Des professeurs « remerciés » ou « empêcher » d’exercer leur métier à cause de son handicap
En à peine une semaine, l’éducation nationale nous prouve une nouvelle fois que sa politique d’inclusion n’a que pour valeur de celle de mots tenus par la ministre de l’Éducation nationale, Najat VALLAUD BELKACEM. Deux itinéraires qui auront néanmoins mobilisé leurs collègues et les réseaux sociaux. Entre celle de Sylvain FERET à Montceau-les-Mines, en Bourgogne et celle de Janick LECLAIR a Saint-Gaudens en Haute-Garonne, qui a appris, la veille de la rentrée 2016, qu'elle n'avait pas le droit d'enseigner. Une décision prise dans les deux cas par les rectorats respectifs à cause d’une prétendue impossibilité d’exercer leurs métiers à cause de leur handicap !
Une histoire commune dans ces deux situations...
Si les histoires sont différentes elles ont au moins un point commun celui du handicap, et dont le comportement des autorités et notamment des médecins du ministère laisse à penser que leurs différences ne peut être qu’un poids pour l’enseignement ! Un avis que ne partage les « victimes » ni les collègues qui a l’exception des syndicats ne sont pas trop montré présent sur le terrain. Une situation dans lequel se trouve aujourd’hui plusieurs environ 480 professeurs, qui soient ne peuvent exercer leurs métiers, soient sont contraint à une précarité comme dans le cas Sylvain FERET, professeur d'histoire à qui la titularisation a été refusée.
"Si j'avais mes deux jambes, serais-je titularisé ?"
L’homme, Sylvain FERET, dont le refus de sa titularisation a provoqué son licenciement du lycée Parriat vient de publier un texte sur les réseaux sociaux soutenus par tous ses collègues affirmant ne pas comprendre la décision du rectorat un homme âgé de 00 an et qui se demande "Si j'avais mes deux jambes, serais-je titularisé ?" ce professeur d'histoire en situation de handicap moteur, contraint a se déplacer qu'en fauteuil électrique. À se demander pourquoi comme le souhaite Ségolène NEUVILLE, lors d’une remise de prix dans un concours le 15 février dernier incité l’accès aux études supérieur.
Une situation que pourtant cet homme c’était fixé comme objectif après cinq d’étude et avoir obtenu un Master 2 avec mention « Bien » qui lui a permet d'être nommé professeur d'histoire géographie stagiaire dans ce lycée de Montceau-les-Mines une période ou il aura d'excellents retours des parents des élèves qu'il a prise en charge, avec un chef d'établissement qui avait lui-même a donné un avis favorable à sa titularisation.
Après une première conférence avec le jury de titularisation en juin en visioconférence, la décision sera-t-elle repoussée a plusieurs reprises entre le 4 juillet au 15 septembre. Date a lequel il apprend finalement que sa titularisation est refusée. Une situation qui la contraint depuis a accepter un poste d’assistant d’éducation, dont une partie du travail consiste à des tâches d’enseignement.
Un texte où il conclut avec philosophie, mais regrette « J’ai la chance d’être soutenu par ma famille, par une grande partie de mes collègues », dit-il. « Ils m’aident à surmonter les tracasseries que je vis comme des humiliations liées à mon handicap ».
« Combattre des préjugées » et « reconnaître mes qualités » ...
Sourde depuis l’âge de cinq ans à la suite d’une méningite, et elle aussi contrainte de se battre pour cette passion qui est la sienne celle d’enseigner, une qualité dont elle est parfaitement capable d’assumer l’exercice. « C’est je veux faire admettre mon droit à enseigner afin d’abattre toutes ces préjugées et de les faire disparaître » précise Janick LECLAIR, 38 ans, professeure de français qui aura obtenu le Capes de lettres modernes en juillet 2015.
Une affectation que cette mère de deux petites filles, obtient au lycée de Bagatelle à Saint-Gaudens, mais changement de décision a la veille de la rentrée 2016, un second médecin a la suite d’une demande d’assistance pour préparer ses cours, lui annonce « états de santé incompatible avec la fonction d’enseignant ». Une décision que son mari lui-même dit ne pas comprendre, et pour lequel Janick n’a pas voulu abandonner et a décidé de se battre
Si cette jeune femme s’estime victime de préjugés en tant que sourde, elle dénonce également l’existence d’un vide juridique. Une situation confirmée par le premier médecin qui avait émis un avis favorable et qui à précisé n’avoir trouvé « aucun seuil légal auditif dans la loi qui encadre le handicap dans la profession », une situation qu’affirme ne pas comprendre la professeure alors que « Les malvoyants ont par exemple des cadres, des assistants qui les accompagnent, qui sont codifié dans les règlements ».
Pour Janick, qui fait partie de l’une des rares enseignantes à Toulouse en situation de handicap auditif, une situation facilement explicable quant au sait que moins de 2 % des élèves ayant obtenu le bac pourront finalement accéder aux universités ou a des études supérieures. La loi de 2005 qui malgré encore de nombreuses faiblesses aura été un moteur de changement et d’évolution. Une jeune femme qui après quelques mois de combat auprès des associations et du délégué interministériel du handicap, elle a depuis obtenu le droit d'enseigner, mais doit encore attendre l'aval du comité médical départemental. Une décision attendue pour début mars 2017.
L’éducation à destination des enfants sourds...
Depuis la loi du 11 février 2005, tout enfant ou adolescent atteints de handicaps ou d'un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l'école de son quartier. Des équipes de suivi de la scolarisation et des enseignants référents sont créées. La langue des signes française est reconnue «langue à part entière». L'enseignement de cette langue (LSF) est dispensé en primaire, au collège, au lycée d'enseignement général et technologique et au lycée professionnel. Un pas en avant pour l'éducation des élèves sourds.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Publication : 21/02/2017
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