Les personnes handicapées en colère contre le gouvernement s’attachent au pont pour un droit reconnaissance
Commencé en janvier, les Boliviens en situation de handicapés, réclame eux aussi le droit de vivre dans la dignité et de pouvoir bénéficier de ressources décentes. Un minimum que les associations ont fixé à 507,07 Boliviano soit l’équivalent de 65 € pour se nourrir, mais également acheter des médicaments. « Ce n’est tout simplement pas possible » a déclaré la ministre bolivienne de la Santé, Ariana CAMPERO, selon la chaîne nationale Ruptly.TV. Face au blocage des négociations, ils ont décidé de se poursuivre dans des actions spectaculaires.
La « caravane des handicapés », nom donné à ce mouvement de protestation qui refuse cette fin de recevoir ont décidé de poursuivre leurs manifestations quitte à risqué leurs vies parfois. Dernière en date le 5 mai 2016 dans la capitale Bolivienne à La Paz ou la responsable d’une association en fauteuil roulant restant en en équilibre à plusieurs mètres du sol pendant trois heures afin de bloquer la circulation et exprimée une fois de plus leur colère et criant ses revendications, avant d'être délogée, ainsi qu'une vingtaine de manifestants, par la police.
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330 km pour obtenir des droits et une pension de 65€ par mois...
Une pension qui a ce jour de 1 014,05 soit 130€ par an est accordée uniquement aux personnes souffrant de « handicap sévère et très sévère ». 10 € une somme totalement jugée insuffisante par les militants qui réclame également son extension a l’ensemble des personnes handicapées. Au-delà de la pension, les membres de la caravane dénoncent aussi de nombreuses discriminations dans le domaine de la santé, de l’éducation et du travail, ainsi que le manque d’accessibilité. « Et encore, nous considérons 507,07 (65€) euros mensuels, c'est très peu. Moi, j'utilise six couches par jour. Et par mois, cela me coûte déjà plus de 2 340,72 Boliviano (300€) », comme le souligne Oscar RODRIGUEZ, handicapé moteur qui a parcouru les derniers kilomètres avec la caravane.
Face à cette mobilisation, le gouvernement reste intraitable, et ce malgré les images désastreuses de manifestants en fauteuil réprimées sans ménagement par les forces de l’ordre sur les chaînes de télévision nationale comme le montre la vidéo. « Dire oui à cette pension démesurée, c'est porter préjudice aux revenus de tous les Boliviens » a ainsi déclaré Luis Arce, ministre de l'Économie à la presse, ajoutant « en conséquence, il n’y aura pas de telle pension». Une demande pourtant soutenue semble t-il pas la population.
Le gouvernement qui invoquerait selon le journal El Diario c’est le financement de ce mouvement par l’opposition de droite et des ONG étrangères, avec l’objectif de déstabiliser politiquement le pays. Le gouvernement qui après la manifestation autour de la place Murillo, où se trouve le palais présidentiel a fait installé des barrières de sécurité.
Le bras de fer se poursuit avec le gouvernement
Un mouvement qui ne compte pas s’arrêter là après la longue route de plus de 330 km à pied ou en fauteuil était parti le 21 mars avec une centaine de personnes, souffrant de différents types de handicaps, depuis Cochabamba, dans le centre de la Bolivie. Des hommes et des femmes qui ont affrontait les intempéries et l’altitude de la cordillère des Andes, pour arriver le 25 avril dernier jusqu’à a la capitale ou la caravane a reçu le soutien de la population de La Paz qui, en signe de solidarité, a fourni une généreuse aide matérielle, alimentaire et médicale. Les protestataires ont installé un campement en plein centre-ville et ont assuré qu’ils ne quitteraient pas la cité avant d’avoir eu gain de cause.
La Rédaction
Publication : 13/05/2016