21ème journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer, la France
À la veille de la 21ème journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer, qui touche en France 855 000 personnes et qui concerne directement plus 3 millions de personnes. Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Geneviève FIORASO, secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et à la Recherche, et Laurence ROSSIGNOL, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l'Autonomie, dressent les perspectives d'une mobilisation nationale qui se poursuit et se renforce au service des personnes touchées par cette maladie, ainsi que de leurs proches.
Un nouveau plan d'actions intégrant des avancées attendues en matière de recherche, de soins et d'accompagnement pour les personnes malades et leurs proches sera présenté le 28 octobre prochain. Un plan déjà fortement critiqué par bon nombre d’association et qui s'inscrit dans la continuité des trois précédents plans Alzheimer et traduit une approche nouvelle, transversale à plusieurs maladies neuro-dégénératives, dans le respect de la réponse aux besoins spécifiques de chacun, tel que l'a souhaité le Président de la République à l'issu du dernier plan.
La France reste par ailleurs très engagée au niveau international dans le cadre notamment des travaux du G8 « dementia » et au niveau européen à travers le programme conjoint sur les maladies neuro-dégénératives (JPND).
Ce plan, qui se déclinera sur cinq années, réaffirme selon la Ministre, une priorité nationale forte pour la recherche, la santé et l'autonomie. Il complète les apports de la Stratégie Nationale de Recherche, de la Stratégie Nationale de Santé, ainsi que les progrès permis par la Loi d'adaptation de la société au vieillissement, particulièrement en matière de soutien à domicile et d'aide aux aidants.
Les actions qui seront présentées le 28 octobre prochain par le gouvernement permettront de répondre à quatre grands enjeux. Celle de, soigner et accompagner les personnes malades tout au long de la vie et sur l'ensemble du territoire.
Favoriser l'adaptation de la société aux enjeux des maladies neuro-dégénératives et atténuer les conséquences personnelles et sociales qu'elles peuvent avoir sur la vie quotidienne un dossier important.
Développer et coordonner la recherche sur les maladies neuro-dégénératives. Une recherche jugée largement insuffisante et qui aujourd’hui estimé en France à
Enfn faire de la gouvernance du futur plan un véritable outil d'innovation dans le pilotage des politiques publiques et la démocratie en santé. Une proposition certe interessante qui pour l’instant reste bien trops vague pour jugé de son véritable intérêt.
Reste un sujet sur lequel la ministre des Affaires sociales et de la Santé est restée très discrète : celui du financement. Le plan 2008-2012 avait mobilisé 1,6 milliard d'euros sur cinq ans. Il reste à savoir si une somme au moins équivalente pourra être mobilisée dans un contexte budgétaire qui est très loin de celui de 2008.
Les prochains rendez-vous internationaux...
Comme celle du 20 au 22 octobre prochain en Ecosse avec la 24e conférence d'Alzheimer Europe qui se tiendra à Glasgow, sur le thème de la dignité et de l'autonomie des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Comment sauvegarder les droits de l'homme des personnes malades, des proches et des soignants et éviter la stigmatisation ? En tant que membre d'Alzheimer Europe, France Alzheimer et maladies apparentées participera à cette rencontre internationale qui est l'occasion de confronter les connaissances et actions locales pour optimiser la qualité de vie avec la maladie..
Ou encore le congrès National 2014 des unités de soins Alzheimer qui aura lieu a Issy les Moulineaux, du 11 au 12 décembre prochain réunissant plusieurs scientifiques et de nombreuses associations.Le but de ce rassemblement des Unités de Soins Alzheimer, étant de travailler sur comment améliorer le mieux possible le « Parcours de Soin du patient Alzheimer aux différents stades de la maladie ». Il devra s'attacher aux besoins nouveaux et à venir a la fois sur la prévention, les conseils aux familles, l'aide aux aidants et l'usage des nouveaux biomarqueurs, les aspects éthiques, la fin de vie....
Stéphane LAGOUTIERE
Publication : 19/09/2014