Inauguration de l’Institut réhabilité des sciences du cerveau de Toulouse : handicap et neuroscience
Créée en 2000, ce bâtiment voit ici concrétisé sa réhabilitation réunissant des compétences multiples et complémentaires dans les sciences du cerveau et cela sur une surface de 4000 m2. Un chantier réalisé dans le cadre de deux Contrats de plan État – Région 2000-2006 et 2007-2013 ainsi que du Fonds européen de développement régional, pour un cout total de 8,8 M€, dont 6,6 M€ d’opération immobilière.
Une cérémonie auquel étaient présent Henri - Michel Comet, Préfet de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, Pierre Izard, Président du Conseil général de Haute-Garonne, Pierre Cohen, Président de la Communauté urbaine du Grand Toulouse, André Syrota, président directeur général de l'INSERM et Alain Fuchs, Président du CNRS qui ont contribué au financement de la réhabilitation et de l'équipement du bâtiment et de François CHOLLET directeur et initiateur de ce projet ont inauguré la réhabilitation du Pavillon Baudot « handicap et neuroscience » de l’INSERM.
Un pari et un investissement essentiel dans une société ou le vieillissement de la population et la dépendance sont plus que jamais devenus une question essentielle pour notre société. Créativité, audacieux, et une politique ambitieuse… seront la réponse à cette la réponse à cette question. Un pavillon de 4000 M2 regroupant désormais plus de 150 personnes auquel s’ajoutent des étudiants.
Un institut, dont l’objectif et de fédérer les équipes travaillant dans le secteur des neurosciences intégratives et de mutualiser les savoir-faire et les outils pour mener des recherches fondamentales et finalisées dans ce champ thématique. Les neurosciences intégratives résultent d’une collaboration étroite entre des disciplines diverses telles que la neuropsychologie, la linguistique, la neurologie clinique, la pharmacologie, la neurophysiologie intégrative, la neuroanatomie, l’hémodynamique cérébrale, l’électrophysiologie… Une interdisciplinarité mélangeant recherche fondamentale et appliquée dans le souci permanent du patient et de sa maladie.
L'institut, doté d'un IRM et d'un pôle de zootechnie hébergeant des primates, ou encore la présence l'unité de recherche interdisciplinaire « Octogone » de l'université du Mirail. , a vocation à devenir un centre de référence internationale. Cette dernière qui étudie, comme le souligne François CHOLLET, notamment l'approche neuropsycholinguistique c’est à dire les troubles du langage. « Les sciences humaines de la linguistique nous seront d'une grande utilité, car il arrive qu'un patient atteint d'une maladie mentale perde l'usage de la parole ».
« Regrouper les équipes dans un bâtiment commun et installer un plateau technique d’imagerie in vivo utilisant une IRM à haut champ était notre volonté depuis le début de la création de l’Institut. C’est autour de cet outil que se fédèrent les énergies ajoutant une à forte valeur ajoutée pour la recherche toulousaine » précise François Chollet,. « Un enjeu d’importance » comme le souligné Martin Malvy, le Président de la région Midi-Pyrénées, qui a investi 1,7 M€. Insistant sur le fait que « 35 % des maladies sont en lien avec le système nerveux et 14 millions de Français sont concernés par des dysfonctionnements du cerveau ».
Stéphane Lagoutiére
Donneurs de sang, pour la vie unissez vos efforts pour promouvoir le don du sang
2011.06.10 --- Organisée par les établissements en charge de la collecte du sang comme l'Établissement français du Sang (EFS), celle-ci est l’occasion de rendre hommage aux millions de donneurs dont le geste désintéressé permet de sauver des vies. Cette année, la Journée a pour thème : « Plus de sang. Plus de vie ». Créée en 2005 par l’Assemblée mondiale de la santé des Nations Unies, la JMDS est organisée avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de la Société internationale de transfusion sanguine (SITS), de la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang (FIODS) et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Pour faire face à l’augmentation des besoins en sang (+12 % entre 2005 et 2008), l’ensemble des établissements en charge de la collecte du sang de tous les pays européens doivent trouver de nouveaux moyens de recruter et de fidéliser les donneurs. Si les statistiques montrent que le nombre de donneurs est en augmentation dans certains pays, il reste cependant indispensable d’améliorer la mobilisation.
Dans le cadre de ses activités consacrées à la transfusion sanguine, le Conseil de l’Europe défend les principes fondamentaux que sont le don de sang volontaire et non rémunéré, l’autosuffisance et la coopération internationale.
Il est donc naturel pour la Direction Européenne de la Qualité du Médicament & Soins de Santé (DEQM) du Conseil de l'Europe de soutenir les initiatives de ses partenaires européens, dans le cadre du Comité européen de la Transfusion sanguine (CD-P-TS). Cette année cette célébration sera faite en collaboration notamment de l'Établissement Français du Sang (EFS), de la Croix-Rouge allemande (DRK), et du Centre de transfusion suédois. Une information sur la JMDS et un kit de matériel promotionnel contenant des affiches, des autocollants et des brochures, seront préparés en plusieurs langues et distribués en Europe ce jour-là.
Comment participer à la Journée mondiale des donneurs de sang ?
En juin 2010, un sondage a montré que 37 % des Européens ont donné du sang. L'enquête Eurobaromètre à indiqué une augmentation de 6 % depuis la dernière enquête a été menée en 2002. Les pays pour lesquels le plus haut niveau de don de sang a été observé étaient l'Autriche (66 %), France (52 %), Grèce (51 %) et la République de Chypre (51 %). En revanche, les plus faibles proportions de répondants qui ont déclaré avoir déjà donné du sang ont été observées au Portugal (22 %), Italie (23 %), Pologne (25 %) Malte (29 %) et en Suède (30 %).
En France, pour célébrer la 8e édition de la JMDS, l'EFS organisera les 14 et 15 juin prochains un évènement national ludique et pédagogique à Paris ainsi que des collectes évènementielles dans toute la France. La collecte de sang sera au cœur du dispositif mis en place cette année avec 300 lieux habillés aux couleurs de l'évènement. Un café de la science le 15 juin complètera à Paris les évènements liés à la WBDD. À Strasbourg, siège des institutions européennes, accueillera le public 1 parc de l’Étoile de 10 h à 18 h, où l’EFS-Alsace aura un stand. Le public sera sensibilisé pour donner son sang sur le site de prélèvement de l’EFS-Alsace, à quelques pas de là.
En Allemagne, la JMDS sera célébrée cette année encore au niveau national à Berlin avec l'organisation d'une cérémonie destinée à remercier les donneurs de sang. Au cours de cet évènement, 80 donneurs volontaires, venant de toutes les parties de l'Allemagne, ainsi que les représentants des nombreuses associations de donneurs seront honorés. De nombreuses manifestations (course par exemple) seront organisées au niveau local dans tout le pays. Toutes les informations sont disponibles sur le site de la Croix rouge Allemande.
En Suède, les célébrations seront organisées aux niveaux local et national. Le Centre de transfusion organisera une cérémonie de remise de prix aux donneurs de sang à Droppen, Nordstan à Göteborg, le 14 juin. Ce prix a été décerné la première fois en 2002, à cette occasion, les établissements de transfusion sanguine peuvent nominer des personnes ou des organisations, des donneurs ou des recruteurs pour recevoir ce prix. Les candidatures sont affichées sur le site et après une période de vote, le vainqueur est désigné. La nouvelle version de ce site web, fournissant des informations sur le don de sang, sera également mise en ligne publiée ce jour-là pour coïncider avec les célébrations de la JMDS. Toutes les informations sont disponibles sur ce site
Guide de transfusion sanguine européenne
Ce guide contient un recueil de mesures visant à assurer la sécurité, l'efficacité et la qualité des composants sanguins et est particulièrement destiné à tous ceux qui travaillent dans les services de transfusion sanguine.
Le Sang dans le monde une question cruciale de l’action sanitaire
Quelques 70 pays enregistrent une progression de 10 % de dons volontaires non rémunérés ont augmenté de plus de 10 % entre 2007 et 2008. L’Inde est le pays qui a signalé la plus forte augmentation, passant de 3,6 millions à 4,6 millions. D’autres pays signalent des augmentations importantes au cours de la même période: l’Afghanistan, l’Algérie, l’Argentine, le Bélarus, la Bulgarie, la Colombie, le Costa Rica, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Italie, le Japon, les Philippines, la République de Corée, Sri Lanka et le Vietnam.
Les données de l’OMS font apparaître des informations nouvelles concernant le sexe et l’âge des donateurs. Une centaine de pays fournissent des données par sexe, montrant que 70 % des dons de sang proviennent de donneurs de sexe masculin. À peine 25 pays collectent plus de 40 % de leurs approvisionnements sanguins auprès de donneurs femmes , notamment l’Australie, l’Azerbaïdjan, l’Estonie, les États-Unis d’Amérique, la Géorgie, la Mongolie, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la République de Moldova, le Swaziland, la Thaïlande et le Zimbabwe. Et dans 16 pays, moins de 10 % des dons de sang proviennent de donneurs de sexe féminin.
Dans les pays riches, les donneurs ont tendance à être plus âgés (plus de 44 ans). Dans les pays à revenu faible ou moyen, ils sont plus jeunes (moins de 25 ans). Soixante-dix-sept pays fournissent des données sur la répartition des dons de sang par tranche d’âge. Dans les pays à revenu élevé, 27 % seulement des dons proviennent de la tranche d’âge des moins de 25 ans, tandis que 40 % proviennent de donneurs de plus de 44 ans. Dans les pays à revenu faible ou moyen, près de la moitié (45 %) des dons proviennent de personnes âgées de moins de 25 ans, et 18 % de la tranche d’âge supérieure à 44 ans.
D’après le Dr Neelam DHINGRA, Coordonnateur de la Sécurité transfusionnelle à l’OMS , « le but de l’OMS est que tous les pays tirent la totalité de leurs approvisionnements de dons de sang volontaires non rémunérés d’ici 2020. » Il y a neuf ans, 39 pays étaient dans ce cas; en 2008, ce chiffre était passé à 62. Nous espérons que la Journée mondiale du donneur de sang encouragera davantage de gens dans plus de nombreux pays à devenir donneurs de sang volontaires réguliers.»
Toujours pour le Dr DHINGRA, « Si les donneurs ont tendance à être plus jeunes dans les pays à faible revenu c’est à l’évidence que l’ensemble de la population y est plus jeune ». « Les stratégies visant à encourager davantage de personnes à donner leur sang volontairement doivent prendre en compte de tels facteurs. »
L’OMS qui estime que si au moins 1 % de la population donne son sang, c’est généralement suffisant pour répondre aux besoins essentiels d’un pays en sang sécurisé. Les besoins sont plus élevés dans les pays qui possèdent des systèmes de santé plus développés. Parmi les besoins les plus grands: le remplacement du sang perdu lors de l’accouchement (cause majeure de décès maternel dans le monde), et le traitement de l’anémie sévère qui menace la vie de milliers d’enfants comme ceux atteints de paludisme. Des maladies pour lequel les handicaps marquent encore trop souvent d’un handicap moteur, une situation plus difficile qu’il s’agit essentiellement de pays en voie de développement ou de pays pauvre.
Stéphane Lagoutière
Note Rédaction :
Manifestation annuelle créée en 2005 par l’Assemblée mondiale de la santé des Nations Unies, la Journée mondiale des donneurs de sang est organisée avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de la Société internationale de transfusion sanguine (SITS), de la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang (FIODS) et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Plus d'informations sur la DEQM et sur notre dossier spécial Journée mondiale des donneurs de sang.
Une mutualité et deux fédérations françaises créées un comité de suivi de la valorisation des plates-formes sensorielles
2011.06.08 --- La France compte aujourd’hui plus de 2 millions de personnes malentendantes légères, 1,8 million atteintes de surdité moyenne et 300 000 de surdité profonde. On estime également à 1 700 000 environs le nombre de personnes déficientes visuelles. Parmi elles, 12 % des déficients visuels sont aveugles ou malvoyants profonds, 55 % sont malvoyants moyens avec une incapacité visuelle sévère en vision de loin ou de près et 33 % sont malvoyants légers.
En outre, la prévalence des déficits sensoriels augmentant avec l’âge, son incidence sur l’autonomie de la personne est incontestable : 80 % des patients suivis pour des problèmes de surdité ont entre 70 et 100 ans, soit une moyenne d’âge de 85 ans et chez les personnes âgées de 80 ans et plus, le taux de prévalence de déficiences visuelles est de 13,27 pour 1 000-personnes.
Dès lors, si pour un public de jeunes enfants et d’adolescents des dispositifs performants existent dans le secteur médico-social et de la réadaptation, il n’en est pas de même pour un public d’adultes et de personnes âgées. Le retard de notre pays en matière de réadaptation des déficiences sensorielles pour ces publics est flagrant et ne peut plus continuer.
C’est pourquoi, dès 2007, la Mutualité Française, la Fondation des Caisses d’Épargne pour la Solidarité (FCES) et la Fédération nationale pour l’Insertion des Personnes Sourdes et des Personnes Aveugles en France (FISAF) ont mis en commun leur expertise pour donner naissance à un projet ambitieux de création de structures destinées à répondre à ce besoin.
Depuis cette date, 6 établissements* de soins de suite et de réadaptation et 1 service d’accompagnement médico-social pour adulte, spécialisé dans la déficience visuelle et/ou dans la déficience auditive ont ainsi été créés dans 6 régions, constituant ainsi des plates-formes sensorielles.
Ces interventions poursuivant des objectifs concrets de prévention et de réadaptation, il est important, aujourd’hui, de valoriser les dispositifs déjà déployés et d’aller encore plus loin en objectivant l’impact des interventions sur le confort et la qualité de vie des personnes suivies et de montrer à travers ces expériences réussies, l’efficacité de ces dispositifs.
C'est pourquoi la Mutualité française, la FISAF, et la Fédération Hospitalière de France (FHF) ont décidé de lancer une évaluation à grande échelle de ces dispositifs. Cette évaluation sera effectuée sous l’égide d’un comité de suivi mis en place le 26 mai 2011, regroupant l’ensemble des gestionnaires des plates-formes sensorielles.
La Rédaction
Liste des établissements :
· Centre régional basse vision et centre d’évaluation et de réadaptation des troubles auditifs – Angers – Mutualité Française Anjou – Mayenne SSAM
· Centre régional basse vision – Tours – Mutualité Française Indre Touraine
· Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle en basse vision et troubles de l’audition – Poitiers – Mutualité Française Vienne SSAM
· Centre lorrain d’évaluation et de réadaptation basse vision (Nancy) géré par le CEDV Santifontaine et basse audition (Metz) géré par l’INJS
· Service d’accompagnement médico – social pour adultes déficients visuels – Mutualité Française PACA
· Centre de réadaptation pour personnes atteintes de déficience visuelle – Limoges – Mutualité Française Limousine SSAM
Le dernier rapport de l’IGAS dénonce l’insécurité des hôpitaux psychiatriques
2011.06.01 --- Dans un rapport rendu public le 31 mai dernier, l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) estimant la présence de nombreux dysfonctionnements systémiques dans la gestion de la sécurité par les hôpitaux psychiatriques. Un État des lieux sévères des hôpitaux psychiatriques en France et ce, en plein débat devant le parlement sur l'hospitalisation d'office. Un rapport qui dénonce notamment les fugues, agressions, parfois meurtres ou viols, la violence dont font l’objet les patients.
« Il faudrait être naïf pour penser que ce rapport est publié aujourd'hui par hasard », nous confie, Norbert Skurnik, du syndicat des psychiatres de secteur, en référence au projet de loi de réforme de l'hospitalisation d'office voté en première lecture mardi dernier par les députés et rejeté par la profession qui le juge trop sécuritaire. « Le rapport de l'Igas vient à nouveau enfoncer le clou de cette orientation qui entretient un climat de peur et de stigmatisation des malades”, juge le psychiatre Paul Machto, responsable d'un centre de jour à Montfermeil.
Force est de constater que les moyens promis en décembre 2008, par Nicolas Sarkozy suite à la mort d'un étudiant, poignardé à Grenoble par un malade mental échappé d'un hôpital psychiatrique n’ont pas été tenus. Le président qui avait pourtant promis à l’époque un plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques, ainsi que la création de quatre unités qui vont prendre en charge les malades jugés « difficiles »pour lequel 70M€ seraient investis.
Une mauvaise gestion
L’institution met en cause la surveillance des établissements dont il serait trop facile de sortir. Elle évalue à 10 000 le nombre de fugues par an. Les accès des hôpitaux sont mal aménagés et peu surveillés, selon le rapport, qui a évalué entre 8.000 et 14.000 le nombre annuel de fugues de patients hospitalisés d'office ou à la demande d'un tiers. Quant aux détenus, ils sont une quarantaine par an à s'évader des hôpitaux psychiatriques. Dans la quasi-totalité des cas, le retour est rapide et les fugues n'ont pas de conséquences graves, relève l'Igas, qui souligne cependant qu'elles induisent des ruptures thérapeutiques.
l’IGAS, qui concernant la surveillance constate que en cinq ans, une vingtaine de meurtres (dont trois pendant des fugues, sept dans un établissement, cinq en sortie d'essai). Elle a aussi relevé une dizaine d'agressions sexuelles au sein des établissements. Ce sont des drames rares, mais les agressions à l'intérieur de l'hôpital contre le personnel et les malades paraissent en revanche plus nombreuses que ne le laissent percevoir les 1.870 signalements recensés en 2009. Face à cela, peu d'hôpitaux réagissent en mettant en place des programmes de formation et d'équipements adéquats, estime l’inspection générale.
Défaillance et manque de personnel
Un rapport qui confirme là aussi les nombreuses manifestations des syndicats ces derniers mois a Toulouse, Paris, Lilles ou Marseilles. Car si le rapport n’estime pas directement « le manque de personnel sauf exception localisée », il reconnait cependant une présence médicale lointaine, un encadrement défaillant, des locaux et des équipements vétustes. En revanche, la charge de travail des infirmiers en hospitalisation complète s'est alourdie et surtout le temps de présence des personnels a été réduit, ajoutent les auteurs, qui relèvent un fort absentéisme ou encore de trop nombreuses pauses fumeurs. : l'IGAS qui cite aussi le confinement dans des espaces étroits de personnes présentant des pathologies et des origines diverses, la négation de la vie privée, parfois le port du pyjama en journée, ou encore l'absence quasi totale de distraction.
Internement infantile
L’actualité a prouvé encore le manque d’une réelle politique concernant l’internement des enfants et des adolescents. Un rapport qui dénonce cette situation en n’acceptant pas que ceux-ci puissent être mis, faute de place, dans les unités pour adultes.
Ne pas mettre la charrue avant les bœufs
Un document précieux qui nous fait voir l’impossibilité et l’inutilité de vote de loi comme celle actuellement en projet au parlement, les moyens eux ne sont pas. Avant toute décision, il convient donc pour le gouvernement de revoir sa copie de mettre en œuvre une véritable politique psychiatrique en France avec les moyens d’internement volontaire ou d’office. Une situation qui permettre alors de recevoir ses personnes en toute sécurité et dans le respect des dignités humaines auquel chacun de nous peut prétendre.
Stéphane Lagoutière
Deux associations renforcent leur partenariat pour mieux diagnostiquer les enfants dyspraxiques
2011.05.21 --- Fortes de leur partenariat initié en 2010, les associations L’ADAPT et DMF ont mené une enquête nationale* sur les besoins des enfants dyspraxiques qui leur permet de dresser un état des lieux des difficultés rencontrées de manière récurrente par les enfants et leurs familles et de proposer des pistes de travail afin de faciliter le parcours des enfants et des jeunes en milieu ordinaire. Deux priorités apparaissent : avancer l’âge du diagnostic et développer des services d’accompagnement spécifiques.
Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l’autonomisation des gestes volontaires (dont le regard). Selon la Haute Autorité de Santé publique, 5 à 7 % des enfants de 6 à 11 ans seraient atteints de dyspraxie, soit entre 600 000 et 840 000 élèves. Les atteintes sont plus ou moins sévères, mais pour 2 % des enfants scolarisés (environ 240 000), elles sont tellement importantes qu’elles nécessitent un accompagnement spécifique ainsi que des aménagements scolaires (adaptations pédagogiques).
Fortes de ce constat, les associations L’ADAPT et DMF ont conclu un partenariat en juin 2010 en vue de favoriser la reconnaissance de ce handicap et mettre en commun leurs expertises et leurs ressources pour développer des dispositifs d’accompagnement spécifiques des enfants et élèves dyspraxiques. Les deux associations ont réalisé une enquête nationale [1] auprès des enfants et jeunes atteints de dyspraxie afin de recenser leurs besoins quotidiens, d’observer la manière dont ils y répondent et d’identifier les besoins qui restent non couverts. Une enquête qui fait apparaitre l’importance de trois point notamment.
Priorité au dépistage précoce
La première difficulté pour ces enfants et leur famille résident dans l’absence de diagnostic. En effet, la dyspraxie est parfois mise sur le compte d'un retard intellectuel, problème psychologique ou de la mauvaise volonté. Aujourd’hui, 2/3 des enfants atteints de dyspraxies ne seraient pas diagnostiqués. Quand ils le sont, le diagnostic intervient trop tardivement, dans la majorité des cas à 7/8 ans, au cœur du cycle des apprentissages fondamentaux. La médecine et la pédiatrie de ville sont quasi absentes du processus de diagnostic (seulement 9 %), il y a donc urgence à les sensibiliser à la reconnaissance de la dyspraxie pour avancer l’âge du dépistage.
Une coordination indispensable des soins et de la rééducation
L’étude fait ressortir un manque de prise en charge globale de l’enfant, avec une demande d’accompagnement spécifique DYS, de coordination, d’information et d’orientation. Ainsi, si 92.5 % des enfants et jeunes de l’échantillon sont suivis pour leur dyspraxie, seulement 15 % sont accompagnés par un SESSAD[2]. Pour les autres, la rééducation est majoritairement effectuée en milieu libéral avec des soins ou rééducations en milieu hospitalier et/ou CMPP et une consultation régulière de 2 à 3 professionnels. Cette dispersion des soins fonctionnels et psychologiques alourdit considérablement la prise en charge de l’enfant et le fragilise. La coordination des soins de l’enfant constitue un des axes de développement des SESSAD DYS ou SESSAD Troubles des Apprentissages.
Un accompagnement scolaire adapté et pérenne
87 % des enfants sont scolarisés en classe ordinaire [3], toutefois l’accompagnement et les adaptations sont indispensables pour les maintenir dans ce système scolaire. Si 59% des enfants ont un(e) AVS[4] à l’école primaire, cet accompagnement baisse dès l’entrée au collège et peut avoir pour conséquence une rupture dans le parcours scolaire de l’enfant. S’il est nécessaire de développer des réponses aux besoins de ces enfants au niveau de la scolarité, il est également indispensable d’anticiper leur situation de jeunes et jeunes adultes (16 – 25 ans) : au lycée, étudiants, en formation, en recherche d’emploi, en emploi et d’éviter les ruptures de parcours.
En amont des services de soins, de rééducation et d’accompagnement, L’ADAPT et DMF agissent pour une reconnaissance de la dyspraxie tant au niveau des médecins généralistes, des médecins scolaires, que des enseignants qui se trouvent chaque jour au contact des enfants. L’ADAPT publiera un Cahier de L’ADAPT spécifique DYS au cours du 2e semestre 2011 destiné aux professionnels du secteur et organisera le 10 octobre prochain un Café des Réussites DYS en partenariat avec DMF à destination des familles, des professionnels du secteur et des entreprises.
La Rédaction
1 Cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 318 familles adhérentes de l’association DMF, concernées par la dyspraxie, sur tout le territoire français.
2 Service d'éducation spéciale et de soins à domicile
3 En comparaison, 70% des enfants handicapés l’étaient au niveau national pour l’année scolaire 2009-2010
4 Dans l’Éducation Nationale, les AVS sont des assistants d’éducation mis au service d’un accompagnement à l’intégration scolaire, individuelle (AVSi) ou collective (AVSco), des élèves handicapés.
Inauguration du premier foyer d’accueil médicalisé en France pour les adultes autistes musiciens
2011.05.31 --- Vendredi 27 mai à 14 h 30, Patrick Devedjian, député et président du Conseil général des Hauts-de-Seine, inaugure le premier foyer d’accueil « Alternote » pour les adultes musiciens souffrant d’autisme à Antony, en présence de Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France, Bertrand Delanoë, maire de Paris, Jean-Yves Senant, maire d’Antony, Pierre de Lavalette, président d’APRAHM-AUTISME, et Michel Pinville, directeur du foyer.
À l’initiative de l’association APRAHM-AUTISME, le projet « Alternote » s’inscrit dans la continuité de la démarchée initiée, en 2001, avec le foyer d’accueil Alternat pour adolescents musiciens et autistes. Les adolescents sont à présent devenus adultes. Aujourd’hui, ce nouveau foyer d’accueil pour adultes musiciens, autistes ou souffrants de Troubles Envahissants du Développement, est le premier en France. Il offre sept places à ces artistes.
Depuis 2005, le Conseil général des Hauts-de-Seine a financé l’association APRAHM-Autisme à hauteur de 286 800 € pour la construction du foyer d’accueil médicalisé à Antony. Cette association s’est toujours distinguée par la réalisation de structures innovantes. En 1993, elle a créé notamment le concept d’"Alternance" pour l’accueil d’adolescents autistes en institut médico-éducatif. Elle gère trois établissements : le foyer d’accueil médicalisé Alternat et Alternote à Antony, et les deux Instituts médico-éducatifs par alternances basés à Bourg-la-Reine et à Paris.
La Rédaction
Alliade Habitat et l'ARHM concrétisent leur collaboration pour l’autonomie des déficients mentaux
2011.05.24 --- La convention signée aujourd’hui est la concrétisation de la démarche partenariale engagée par Alliade Habitat et l'ARHM pour permettre à des personnes handicapées psychiques d'accéder à un logement. Alliade Habitat et l'ARHM se sont engagés dans la réflexion sur le thème « santé psychique et logement » dans le cadre de la Conférence d'Agglomération de l'Habitat du Grand Lyon depuis l'origine. Ils concrétisent aujourd'hui leur démarche partenariale par une convention permettant d'apporter un logement en appartement à des personnes reconnues handicapées psychiques.
Les personnes accompagnées par le SAMSAH (Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés) de l'ARHM dont la zone d'intervention, s'étend sur Saint-Fons, Vénissieux et VIIIe arrondissement, peuvent en effet bénéficier depuis 2008 de la mise à disposition d'un appartement dans le parc locatif d'Alliade Habitat.
La convention signée ce mardi 24 mai 2011 entre Alliade Habitat et le SAMSAH de l'ARHM prévoit donc les dispositions et les engagements mutuels afin que la solution apportée contribue à améliorer l'accès au logement à ses personnes. Les deux partenaires tiennent donc par cet engagement formalisé à souligner leur satisfaction mutuelle à collaborer et toujours mieux répondre aux besoins en logement par des solutions innovantes.
La Rédaction
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