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Message d'alerte

Logo officiel journée mondiale de sensibilisation a l'autisme le 2 avril 2011À la veille de la journée mondiale de l'autisme petit tour d'horizon, sur les petites avancées et celui d'un sentiment de régression pour les familles françaises et dans le monde. L'autisme qui en l'absence de statistique concerne en France environ 450 à 600 000 personnes. En 2009 les chiffres avancés étaient d'une naissance sur 150 maintenant les associations parlent d'une naissance sur 100.Organisée par Autism Speaks en relais avec les associations nationales, cette journée vise à développer la connaissance de l'autisme, tout en informant sur l'importance de son diagnostic et de son traitement précoces.

2011.03.24.Journee-Mondiale-de-la-Turberculose-2011Une maladie avec les dégâts que l'on connaît continu selon l'OMS à faire chaque année près de 1,7 million de morts à travers le monde et touchent plus 6,7 millions de nouveaux cas qui sont répertoriés en 2010. Le partenariat « Halte à la Tuberculose » attire notamment l'attention sur les formes multirésistantes de cette infection. Elles sont en effet, de plus en plus fréquentes. « Entre 2011 et 2015, il y aura plus de deux millions de nouveaux cas de tuberculose multirésistante », préviennent les responsables du partenariat. Ses derniers se fixent un objectif ambitieux pour cette période de quatre ans : « diagnostiquer et traiter un million de patients souffrant de cette forme de la tuberculose ».

Objectif ambitieux certes, mais surtout essentiel, « La tuberculose multirésistante est une menace pour tous les pays, car elle est à la fois difficile et coûteuse à traiter », renchérit le Pr Michel KAZATCHKINE, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. « Si nous ne faisons pas des efforts exceptionnels pour résoudre ce problème, notre capacité à financer et à obtenir régulièrement des progrès sera compromise ».

Des patients souffrant de tuberculose multirésistante qui commence aujourd'hui à ne plus répondre aux traitements antibiotiques de première intention. Ces formes de la maladie ont été responsables en 2008 de 440 000 cas, qui ont entraîné 150 000 décès. Et depuis quelques années, des cas d'ultrarésistantes ont été mis en évidence. Une situation dans ce cas, encore plus grave, car chez ces malades les bacilles tuberculeux résistent même aux antibiotiques de deuxième ligne. Pour autant, la lutte contre la tuberculose a enregistré de beaux progrès. Entre 2002 et 2010, les programmes du Fonds mondial ont permis de traiter 7,7 millions de patients, et de sauver 4,1 millions de malades.

Un combat qui doit être poursuivi y compris en France même si les chiffres confirment une baisse depuis 2009. « En France, l'incidence globale de l'épidémie peut être considérée comme faible : huit cas pour 100 000 habitants et près de 5 5 00 nouveaux cas par an avec (5 276 cas déclarés, en 2009, contre 5 758 cas en 2008 », précise le ministère de la Santé. Des chiffres rassurants selon la Secrétaire d'État, Nora BERRA qui a tenu à rappeler qu'aujourd'hui la maladie se concentre sur les populations fragiles : personnes sans domicile fixe, migrants, détenus et personnes âgées de plus de 75 ans. Cette dernière de préciser « la tuberculose ne frappe pas au hasard. Elle est corrélée au niveau socioéconomique des personnes. Les territoires les plus touchés sont la Guyane 23,9 cas pour 100 000, alors qu'en Ile-de-France 15,8 cas pour 100 000 habitants ».

« Je suis heureux de constater que la collaboration croissante entre les programmes de lutte contre le VIH et contre la tuberculose porte ses fruits. Depuis 2002, le nombre de patients tuberculeux ayant bénéficié du dépistage du VIH a été multiplié par quatre-vingts ». Souligne Michel SIDIBE, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Toutefois, en cette journée mondiale de lutte contre la tuberculose, je suis inquiet. Nous assistons en effet à l'émergence d'une épidémie de tuberculose pharmacorésistance. L'estimation selon laquelle deux millions de personnes vivant avec le VIH pourraient mourir de la tuberculose d'ici 2015 si aucune action urgente n'est prise donne à réfléchir. (...) Avant de conclure en enjoignant « Les communautés affectées par la tuberculose et le VIH doivent continuer d'intensifier leurs actions conjointes pour déployer rapidement ces services et sauver des vies. Il ne faut pas oublier que le VIH et la tuberculose sont deux maladies distinctes qui peuvent mettre en danger une même vie. L'ONUSIDA est résolu à réduire de moitié d'ici 2015 le nombre des décès dus à la tuberculose chez les personnes vivantes avec le VIH. Je suis convaincu que nous pouvons atteindre cet objectif, et même le dépasser ».

Un nouveau diagnostic prochainement disponible

Chiffre de l'évolution de la Tuberculose dans le monde en 2011Chiffre de l'évolution de la Tuberculose dans le monde en 2009Le nouveau test validé par l'OMS fait lui appel aux technologies modernes d'amplification de l'ADN. Totalement automatisé, il donne des résultats en moins de deux heures, avec des performances bien supérieures à celles de l'examen direct des crachats, selon une étude publiée début septembre dans le prestigieux New England Journal of Medicine. De plus, il permet d'identifier les résistances à la rifampicine, l'un des antituberculeux de référence. La machine, peu encombrante, peut être utilisée de façon itinérante, et par un personnel formé en une journée.

Pour faciliter l'accessibilité à cet outil, la Fondation pour des outils diagnostics nouveaux et novateurs (Find), qui a participé à sa mise au point, a négocié une diminution de 75% des prix avec le fabricant. « Le coût par test sera de l'ordre de 17 dollars pour 2011, mais il pourrait passer sous la barre des 10 dollars d'ici deux ou trois ans », espère le Dr Giorgio Roscigno, directeur général de Find.

Le prix de la machine – qui pourra servir à d'autres diagnostics – est lui de l'ordre de 17.000 dollars. Le test devrait déjà être disponible dans 150 sites dès l'an prochain, selon le directeur de Find. « On ne voulait pas y croire avant d'avoir vu les résultats, c'est un bon premier pas, assure de son côté le Dr Catherine Hewison, spécialiste de la tuberculose à Médecins sans frontières. Nous allons évaluer ce test sur le terrain.» Pour autant, selon cette spécialiste, ce n'est pas encore l'examen idéal. « Les examens de crachats peuvent être négatifs, notamment chez les enfants et dans les formes extrapulmonaires. Ce qui pourrait vraiment changer les choses, c'est un test dans le sang ou les urines », estime-t-elle. Dans le monde, plusieurs équipes s'y sont attelées.

La Rédaction


2011.02.25.Rapport adolescence age de tous les possiblesTout est possible, le meilleur certes, mais aussi le pire, dans un monde mondialisé là où pauvreté et richesses n'ont pas encore trouvé les moyens d'une juste répartition. L'enfants, l'adolescents qui continue à subir à une période de sa vie où ils ne peuvent encore décider de leur destin. Un rapport qui met aussi en avant toutes les difficultés pour ses jeunes quelles soient les souffrances psychiques et physiques portant sur l'apparition d'une déficience sont confrontées. C'est au final les principales analyses que vient de rendre l'UNICEF dans ce dernier document.

Convention international des personnes handicapées ratifié par moins de 60 % des pays dans le monde ©UN-Mark Garten (Illustration)Il ne suffit pas de désapprouver une situation, faut-il encore se donner les moyens ! Un argument qui dans tous les sens du terme fait toujours considérablement défaut, 18 ans après la création, de cette journée d'espoir celle-ci laissant un goût parfois amer a bon nombre de personnes en situation de handicap à travers le monde. La société veut-elle vraiment participer à notre intégration ou ne faire envers cette communauté de plus 600 millions de personnes qu'un acte de charité ? La charité ne n'en voulons pas simplement la reconnaissance et la dignité due à chaque être humain. Nous aurions pu faire à l'occasion de cette journée un immense plaidoyer, mais ceci aurait trop long et fastidieux.

Pour sa deuxième année, la journée mondiale contre la sclérose en plaques (SEP) se tiendra le 26 mai. Les ligues francophones France, Canada, Suisse, Luxembourg et Belgique... vont réitérer cette action commune autour du thème « Bougez pour la sclérose en plaques ». Mais partout dans le monde elle sera l'occasion de sensibiliser le public à une maladie mal connue qui touche pourtant deux millions de personnes dans le monde où partout des manifestations seront organisées ! En France, ce sont 80 000 à 100 000 qui sont concernés par la maladie. Près de 750 000 patients sur deux millions présentant une mobilité réduite. Chaque année, plus de 100 000 nouveaux cas sont recensés.

2010.04.28.souffrance-au-travail-a-france-télécomChaque année l'Organisation internationale du Travail (OIT) dénombre plus deux millions de morts soit 5000 morts par jour et 270 millions d'accidents sur les lieux de travail. Une situation inquiétante, car si une fois de plus les pays pauvres sont les plus touchés, les conséquences dans les pays riches restent un poids pour l'économie. Quant au thème choisi pour ce 28 avril : « Les risques émergents et les nouvelles formes de prévention dans un monde du travail en mutation ». Un message renouvelé dans son discours par Juan SOMAVIA, Directeur général du bureau l'organisation internationale du travail

Une journée essentielle dans le monde comme en France ou l'actualité des dernières semaines nous a montré l'importance du sujet avec à titre exemple, les suicides à la chaine dans l'entreprise France Télécom. L'emploi précaire, la sous-traitance, les charges de travail plus élevées, ou encore « l'intensification des tâches due aux compressions d'effectifs » ont eu « inévitablement des répercussions sur les conditions de travail », pouvant entraîner par exemple des troubles musculo-squelettiques, ou des risques psychosociaux, comme le stress au travail.

« Des études effectuées dans des pays européens et d'autres pays développés montrent que le stress est à l'origine de 50 à 60 % de la totalité des journées de travail perdues », explique l'OIT. Néanmoins, le stress n'est pas le seul facteur de la santé au travail, la précarité, le stress étant considérés comme « la deuxième cause la plus fréquemment relevée de troubles de santé au travail, qui a touché 22 % des travailleurs de l'Union européenne en 2005 », précise-t-il. Enfin, cette dernière, insistant sur la nécessité de partager les connaissances sur ces risques émergents, au niveau national comme international, pour une meilleure évaluation et prévention de ces risques.

Sécurité et santé au travail qui toujours selon l'OIT représenterait un milliard de milliards de dollars à l'économie mondiale. Auquel il convient ajouter le coût social des départs à la retraite anticipée pour invalidité, raccourcissant ainsi la vie professionnelle de près de cinq ans en moyenne. Enfin l'absentéisme, qui peut aller de 2 % à 10 % selon le secteur et le type de travail, sans oublier le chômage dû à une capacité de travail réduite du fait d'une maladie, ou encore la pauvreté causée par une perte totale ou partielle de revenu, surtout chez les femmes.

Pays pauvres et pays riches, le respect des droits reste un fleau ! 

Pays pauvres et émergents, l'Afrique, à elle seule, comptabilise 18 % des accidents mortels, comme au Sénégal ou chaque année sont eux les plus concernés, près de 360 000 accidents de travail entraînent des décès de près de deux millions de travailleurs. En 2009, 2713 accidents ont été déclarés à la Sécurité sociale, qui a déboursé deux milliards 898 millions de francs CFA soit l'équivalent de 4,4M€. Ce chiffre ne prend pas en compte les accidents dans le secteur informel. Des pays ou ou malheuresement le droit sociale est souvent mise de côté face a des entreprises ou seule le profit est un objectif essentiel. Auquel il faut aujouter des politiques souvent ou la préocupation de leurs population ne sont que secondaire.

Des travailleur indoux construisant un échafaudage pour lequel la sécurité et totalement absenteDes travailleur indoux construisant un échafaudage pour lequel la sécurité et totalement absente©oitÀ titre d'exemple celui du Canada et de la France dans le premier et notamment dans la région du Québec en 2009, ce sont 95 597 personnes qui ont malheureusement été victimes d'un accident ou d'une maladie professionnelle. De plus, la CSST* a recensé 185 décès survenus à la suite d'un accident ou d'une maladie du travail. Par rapport à 2008, il s'agit tout de même de diminutions : de 12 % des accidents et des maladies du travail, et de 5 % des décès recensés. Une situation que connaît le Québec depuis dix ans qui représente de plus de 30 %. Malgré tout pour M. M. Luc MEUNIER, président du conseil d'administration et chef de la direction de la CSST interrogé par notre correspondante locale Jacinthe MAJEAU, « Cette baisse est une réussite. Mais un accident demeure un accident de trop. C'est pourquoi nous devons poursuivre nos actions pour prévenir les accidents et les maladies du travail, ses actions mêmes qui nous guident depuis maintenant 30 ans », avant d'ajouter « Je ne peux concevoir qu'encore aujourd'hui, toutes les personnes en emploi ne reçoivent pas une formation adéquate sur les risques reliés à leur travail ».

En France, la situation est certes bien moins meilleure même si elle évolue. Car après le Plan Santé au Travail 2005-2009, Le Stress donné en exemple par le BIT à lui enfin été reconnut en France par le 2010-2014, dont le projet avait été présenté fin 2009 avec Xavier DARCOS. La France concernée aussi par les nanotechnologies qui d'ici à 2020 sera à la base de 20 % environ de tous les produits fabriqués dans le monde. Une technologie émergente dont les risques associés sont encore très peu connus tout comme leur impact sur la santé... On commence à cerner seuls quelques-uns des risques biologiques découlant de l'application de nouvelles technologies qui peuvent affecter les travailleurs de nombreux secteurs, du secteur de la santé à celui de la gestion des déchets, en passant par l'agriculture. Enfin, les risques chimiques avec des substances allergènes, sensibilisantes, cancérogènes et mutagènes de plus en plus largement utilisées, avec leurs conséquences pour la santé et l'environnement. L'exemple de l'Amiante reste un exemple phare où plusieurs milliers de salariées restent toujours en attente d'une indemnisation ou d'une prise en charge.

Sans oublier bien sûr les risques liés aux évolutions des conditions de travail et du marché de l'emploi citons juste le vieillissement de la population qui s'accompagne d'une augmentation du nombre de travailleurs âgés plus exposé à certains risques tels que les maladies infectieuses ses et les troubles musculosquelettiques (TMS). Éric Woerth qui a d'ailleurs lancé une le troisième volet de sa campagne de sensibilisation pour renforcer la mobilisation des entreprises en matière de lutte contre les troubles musculo-squelettiques (TMS). Campagne qui a débuté le 1er avril dernier, le ministre qui souhaite réduire de 25 % le nombre d'accidents du travail dans les quatre ou cinq ans, a-t-il annoncé. Le ministre entend également stabiliser le nombre de troubles musculo-squelettiques, « alors qu'aujourd'hui il explose », a-t-il ajouté.

Le stress au travail, une priorité européenne de santé au travail

Rapport du bureau de l'organisation international du travailSelon la quatrième enquête 2005 de la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail, 22,3 % des salariés européens souffrent de problèmes de santé liés au stress d'origine professionnelle. Pour l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, le stress « survient lorsqu'il y a un déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes imposées par son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face ». Les partenaires sociaux européens représentatifs des employeurs et des salariés ont signé un accord sur le stress en 2004. Un second accord portant sur le harcèlement et la violence au travail a suivi en 2007.

En France, la conférence nationale sur les conditions de travail de l'automne 2007, les dernières études puis les derniers drames de l'actualité ont relancé l'urgence d'un plan de lutte contre le stress. En effet, au-delà de ces drames récents, le mal-être « au travail » est aujourd'hui en France, une réalité pour 24 % des hommes et 37 % des femmes.

Un message à faire comprendre pour le BIT

Des risques émergents ou malgré le début de certaines réponses n'apportent toujours pas des réponses pour protéger le salarié dans sa vie professionnelle. Une prise en charge qui sera bien plus élevée que celle de la prévention. Il a ce titre à l'occasion de cette journée notamment publiée une brochure intitulée «Risques émergents et nouvelles formes de prévention dans un monde du travail en mutation», qui fait une synthèse des principales nouvelles questions de SST, dont celles qui sont liées aux innovations technologiques telles que les nanotechnologies et les biotechnologies. En outre, la brochure rappelle que les spécialistes de la SST sont préoccupés par le développement du stress lié au travail et provenant des difficultés à « faire face à l'évolution des modes de travail. Par ailleurs, l'OIT a récemment adopté une liste révisée des maladies professionnelles qui comprend pour la première fois les troubles mentaux et comportementaux et ceux qui sont liés au stress post-traumatique.

Un message que souhaite passer le Bureau international du Travail, qui estime que le partage d'informations sur ces risques émergents devient donc une priorité vitale au niveau national comme international. Au-delà, les outils de prévention doivent évoluer vers des stratégies conçues pour anticiper, identifier, évaluer et maîtriser les risques émergents. C'est le message, "urgent", de cette journée mondiale aux gouvernements, organisations d'employeurs et de travailleurs et autres acteurs du monde du travail.

Stéphane LAGOUTIÉRE


CSST* La CSST est aujourd'hui l'un des plus importants assureurs de personnes au Québec. En 2009, près de 187 000 employeurs cotisaient à la CSST, et 3,1 millions de travailleurs bénéficiaient de sa couverture d'assurance.

La Journée mondiale de la santé mentale qui a eu lieu le 10 octobre a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique aux problèmes de santé mentale. Cette journée permet de parler plus ouvertement de la maladie mentale et vise à obtenir des investissements en faveur des services et de la prévention. Selon l’OMS 154 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression, de troubles mentaux, neurologiques ou comportementaux. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a plaidé, dans le présent message, pour « des services de santé mentale au sein des structures de soins primaires, afin de lutter contre les préjugés et les hospitalisations inutiles »..

La santé mentale fait l’objet d’un large éventail d’activités qui relèvent directement ou indirectement du « bien-être », tel qu’il figure dans la définition de la santé établie par l’OMS comme étant « un état de complet bien-être physique, mental et social, et [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». La santé mentale englobe la promotion du bien-être, la prévention des troubles mentaux, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de ces troubles.

Dans certains territoires où des conflits armés sévissent depuis des années comme la Palestine, les soignants sont confrontés à la fois à d’énormes besoins en santé mentale et à des patients craignant une forte stigmatisation sociale, comme le souligne Médecins du Monde. En Palestine, « dans le domaine de la santé mentale, nous manquons de professionnels formés et de structures »,. Pour Noorani Khalfan, qui coordonne les programmes en santé mentale de MDM à Naplouse et à Jénine (Cisjordanie). « Nous avons un seul psychiatre pour chacun de nos deux centres spécialisés et comme les besoins sont énormes ici, chacun voit en moyenne 40 à 50 patients par jour, ce qui représente une charge de travail très importante », poursuit-elle.

Malgré tout cinq obstacles fondamentaux peuvent développer les services de santé mentale. Il y a d’énormes inégalités dans la répartition des personnels qualifiés dans le monde. Les pénuries de psychiatres, d'infirmiers spécialisés, de psychologues et de travailleurs sociaux, font partie des principaux obstacles s'opposant aux traitements et aux soins de santé mentale dans les pays à faibles revenus et à revenu intermédiaire. Dans les pays à faibles revenus, on compte 0,05 psychiatre et 0,16 infirmier spécialisé pour cent mille habitants, alors qu'il y en a deux cents fois plus dans les pays à revenu élevé.

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, « Les troubles mentaux contribuent davantage au poids de la maladie et au handicap dans les pays en développement que toute autre catégorie de maladie non transmissible. Et pourtant seule une petite minorité de gens ayant des troubles mentaux dans ces pays a accès au service de santé mentale. Le besoin est énorme et les soins sont inappropriés », a-t-il dit dans un message. « Les gouvernements et les organismes de santé publique, la société civile, les agences multilatérales et les donateurs, doivent s'unir pour rendre cela possible », a-t-il ajouté, soulignant que des traitements efficaces existaient pour toute une série de troubles mentaux. Ban Ki-Moon, appelant les donateurs, a apporté leur soutien au traitement des troubles mentaux dans les pays en développement et chez les plus pauvres.

Toujours selon le Ban Ki-Moon, en raison de ressources humaines et financières limitées, les centres de santé au niveau communautaire doivent être impliqués dans les soins pour les troubles mentaux. En outre, fournir des services efficaces dans ces centres aiderait à réduire le stigmate associé aux troubles mentaux et pourrait empêcher une hospitalisation inutile et la violation des droits de l’homme des personnes ayant des troubles mentaux.

« Une telle stratégie fait sens d’un point de vue économique (…) Les troubles mentaux affectent la capacité des enfants à apprendre et la capacité des adultes à fonctionner dans leurs familles, au travail et dans la société en général. C’est aussi une stratégie en faveur des pauvres. La recherche montre que les troubles mentaux sont concentrés principalement dans les groupes à faibles revenus. La pauvreté et les stress associés, qui comprennent le chômage, la violence, l’exclusion sociale et l’insécurité permanente, sont étroitement liés au déclenchement de troubles mentaux », conclut-il !

La Santé mentale avec Notre Médecin !

F.H.I — Qu’est-ce que la santé mentale ?

Dr Christine Harris :La réponse en elle-même et très vaste, ont cependant dire en résumé que la santé mentale n’est pas simplement l’absence de troubles mentaux. Elle se définit comme un état de bien-être dans lequel chaque personne réalise son potentiel fait face aux difficultés normales de la vie, travaille avec succès de manière productive et peut apporter sa contribution à la communauté.

Dans la plupart des pays et, en particulier, dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les services de santé mentale manquent cruellement de ressources, humaines comme financières. La plupart des ressources disponibles sont actuellement dépensées pour les traitements et les soins spécialisés des malades mentaux et beaucoup moins pour développer un système de santé mentale intégré. Au lieu de soigner ces troubles dans de grands hôpitaux psychiatriques, les pays devraient intégrer la santé mentale dans les soins de santé primaire, assurer ces soins dans des hôpitaux généralistes et développer des services de santé mentale dans un cadre communautaire.

Il y a encore moins de fonds disponibles pour la promotion de la santé mentale, terme générique recouvrant les diverses stratégies visant à développer les soins de santé mentale. Parmi les stratégies auxquelles on fait appel, on relèvera l’encouragement à développer les ressources et compétences individuelles et l’amélioration du milieu socio-économique.

La promotion de la santé mentale suppose une action plurisectorielle, impliquant un certain nombre d’organismes publics et des organisations non gouvernementales ou communautaires. L’accent doit être mis sur la promotion de la santé mentale tout au long de la vie et la prévention des troubles mentaux à l’âge adulte et pendant la vieillesse

F.H.I — Quels sont les premiers signes des troubles mentaux?

Dr Christine Harris :Un trouble mental ou comportemental se caractérise par une perturbation de la réflexion, de l’humeur ou du comportement qui ne rentre plus dans le cadre des normes ou des croyances culturelles. Dans la plupart des cas, les symptômes s’accompagnent d’une détresse et interfèrent avec les fonctions personnelles. Les troubles mentaux entraînent des symptômes dont s’aperçoivent ceux qui en souffrent ou leurs proches. Parmi eux on observe notamment :

·des symptômes physiques (céphalées, troubles du sommeil par ex.)

·des symptômes émotionnels (tristesse, peur, angoisse par ex.)

·des symptômes cognitifs (difficulté à raisonner normalement, croyances anormales, troubles de la mémoire par ex.)

·des symptômes comportementaux (comportement agressif, incapacité à exécuter les activités de la vie courante, usage abusif de substances, par ex.)

·des troubles de la perception (perception visuelle ou auditive de choses que les autres ne voient ou n’entendent pas par ex.).

La Rédaction