisés dans le 1er et second degré, des chiffres en augmentation d’environ 60 % de plus qu’en 2005. Toujours selon le ministère, le nombre d'élèves devant être accom­pa­gnés est passé ainsi en cinq ans de 18.000 à 60.000 (+232 %), entraî­nant de forts besoins de recru­te­ment.

Insistant sur la création de 2000 nouveaux postes d’assistants de scolarisation ont été ouverts, dont 68 % avaient déjà été recrutés au 29 septembre et l’embauche de 7730 contrats aidés supplémentaires ont été recruté pour le handicap. À noter que la cellule « aide handicap-école », plateforme téléphonique dédiée aux familles, est renforcée par 3 personnes en fonction depuis le 20 août fonctionnera jusqu’au 22 octobre 2011.

Luc CHATEL faisant par de ça volonté de renforcer la coopération de l’éducation nationale avec les associations, ainsi qu’avec le ministère des Solidarités et de la cohésion sociale et les acteurs du champ médico-social. Revenant sur la déclaration de Sophie Cluzel, Présidente de la FNASEPH qui avait regretté que « 5.000 élèves » fussent en attente d'un accom­pa­gne­ment, pres­crit par les Maisons dépar­te­men­tales du han­di­cap (MDPH) mais non assuré, en rai­son d'un « manque d'anticipation » avant la rentrée. Le ministre a lui répondu devant les inspecteurs que « Notre prio­rité consiste à cou­vrir 100 % des pres­crip­tions des Maisons dépar­te­men­tales du han­di­cap ». Le ministère précisant que des réunions hebdomadaires organisées depuis septembre sur ces afin de faire un point sur le suivi de la rentrée. Si certaines associations reconnaissent les avancé effectué et les promesses tenues du chef de l’État comme l’UNAPEI, d’autres association et syndicats sont loin d’être totalement satisfait.

« Pour nos enfants, comme pour tous les élèves de la République, la ren­trée c'est le 5 sep­tembre, pas le 20 sep­tembre ou le 5 octobre », avait insisté mi-septembre, Sophie Cluzel, qui fédère 35 asso­cia­tions repré­sen­tant plu­sieurs mil­liers de familles d'enfants handicapés. Force et de constaté que les postes ouverts ne restent guère différents et parfois moins bien payés que les contrats aidés et que la précarité des postes reste elle une réalité non résolue au sein du Ministere de l’Éducation nationale.

« Notre objec­tif est qu'il n'y ait plus d'enfant en attente de leur AVS, mais des remon­tées de ter­rain nous indiquent encore tous les jours le contraire », a réagi hier Mme Cluzel. En Haute-Garonne par exemple, selon une source syn­di­cale, 286 élèves sur les 1.144 devant être accom­pa­gnés ne l'étaient tou­jours pas le 30 septembre. La Fnaseph qui a annoncé organiser fin jan­vier un « Grenelle de la sco­la­ri­sa­tion des élèves handicapés ».

Stéphane Lagoutiére

 

(1)Inspecteur de l'éducation nationale chargée de l'adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés
(2)Adaptation Scolaire des élèves handicapés

Auxiliaire de Vie Scolaire Individualisé, un métier d'avenir par Nicolas Avon

 

2011.05.28 --- Que peut bien recouvrir cette appellation un peu barbare que celle d'AVS-i, je me propose, si vous le voulez bien de vous donner ma définition. À l'heure où je rédige cette note, mes petits camarades et moi-même sommes en week-end. Nous sommes des salariés de l'Éducation nationale, donc en week-end. Nous n'avons pas tous le même statut. Je ne connais pas la répartition exacte sur le territoire national, mais pour faire simple, si c'est possible, disons qu'il existe deux types de contrat qui permettent d'assumer ce type de fonction.

Un contrat de droit public, celui d'assistant d'éducation qui a remplacé les contrats emplois jeunes il y a quelques années. Ce contrat engage la personne sur une durée hebdomadaire de 35 ou 20 heures. Les AED sont recrutés au niveau BAC et plus. AED c'est aussi la nouvelle appellation des MI/SE, Maîtres d'Internat/Surveillants d'Externat. En la matière l'État fait un comme comme il le veut avec les noms qu'il donne à ceux qu'il emploie à durée déterminée.

Dans mon département la durée du contrat est d'un an et renouvelable 5 fois. J'ai contracté en 2008 à la rentrée de septembre, sauf faute grave, ou bien si je trouve un emploi pérenne, je suis tranquille jusqu'en 2014. Je reviendrai sur le sujet plus loin dans cette note.

Un contrat de droit public d'une part donc et un contrat de droit privé le Contrat Unique d'Insertion d'autre part. Les critères actuels (27/05/11) d'éligibilité sont fixés par Pôle Emploi. À ma connaissance, il faut être chômeur de longue durée et arriver en fin de droit pour pouvoir prétendre à ce type de contrat.

La durée hebdomadaire du contrat ne dépasse pas les 26 heures. Les droits à ce type de contrat n'excédant pas deux ans. Autrement dit, s’est des personnes beaucoup trop éloigné de l'emploi (pas uniquement des personnes privées d'emploi, il existe aussi des étudiants au long parcours, des parents ayant pris un congé pour élever leurs enfants, je n'ai pas la prétention d'être exhaustif sur le sujet).

Il m'est arrivé jusqu'aux oreilles que l'État ait comme idée de remplacer son personnel AED, par des personnes en contrat aidé (CUI). Pourquoi je fais cette remarque, c'est très simple. Mes connaissances actuelles du sujet m'amènent à dire qu'une personne employée en CUI coute moins cher à l'État qu'une autre salariée sous contrat d'AED. Et en la matière c'est dramatique. Pardonnez-moi cette trop longue introduction et venons-en au sujet des AVSI.

En 2005 le législateur vote la Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cette Loi a pour conséquence, en matière d'éducation, puisque c'est à ce sujet que je veux en venir, de rendre obligatoire la scolarisation de tous les enfants, y compris donc ceux qui sont porteurs de handicap.

La Loi, ou un de ses décrets d'application (le net est très performant pour trouver les textes exacts, je le rappelle mon objectif n'est pas d'être exhaustif sur le sujet), prévoit que chaque enfant reconnu handicapé par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) peut bénéficier d'aides compensatrices. Elles sont soit d'ordre matériel comme le prêt d'un ordinateur, soit humain comme la nomination pour une durée hebdomadaire décidée en instance interne.

Vous avez suivi le raisonnement? C'est là que nous apparaissons mes collègues et moi-même, nous incarnons le rôle d'Auxiliaire de Vie Scolaire Individualisé. Il existe de nombreuses questions concernant ses missions, leur nature, la filière dont sont issus ceux qui y sont affectés, la précarité des contrats qui leur sont proposés...

Je relate mon expérience et mes interrogations, en aucun cas je ne suis le porte-parole de qui que ce soit. Je m'interroge : pourquoi l'État, qui a rendu obligatoire la scolarisation de tous les enfants, ne se donne-t-il pas les moyens d'appliquer la législation qu'il a mise en place? Pourquoi, aujourd'hui, réserver à des emplois précaires la responsabilité de ce type de missions ? Quelles sont les conséquences sur le terrain de l'application au rabais du texte de 2005 ?

Lorsque j'ai été engagé en septembre 2008, on m'a proposé une formation de 60 heures (c'est bien peu). J'ai fait le choix d'accepter, et ce malgré mon diplôme d'éducateur spécialisé. Certains de mes collègues, eux-mêmes diplômés ES, on fait le choix de se faire dispenser. Je fais partie de ce qui considère que nous apprenons chaque jour, même si l'on doit entendre deux fois des intervenants sur un même sujet. La spécificité de chacun fait qu'il n'y aura pas le même discours, ni la même approche. Il n'en demeure pas moins que je n'ai pas appris grand-chose au cours de cette formation. On en revient là encore à la question des moyens que l'État attribue ou non aux objectifs qu'il s'est fixés.

En septembre 2008 on m'a demandé d'aller sur le terrain, dans une classe de grande section de maternelle accompagnée une petite fille porteuse de trisomie 21 qui était maintenue dans son école faute de place dans l'institution spécialisée qui finalement l'accueillera à la rentrée 2009. J'ai donc pendant un an œuvrer à faire accepter cette petite fille par ses pairs et tenter de la faire évoluer dans ses apprentissages.

En aucun cas l'AVSI n'est un substitut du professeur des écoles qui lui se charge de la classe. Je prenais donc les consignes de l'institutrice et ensuite j'improvisais. Mon expérience d'éducateur spécialisé me fut d'un grand secours et m'est d'ailleurs toujours un étayage précieux. J'ai pu remarquer cette première année que l'institutrice avec laquelle je travaillais n'avait pas de connaissances en matière de handicap et encore moins en matière de prise en charge et d'adaptation de ses apprentissages à une enfant handicapée.

C'est la présence de cette fillette de 7 ans dans sa classe qui lui ouvrit les portes de la reconnaissance de la différence. Nous avons cheminé l'année durant au gré des aléas, ce fut passionnant comme première expérience.

Modestement je pense avoir participé à la reconnaissance en qualité d'individu en tant que tel de cet enfant parmi son groupe classe et le groupe des adultes de l'école. Concernant la fillette et compte tenu des atteintes dont elle était porteuse, nous n'avons pas progressé en terme d'apprentissage scolaire. Ma grande fierté en fin d'année fut de la voir demander à être le chef d'orchestre lors d'un temps de regroupement, elle qui était si inhibée et discrète en début d'année.

Au cours de l'année, l'Inspection académique, au rythme d'une séance par mois réunissait les seuls AED missions AVSI pour une séance d'analyse des pratiques professionnelles. C'est important de préciser que seuls ceux qui sont employés en qualité d'AED ont droit à ce type de réunion. Nous partageons les mêmes missions que nos collègues sous contrat CUI mais nous n'avons pas le même traitement. Ce n'est pas juste, il y a là matière à s'indigner (merci Mr Hessel d'avoir remis le terme à la mode) et ce n'est pas la seule raison de s'indigner, je pense en aborder une voir plusieurs autres avant la fin de ce texte.

Donc chaque mois nous étions réunis par groupe de dix. L'animateur était un psychologue scolaire. Cet espace a offert à ceux qui ont bien voulu s'en saisir d'échanger sur sa pratique et d'aborder des problématiques particulières. Je le répète, il est regrettable que l'ensemble des AVSI n'ait pas droit au même traitement. Ce lieu d'échange permit aux individus de faire connaissance et de se rapprocher pour lutter contre l'isolement. Nous avons donc eu la possibilité d'élaborer des réflexions sur nos pratiques et certains ont pu résoudre en tout ou partie la difficulté qu'il rencontrait sur le terrain.

Depuis deux ans maintenant j'accompagne un jeune garçon atteint de dyspraxie en école élémentaire. Autre enfant, autre école, autre dynamique, autre problématique, il m'a fallu jongler. Si certains d'entre vous veulent en savoir plus sur mon travail au quotidien avec cette enfant, j'ai créé un blog (avs-i.blogs.nouvelobs.com) où je retrace quelques interventions auprès de Guillaume 9 ans. La fonction est toujours aussi passionnante. Je suis devenu avec les semaines le trait d'union entre l'école, l'enfant, son institutrice, les parents et les professionnels du secteur paramédical que j'ai rencontrés.

Je vis à plein cette mission, je m'y engage et c'est stimulant. Cependant le constat reste le même : en 2014, si d'ici là une profession n'a pas été créée il en sera fini de mon parcours. Dans mon département nous nous sommes constitués en association (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). L'association qui a pour but de faire reconnaitre la spécificité de notre intervention et de demander à l'État de créer un métier d'accompagnant scolaire souffle sa première bougie. Nous ne sommes pas aguerris au tissu associatif et à l'heure où l'association va souffler sa première bougie le bilan d'activité est maigre. Il n'en demeure pas moins qu'un nouvel élan s'est dessiné lors de la dernière réunion. Des groupes de travail se sont constitués, des stratégies et des objectifs clairement définis émergent.

Il existe de nombreuses associations (UNAISSE, UNAPEI entre autres) sur ce thème. Il existe même une fédération (FNASEPH), cela bouge, j'ai bon espoir. C'est un sujet qui pour l'instant ne fédère pas encore suffisamment et pourtant les raisons de le faire sont nombreuses. Par exemple les parents d'élèves reconnus handicapés par les MDPH pourraient revendiquer auprès de l'État que leurs enfants soient pris en charge par des personnes formées, qualifiées et reconnues.

La spécificité de notre fonction et les compétences qu'elle réclame ne peuvent se satisfaire de la situation actuelle des emplois précaires. Je me mets à la place d'une personne éloignée de l'emploi qui se retrouve parachuté au milieu d'une classe de 28 élèves pour accompagner un enfant autiste, quel vertige je ressentirai.

Je me mets à la place d'un enfant accompagné pendant plusieurs années et à qui l'Inspection académique dirait, l'an prochain ce n'est plus Nicolas qui t'accompagnera, mais Paul que tu ne connais pas et avec lequel tu vas devoir reprendre tout à zéro. Le temps de la rencontre à reconstruire, celui de la relation transférentielle à installer, celui de la confiance mutuelle à rebâtir... que de temps perdu et gâché à mon sens. Une personne en pâtit : l'enfant et ses chances de devenir un jour un élève ordinaire qui n'aura plus besoin de cette béquille.

Je reste convaincu que l'État ne peut plus faire machine arrière et que c'est aux acteurs citoyens de faire remonter le message et de faire pression sur l'actuel gouvernement, bientôt en campagne, pour évoluer dans le bon sens cette problématique. Mr Blanc, sénateur UMP, a été chargé par le président Nicolas Sarkozy de réfléchir aux moyens d'améliorer la scolarisation des jeunes handicapés. Le rendu du rapport était attendu pour la mi-mai gageons que celui fasse état de cette problématique et qu'il propose un redéploiement de moyens en la matière.

Je reste sceptique et inquiet à ce sujet.

La Rédaction