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2011.05.11 --- Le budget provisoire 2011 de l'Assistance publique Hôpitaux à Paris, présenté le 10 mai, fait apparaître un déficit de 100 millions d'euros, similaire à celui de 2010. Un millier d'emplois seront supprimés cette année.

L’Assistance publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) poursuit sa réorganisation. En 2011, quelque 1 000 emplois seront supprimés sur un effectif de 90 000 agents, principalement dans les services administratifs, logistiques et médico-techniques, à en croire l'état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) pour l'année 2011 présentée le 10 mai. Selon ce projet de budget, détaillé devant la conférence médicale d’établissement (le « parlement » des médecins), l’excédent brut d’exploitation s’élève à 260 millions d’euros, un niveau jamais atteint, mais l’AP-HP restera malgré tout déficitaire d’environ 100 millions d’euros, comme en 2010, en tenant compte notamment de la baisse tarifaire décidée par le gouvernement.

« Il y a eu une diminution importante de l’argent donné aux hôpitaux publics en général et à l’AP-HP en particulier, observe Pierre Coriat, le président de la conférence médicale d’établissement. Si l'on continue à placer la barre toujours plus haute en donnant encore moins de ressources, je pense que l'on va casser l'institution et ses possibilités de modernisation… » Les réductions de personnel concerneront essentiellement les agents administratifs du siège de l'avenue Victoria (en face de l'hôtel de ville à Paris), prochainement vendues et transférées à l'Hôtel-Dieu.

Syndicats mobilisaient

« Ces nouvelles suppressions de personnels interviennent après une réduction de 900 agents en 2010, dénonce Marie-Christine Fararik, secrétaire générale de SUD Santé à l’AP-HP. On nous demande à travailler davantage avec des effectifs réduits. Cela va coincer… » Marie-Christine Fararik fustige par ailleurs des « erreurs de gestion » : « Quelque 150 millions d’euros sont investis depuis cinq ans dans un nouveau système informatique censé gérer la facturation et les ressources humaines. Mais il ne fonctionne pas… »

« L’AP-HP emprunte pour financer son plan de rénovation, réagit de son côté Gilles Damez, secrétaire général adjoint de FO Santé. Et il faut aujourd’hui rembourser les intérêts d’emprunt. Nos comptes sont dans le rouge et ce sont les personnels qui trinquent. » Les deux syndicats promettent de rester mobilisés.

 

La Rédaction

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