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La demande de libération anticipée d'Oscar PISTORIUS réexamine à partir du 18 septembre

La sortie de prison anticipée de l'ex-champion paralympique Oscar PISTORIUS, bloquée en août dernier par le gouvernement sud-africain, a été réexaminée aujourd'hui 18 septembre par les trois juges de la commission des libérations anticipées. Mais la commission s'est séparée sans fournir aucune indication sur l'issue de la procédure.

A la surprise générale, le ministère sud-africain de la Justice a suspendu à la dernière minute cette décision, qualifiée de « hâtive », « prématurée » et reposant sur une mauvaise interprétation de la loi. « Nous ne savons pas quand la décision sera rendue. Je crains que tout cela soit assez vague", avait déclaré plus tôt Anneliese BURGESS, porte-parole de la famille Pistorius à l'AFP. Très peu de détails ont filtré cette semaine sur le fonctionnement de cette commission qui se réunit à Durban dans le sud du pays, selon Mme BURGESS.

PISTORIUS contraint à attendre...

« Il n'y a pas de calendrier spécifique (pour rendre une décision), ses pouvoirs sont très larges », explique Joey MOSES, un avocat spécialiste des questions de liberté conditionnelle.

Plusieurs options sont désormais possibles. Si la commission suit l'avis du ministre de la Justice, Pistorius devrait rester en prison jusqu'à nouvel ordre. Si elle décide de confirmer l'avis initialement rendu en juin, elle devrait fixer une nouvelle date de sortie de prison pour l'athlète. « Je ne sais pas ce qu'il va se passer. La commission peut confirmer la décision et décider de le libérer, mais elle peut aussi reconsidérer sa décision. Elle peut faire beaucoup de choses », affirme Brian WEBBER, l'un des avocats de PISTORIUS.

Pour prendre une telle décision, trois juges assisteront cette commission dans ses travaux, qui pourraient prendre jusqu'à quatre mois avant toute décision. L'athlète, âgé de 28 ans et condamné pour la mort de sa petite amie abattue par balles dans sa maison en février 2013, est incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre.

Condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire, les textes sud-africains autorisent sa remise en liberté surveillée pour bon comportement au bout d'un sixième de la peine, le temps minimum incompressible. En juin, la commission des libérations anticipées avait donc décidé de libérer PISTORIUS vendredi 21 août. Mais qui faisait l'objet d'un appel. Un appel pour lequel d'ailleurs les avocats du sportif ont fourni le 17 septembre dernier à la justice son argumentaire pour le procès en appel prévu en novembre, a-t-on appris de source judiciaire.

Mais dans un document de 40 pages remis jeudi à la justice et obtenu par l'AFP, la défense accuse le parquet de réintroduire un "dossier qui a échoué". Selon les avocats de Pistorius, la juge Masipa a correctement interprété la loi en estimant que le parquet avait échoué à prouver qu'il s'agissait d'un meurtre.

PISTORIUS a sans doute la carte « vous êtes libérés de prison »

Rappelons que le 14 février 2013, l'athlète paralympique, qui avait participé aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 avec les valides, avait abattu de quatre balles de 9 mm sa petite amie Reeva STEENKAMK alors qu'elle était aux toilettes. Depuis le début, il explique qu'il croyait à l'intrusion d'un cambrioleur en pleine nuit et a tué Reeva par erreur.

Le parquet, de son côté, de même de la famille STEENKAMP, est convaincu qu'il a ouvert le feu après une dispute. En novembre, le procès doit être révisé après que le parquet a fait appel de la condamnation. Si le procès est révisé et PISTORIUS condamné pour meurtre par les juges de la cour suprême d'appel sud-africaine, il encourt une peine de prison bien plus lourde. À moins qu'il obtienne la carte « vous êtes libérés de prison ».

La Rédaction / Avec AFP

 

Catégorie : Afrique
Publication : 18 September 2015
JusticeAfrique du SudMeutre