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Étude quantitative sur le handicap auditif à partir de l’enquête « Handicap-Santé »

Handicap auditif (archives illustration 2012)En 2008, 10 millions de personnes ont des problèmes d’audition. La moitié ont des difficultés dites « moyennes à totales » qui limitent leur capacité à suivre une conversation.

Une partie d’entre elles cumulent ces problèmes d’auditions à d’autres limitations (motrices, intellectuelles, psychiques, cognitives ou visuelles). La Drees* vient de rendre publics les résultats détaillés sur la participation au sein de la société des personnes ayant des problèmes auditifs.

Une étude réalisée par Laurence Haeusler, Thibaud de Laval et Charlotte Millot, qui fait l’analyse de ses difficultés au sein de la vie familiale, de la vie professionnelle, des loisirs…, leurs difficultés dans la vie quotidienne et les aides dont ils bénéficient comme notamment les aides humaines, techniques et financières.

En 2008, 10 millions de personnes rencontraient des problèmes d’audition, rapporte cette étude. La moitié avaient des difficultés d’écoute qualifiées de « moyennes à totales », limitant leur capacité à suivre une conversation. Une partie d’entre elles cumulaient de surcroît ces problèmes d’audition à d’autres limitations (motrices, intellectuelles, psychiques, cognitives ou visuelles).

L’audition en mal d’équipement…?

Les auteurs qui se sont intéressés également dans ce document entre autres aux taux d’équipement des malentendants. Ceux-ci révèlent qu’en 2008, « 20 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales seraient équipées d’un appareil, soient entre 1 et 1,2 millions de personnes, toujours en 2008.

Le fait que les personnes n’ayant qu‘une limitation fonctionnelle auditive légère (LFA) ne soient jamais équipées est une conséquence du mode de construction de l’échelle de gravité, dans laquelle le fait de porter un appareil auditif entraînait presque toujours un niveau de LFA moyen au minimum.

Si l’on prenait en considération les personnes ayant des LFA légères, le taux d’équipement serait de 10,7 %. Par ailleurs, 2 030 000 personnes ne portent pas d’appareil, mais en auraient besoin, soit 37 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales. »

Cette étude nous renseigne également sur le fait que « 90 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives moyennes à totales déclarent au moins une déficience autre qu’auditive (contre 63 % dans l’ensemble de la population). Une partie de ces déficiences est liée à l’âge de cette population. Si l’on standardise le taux global de déficiences associées par âge et sexe, il se rapproche sensiblement de la moyenne, passant de 90 % à 77 %. 

(...) Les déficiences motrices concernent la moitié des personnes souffrant de LFA sur une moyenne totale. Ces déficiences sont principalement constituées par deux problèmes courants, dont la gravité peut être très variable, les gênes articulaires et la limitation de force musculaire. »

Les auteurs précisent que « Si l’on exclut les déficiences visuelles de type « difficulté pour voir de près ou de loin, mais ni aveugle ni malvoyant », qui concernent plus d’une personne sur deux, 68 % des personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives sur moyennes totales déclarent une déficience non auditive, soit deux fois plus que l’ensemble de la population (37 %).

Les personnes ayant des limitations fonctionnelles auditives ont aussi plus souvent des déficiences psychiques, intellectuelles ou cognitives. Les moins de 20 ans sont plus particulièrement concernés par ce type de déficiences.

Les déficiences psychiques les plus fréquentes sont les troubles anxieux, deux fois plus fréquents que dans l’ensemble de la population, même après standardisation par l’âge, ainsi que les troubles de l’humeur. Les forts taux de troubles anxieux chez les déficients auditifs sont présentés par de nombreuses autres études, dont les travaux de l’IRDES. 

Environ 330 000 personnes ont à la fois des troubles de langage et des problèmes auditifs, soit 6 % des personnes ayant des LFA moyennes à totales. Parmi elles, 20 000 sont totalement muettes. La déficience de parole est très spécifique aux personnes ayant des limitations auditives très graves à totales : 20 % d’entre elles ont des troubles de la parole.

Sur les 5 millions de personnes ayant des LFA moyennes à totales, 6 000 sont totalement aveugles et 110 000 sont malvoyants. Cette deuxième perte sensorielle limite leur utilisation de certaines aides techniques, comme les sonnettes lumineuses. »

Une étude répartie en sept chapitres

  • La première partie de ce rapport présente la mesure des limitations fonctionnelles auditives à travers l’enquête Handicap-Santé. Nous présentons le mode de repérage de la limitation fonctionnelle auditive et de son niveau de gravité.
  • L’échelle de gravité sera comparée aux résultats obtenus dix ans plus tôt lors de l’enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID). Les taux de prévalence selon la gravité du problème auditif sont également comparés à ceux observés dansCouverture enquete quantitative drees sur l-audition différentes études publiées sur ce thème sur des données françaises et étrangères.
  • La deuxième partie est consacrée à l’étude des autres déficiences et limitations fonctionnelles associées aux limitations fonctionnelles auditives, et au dénombrement des populations selon, à la fois, le niveau de limitations de l’audition, une fois tenue compte des corrections apportées éventuellement par l’appareillage, et le niveau des autres limitations fonctionnelles.
  • La troisième partie est consacrée à l’impact des déficiences auditives sur la vie quotidienne. L’approche retenue consiste à essayer d’évaluer les conséquences des limitations fonctionnelles auditives « à niveau constant d’autres limitations fonctionnelles » sur les capacités à réaliser les activités courantes.
  • La quatrième partie présente le taux de recours à l’appareillage auditif et aux implants, ainsi que les autres aides techniques spécifiques aux personnes sourdes ou malentendantes. 
  • La cinquième partie s’intéresse aux aides humaines des personnes vivant à domicile.
  • La sixième partie étudie la participation sociale en cas de problèmes auditifs, à travers l’étude du niveau de diplôme le taux d’emploi, la vie affective et la fréquence des relations sociales. Une partie est d’ailleurs spécifiquement consacrée aux loisirs et aux activités associatives.
  • Enfin, la dernière partie propose une étude de la reconnaissance administrative du handicap lié aux limitations fonctionnelles auditives.

La Rédaction

DRESS : Profils et trajectoires des personnes ayant des idées suicidaires, les inquiétudes sont nombreuses

Idées suicidaires (Illustration)En 2010, 5 % des personnes âgées de 40 à 59 ans déclarent avoir eu des idées suicidaires au cours des deux dernières semaines précédant l'enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP).

Leurs indicateurs de santé sont plus dégradés au moment de l'enquête que les autres personnes du même âge et elles sont plus isolées sur le plan social ou relationnel.

Elles sont trois fois plus nombreuses à déclarer une santé altérée et plus de la moitié n'ont pas eu une activité sociale régulière.

Les personnes déclarant des idées suicidaires sont également deux fois plus nombreuses à fumer quotidiennement ou à avoir une consommation d'alcool à risque chronique.

En outre, elles occupent moins souvent des emplois et lorsqu'elles travaillent, elles sont davantage exposées aux risques psychosociaux.

Ce mal-être actuel s'inscrit dans des carrières spécifiques. En effet, les personnes déclarant des idées suicidaires passent plus de temps hors de l'emploi. Elles sont aussi moins satisfaites de leur parcours professionnel et ont des sentiments exacerbés sur la place du travail dans leur vie.

Les écarts de santé, d'emploi et de conditions de travail entre les personnes déclarant les idées suicidaires et les autres sont généralement plus importants que ceux observés entre hommes et femmes.

Un véritable problème de santé publique

Au-delà de ses hommes et femmes confrontés a ce type de réaction et des familles subissant cette situation, les conséquences sont elles parfois dramatiques notamment aux niveaux physiques ou certaines tentatives peuvent déboucher sur des conséquences irrémédiables provoquant des situations de handicap. Des populations restent plus fragiles comme le démontre l'enquête, parmi lesquels, celle en sous-poids ou en situation d'obésité, l'isolement relationnel et social plus marqué dont les personnes handicapées font la encore partie. Autre élément qui a souvent la une de l'actualité celle d'une plus forte exposition aux risques psychosociaux au travail.

Des éléments qui doivent inciter le gouvernement a pris de consciences ainsi qu'à une véritable politique d'aide pour les personnes en situation de suicide.

La Rédaction

(1) Référence : Nicolas de Riccardis, avec les conseils de Muriel Moisy et Marie-Claude Mouquet, 2014, « Profils et trajectoires des personnes ayant des idées suicidaires », Études et Résultats, n°886, Drees, Juillet.

Les données de santé sur le web, serait un sentiment d’inquiétude pour 1 / 3 des internautes

Visuel enquête DataSanteA l'heure où les grosses données ou données massives dans le domaine de la santé ne cessent de faire leurs apparitions avec les objets connectés et les applications mobiles de santé font régulièrement la Une. Situation pour lequel la CNIL s'est interrogée récemment sur l'usage des données de santé comme le fait aujourd'hui sur le bien-être, l'enquête "Parler de santé sur web, quelle(s) conséquence(s) ?"(1).

Une enquête qui met en lumière l'opinion et les perceptions des principaux intéressés tels les malades chroniques postant, échangeant, stockant des données de santé sur les blogs, forums, réseaux sociaux et autres applications mobiles de santé. Le constat est contrasté : 8 % d'entre eux se déclarent "très inquiets" et 23 % "plutôt inquiets" alors que 43 % affirment être "plutôt" ou "très confiants" (22 % n'y ayant jamais songé et 4 % ne sachant pas).

Une inquiétude liée à l'utilisateur potentiel des données de santé

Ainsi l'étude démontre que lorsque l'on interroge plus précisément les malades communiquant des données de santé sur le web sur la provenance de leur inquiétude, ils sont 39 % à déclarer craindre que ces données puissent être utilisées à leur encontre par un assureur, 36 % par leur employeur et 27 % par l'Assurance maladie.

Pour près de 1 sur 2, le web crawling, le data mining et le text mining en santé sont aujourd'hui une réalité. De fait, 43 % des malades communiquant des données de santé sur le web pensent que ces données de santé sont analysées en permanence par des logiciels. Mais ils sont encore plus nombreux à penser que cela est réalisé par des personnes chargées de lire les forums, blogs et autres réseaux sociaux. A l'opposé, ils sont 34 % à penser que la récupération de données de santé informelles sur le web et dans les applications mobiles de santé (mApps) est interdite par la loi.

Stockage des données : la prime au médecin...

En termes de stockage de leurs données de santé qu'ils publieraient sur un site, un forum ou une mApp, 59 % des répondants accordent leur confiance à leur médecin traitant, 31 % à l'Assurance maladie, 11 % à un laboratoire pharmaceutique (16 % des utilisateurs de mApps), mais seulement 2 % à un éditeur de logiciel ou de service Internet grand public (Google, Microsoft...) et 0 % à un opérateur de télécom ou à un FAI. Près de 2 sur 10 ne font confiance qu'à eux-mêmes en ce domaine et préfèrent stocker ces données sur leur smartphone ou leur ordinateur.

Au-delà de l'inquiétude, un vif intérêt lié au potentiel de leurs données... mais quelques incohérences dans la réalisation de ce potentiel

L'inquiétude exprimée par les répondants est de fait toute relative. Lorsqu'on les interroge précisément sur les analyses qui pourraient être faites de leurs données de santé informelles, celles qu'ils produisent sur le web et dans les mApps, ils sont 64 % à être d'accord pour un usage réalisé par des organismes publics dans une mission d'intérêt public, mais seulement 6 % à ce que cela soit fait par une entreprise privée.

Pourtant, ils sont 40 % à être d'accord sur le fait que ces données peuvent servir à améliorer la qualité du site web, du réseau social ou de la mApp donc de services d'entreprises privées, 76 % pour qu'elles soient destinées à la recherche médicale et là aussi une large part de celle-ci est réalisée par des entreprises de santé, laboratoires pharmaceutiques ou sociétés de technologies médicales, et 78 % sont d'accord avec leur usage pour améliorer la tolérance des médicaments... un rôle où les acteurs privés sont essentiels.

Les conditions du traitement des données...

70 % des malades communiquant des données de santé sur le web, les forums, les blogs, les applications mobiles de santé... souhaitent que leurs données soient totalement anonymisées et que leur accord leur soit demandé lors de l'inscription ou du téléchargement de la mApp.

Conscient du potentiel de l'exploitation des données de santé, 70 % des répondants sont favorables avant tout à la mise en place d'une charte de bonne conduite impliquant la transparence d'information pour la collecte, le traitement et l'utilisation des données collectées par les entreprises réalisant l'exploitation. Plaçant ce critère devant une régulation par un texte de loi spécifique ou un contrôle par une autorité indépendante.

Données de santé sur le web, forums, blogs, et réseaux une nécessité : expliquer et informer

Première enquête à s'interroger sur les confiances des principaux intéressés, les malades postant, stockant, échangeant des données de santé sur les espaces numériques, "Parler de santé sur le web, quelle(s) conséquence(s) ?" met clairement en avant 4 éléments :

  • Une inquiétude existe chez 31 % des répondants et elle est principalement liée à la qualité des personnes, entreprises, institutions pouvant utiliser ces données de santé.
  • Ils existent un véritable intérêt à utiliser ces données pour la recherche médicale - 76 % d'accord, améliorer la tolérance des médicaments - 78 % d'accord, la qualité des soins - 84 % d'accord, la sécurité sanitaire - 62 % d'accord - ou mieux comprendre les comportements en santé - 79 % d'accord.
  • Les conditions de la réussite s'appellent anonymisation, accord préalable explicite et autorégulation des acteurs.
  • Et surtout, il est plus que nécessaire d'informer et former sur l'usage des données de santé, les conditions de leur utilisation (Quel Français connaît le terme "hébergeur agréé de données de santé" et ce qu'il recouvre ?) et les critères techniques liés à leur sécurité.

La Rédaction

[1] "Parler de santé sur le web, quelle(s) conséquence(s) ?" est une enquête co-initiée par la Chaire Réseaux Sociaux de l'Institut Mines Telecom, Doctissimo, LauMa communication, Patients & Web, Renaloo, Vivre Sans Thyroïde. Avec le soutien et partenariat d'association Française comme Association contre les Spondylarthropathies, Association Française des Polyarthritiques et des rhumatismes inflammatoires chroniques , Association Française des Diabétiques de Paris ou Ligue Française contre la Sclérose en Plaques.

Phase terrain auto-administrée sur le web du 17 avril au 6 juin 2014, 2 735 participants dont 848 répondants retenus pour l'analyse (Personnes ayant déjà échangé, partagé, écrit, posté sur son état de santé ou celui d'un membre de son entourage sur le web, un ou des réseaux sociaux, un forum, en utilisant une application mobile de santé...)


La Vente Directe à domicile : un secteur attractif pour ! les Travailleurs Handicapés selon etude de la FDV

Salarie handicapes dessinateur techniqueLa Fédération de la Vente Directe (FVD) a présenté le 13 mai dernier, à l'occasion de son Congrès annuel, un diagnostic approfondi* sur l'emploi des personnes handicapées dans le secteur de la Vente Directe.! La FDV qui selon le secteur pourrait être prise comme pour une réelle opportunité pour ceux aujourd'hui encore a la recherche d'un emploi.

Selon l'étude réalisée, ils seraient, ainsi six handicapés sur dix qui travaillent dans le secteur précisent, que leur situation de handicap a influencé leur orientation vers les métiers de la Vente Directe et ont perçu ce secteur comme adapté à leur quotidien. 83 % des personnes interrogées (niveau animateurs) jugent les métiers de la Vente Directe accessibles à tous, quels que soient l'âge, le diplôme ou l'expérience professionnelle. !

Les métiers de la Vente Directe offrent des conditions favorables aux travailleurs handicapés : une ouverture à l'ensemble des profils et une souplesse dans la gestion du temps. !

Parmi les facteurs clés de réussite des distributeurs dans le secteur de la Vente Directe, on retient les échanges en réunions 75 %, le suivi personnalisé 73 %, les séminaires de motivations 55 % et la mise en situation sur le terrain de 54 %.

Des mesures qui facilitent l'intégration de nouvelles personnes et des facteurs qui correspondent parfaitement aux attentes des travailleurs handicapés.

Nombre de vendeurs en situation de handicap considèrent leur activité dans la Vente Directe comme une réelle opportunité au regard de leur situation. Le mode de recrutement des Travailleurs handicapés est similaire à celui de l'ensemble du réseau de vente, avec une prépondérance du parrainage pour 74 % d'entre eux. 52 % des personnes interrogées (niveau animateurs) constatent une incidence positive du handicap sur l'activité de vente directe.

Parmi ces conséquences positives sur leur activité de VDI (Vendeurs à Domicile indépendant, 71 % des animateurs évoquent la meilleure résistance à l'échec et la ténacité, 53 % des distributeurs concernés par le handicap affirment que celui-ci n'a pas de conséquence sur leur activité, 39 % ont de meilleures relations avec leurs clients. On note enfin que 73 % des personnes handicapées ont des résultats similaires aux autres vendeurs.

Les Travailleurs handicapés en France

On estime à 9,7 millions la population en situation de handicap en France (source : Insee). L'étude TH Conseil montre qu'ils ont un niveau de formation initiale moins élevé que la moyenne. La vente représente la 4e cible des demandeurs d'emploi handicapés : 11 % d'entre eux recherchent un emploi dans le commerce, la vente ou la grande distribution. Ils sont également plus sensibles à la conjoncture.

En période de crise économique notamment, ils sont davantage pénalisés que la population active au sens large : le taux de chômage progresse 2 fois plus vite chez les travailleurs handicapés que pour les autres demandeurs d'emploi ; une situation précaire qui peut nécessiter, pour la plupart, une reconversion professionnelle.

7 % des travailleurs handicapés ont une activité en statut d'indépendante et 24 % sont salariés à temps partiel tandis que la moyenne de l'ensemble des salariés ne l'est qu'à hauteur de 13 %. Ils sont donc davantage attirés par le temps partiel ou des activités en complément de revenus.

Sondage : plus d'un Français sur deux prêt à taxer la finance pour les grandes urgences mondiales

Logo du Sondage Taxe FinanciereL'institut de sondage CSA ainsi que les deux organisations de lutte contre le sida AIDES et Coalition PLUS publient aujourd'hui un sondage exclusif : « Les Français et la taxe sur les transactions financières ». Un sondage qui revient notamment sur le financement sur une question déjà aborder par les politiques celle d'une taxe financière afin de lutter contre la pauvreté ou les grandes pandémies comme le SIDA.

Ainsi a la question : « Vous savez qu'il existe un projet de taxe européenne sur les transactions financières. Selon vous, les fonds récoltés par cette taxe devraient-ils être consacrés à la lutte contre le sida et les grandes pandémies ? », 59% (soit trois Français sur cinq) des personnes interrogées ont répondu que la TTF représentait une solution de financement de la lutte contre le sida.

Une volonté de solidarité internationale de la part des citoyens français qui semble venir renforcer l'engagement des candidats têtes de listes aux élections européennes qui se sont engagées, à travers leur adhésion au « Pacte pour une TTF ambitieuse et solidaire ».

Un pacté lancé par les associations Oxfam France, AIDES (membre de Coalition Plus), ATTAC, CCFD-Terre Solidaire, le Collectif Roosevelt et les Amis de la Terre, à allouer une partie des recettes de la TTF à la solidarité internationale et à la lutte contre le changement climatique et le sida.

Les candidats invités a signé ce pacte !

Si de nombreuses listes européennes notamment à gauche ont signé le Pacte, a quelques jours des élections EUROPEENNE les autres candidats peuvent toujours répondre a l'invitation des associations d'apporter leur pierre a l'édifice et à leur tour affirmer leur engagement sur ce sujet en amont des élections.

Des gouvernements européens hésitants ?

Un projet qui semble pourtant loin des objectifs principaux des chefs d'État et de gouvernement puisque François HOLLANDE qui s'était engagé lors du Sommet du Développement durable en juin 2012 au Brésil « Je prends l'engagement que si cette taxe est créée, une partie de ces revenus sera affectée au développement ».

Le Président avait même précisé, lors de la conférence internationale sur le sida en juillet 2012, vouloir « élargir cette taxe à l'échelle de l'Europe et du monde, de façon à ce que nous puissions verser des sommes nouvelles à la lutte contre le sida» afin de« traiter non seulement 7millions de personnes, mais 15 millions de malades.»

Une promesse qui semble oubliée ou plus a l'ordre du jour des priorités, 6 mai 2014, Michel Sapin et 10 autres ministres des Finances de l'Union européenne ont annoncé qu'au plus tard en 2016, la taxe européenne sur le transactions financières (TTF) s'appliquera dans un premier temps au marché des actions et à « certains » produits dérivés.

Non seulement les onze ont repoussé d'une année la mise en œuvre de la TTF européenne et n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur l'intégration des dérivés, mais surtout, l'utilisation de cette taxe est la grande absente de cette déclaration politique une taxe pour qui ? Une taxe pour quoi ?

L'ensemble des têtes de liste d'Europe Ecologie-Les Verts et la grande majorité des candidats-e-s socialistes ont déjà signé le Pacte. A quelques jours des élections européennes, il n'est pas trop tard pour les autres candidats-e-s qui peuvent encore répondre à l'appel des associations et des citoyens français et européens et à leur tour affirmer leur engagement sur ce sujet en amont des élections.

Le gouvernement français doit quant à lui passer des paroles aux actes et concrétiser ses promesses répétées à maintes reprises.

Aveugle et malvoyant quel inclusion dans l’emploi ? La FAF présente une l’étude sur leur employabilité

Une stagiaire mal voyanteLe 21 Mai prochain sera présentée officiellement dans les locaux de la Caisse des Dépôts et consignation a Paris, la Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France (FAF) et le Fonds pour l'Insertion des Personnes handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP) les résultats d'une étude menée dans 3 régions de France sur l'employabilité des personnes déficientes visuelles.

Une enquête qui prouve ainsi que si la vie des personnes déficientes visuelles s'est durablement améliorée au cours de l'Histoire grâce à une plus grande prise d'autonomie à travers notamment la création de l'écriture Braille, le chemin reste encore long.

Parmi ces secteurs celui de l'intégration professionnelle demeure un enjeu de taille puisqu'elles sont près de 50% au chômage alors même qu'elles sont une grande majorité à exprimer leur envie de travailler.

Une journée placée sous le parrainage du Ministère du Travail, de l'Emploi et du dialogue social, qui aura été aussi l'occasion à plusieurs personnalités du monde associatif et politique d'intervenir a l'occasion de quatre tables rondes sous différent thème comme celui de l'intégration professionnelle, le développement de l'alternance et ses difficultés, l'orientation ou encore l'accompagnement du projet professionnel et les limites de sa mise en œuvre.

Le saviez-vous ?

Selon différentes études de l'OMS, la déficience visuelle sera, avec la maladie d'Alzheimer, le fléau de demain. Les déficients visuels qui représente dans le monde plus 000 millions de personnes.

Une difficulté d'inclusion qui reste souvent inabordable a l'heure de l'informatique ainsi pour le simple achat d'un ordinateur ordinaire dont le cout représente environ 1000 € celui d'un ordinateur adapté coûte environ 15 000 €.

Un accès a la culture ou l'éducation qui reste difficile quand seulement 3 % des livres édités chaque année en France le sont en format adapté (braille, sonore, gros caractères). Tout comme pour les enfants aveugles qui reçoivent leurs manuels scolaires souvent 6 mois après les autres enfants. Quelques une des injustices que nos sociétés poursuivent !!!

La FAF aujourd'hui :

Partenaire de premier plan des pouvoirs publics et des élus locaux, la FAF oeuvre depuis près de 100 ans, pour l'amélioration des conditions de vie des personnes handicapées visuelles. Présente dans de nombreuses régions de France, elle compte 44 associations membres et sympathisantes au service de plus de 10 000 adhérents et usagers.

Une association composée de 20 salariés au service de son réseau et de ses usagers, auquel s'ajoute en matière d'emploi un Centre de centre de formation, FAF ACCESS FORMATION, ouvert en 2009, dispensant des formations qualifiantes dans les métiers de la locomotion, de la rééducation et de l'informatique adaptée. Ainsi qu'un Service Emploi qui accompagne les personnes déficientes visuelles dans leur parcours d'insertion professionnelle, et les entreprises dans leur démarche de recrutement ou de maintien en poste des personnes déficientes visuelles.

La Rédaction

Humanis publie la 2e édition du Baromètre « Entreprises : osez l'Esat ou Entreprise adapté !

Affiche du 2e baromètre Humanis / Ifop « Osez l’ESAT-EA ! »Face a un chômage galopant chez les travailleurs handicapés et une crise économique toujours aussi présente, Le Groupe Humanis s'interroge a travers cette 2e édition avec pour argument celui de l'importance que peut avoir l'Esat ou l'Entreprise adapté mais aussi le manque d'information des entreprises sur ce quelle peuvent apporter pour celle-ci !

En 2005 la loi a renforcé l'obligation d'emploi des personnes handicapées pour les entreprises privées d'au moins vingt salariés et l'a imposé au secteur public, une obligation qui peut prendre différentes formes (emploi direct, sous-traitance ou mise à disposition de personnels via les acteurs du milieu protégé ou adapté, signature d'un accord collectif avec les syndicats de salariés ou encore versement d'une contribution Agefiph, ou FIPHFP).

Dans le cadre de la deuxième édition du baromètre « Osez l'ESAT-EA ! », Humanis en partenariat avec l'Ifop s'arrête sur cette question de l'insertion et de l'emploi des personnes en situation de handicap et propose dans cette étude un état des lieux détaillé des pratiques et des jugements en la matière en croisant les points de vue des différents acteurs en présence.

Parmi les grands enseignements de cette deuxième édition du baromètre, on notera que près d'une Enterprise sur deux fait actuellement appel aux Etablissements et services d'aide par le travail (Esat) ou aux entreprises adaptées (EA), soit pour de la sous-traitance de prestations, soit pour de la mise à disposition de personnels.

Si d'importants progrès ont été réalisés avec une moyenne de 4,5 % de travailleurs handicapés dans les entreprises soumis a l'obligation(1), plus de 75 % de ce chiffre concerne des entreprises de a partir de 500 salariés. Un constat reconnu depuis fort longtemps mais pour lequel les politiques comme celle de la formation n'ont jamais été prit en compte. Ce mode économique est-il la solution qui permettra d'atteindre les 6 % fixé par la loi ? Politique et économiste ont un avis varié sur cette question.

Des résultats du baromètre "Osez l'ESAT" que Jean-Pierre MENANTEAU, Directeur général Humanis juge comme spectaculaires. "Alors que 26% des entreprises déclarent ne pas connaître les offres de biens et services des Esat et EA, 98% des entreprises qui y ont recours sont satisfaites". Et de conclure que le groupe, "premier intervenant de l'Action sociale AGIRC ARRCO et expert de l'ingénierie sociale, entend bien continuer à promouvoir activement les ESAT et les EA".

Un baromètre pour une meilleure information

Reste que ce système économique reste néanmoins mal connu par les entreprises françaises, l'objectif de cette deuxième édition et de contribuer à une meilleure connaissance des EA et des Esat et de leurs modes de collaboration avec l'entreprise.

L'originalité de ce baromètre, effectué avec la participation de HandiExperh et l'Observatoire des achats responsables, est de croiser les regards des entreprises privées et publiques avec celui des Esat et EA(2), des réponses riches d'enseignements et qui vont à l'encontre de certaines idées reçues dont vous pouvez consulter ici l'intégralité.

Pour preuve 95% des ESAT et des EA estiment que les entreprises n'ont pas recours au secteur protégé car elles ne le connaissent pas Les entreprises sont 26% à déclarer ne pas connaître les offres de biens et services des Esat et EA mais 58% à estimer que leurs coûts et délais ne répondent pas aux besoins

95% des ESAT et des EA estiment que les entreprises n'ont pas recours au secteur protégé car elles ne le connaissent pas ou les tâches qui peuvent leur être confiées, ou les avantages qui y sont liés. Les entreprises sont eux 26% à déclarer ne pas connaître les offres de biens et services des Esat et EA mais 58% à estimer que leurs coûts et délais ne répondent pas aux besoins.

Une enquête qui révèle notamment pour 57% des entreprises, les nouvelles obligations légales sur l'emploi des personnes handicapées n'ont rien changé à leurs pratiques malgré l'augmentation des pénalités financières en cas de non respect des obligations d'emploi. Les entreprises estiment que la loi de 2005 n'a globalement rien changé (57%) à leurs pratiques. La crise n'a pas non plus affecté le montant annuel dédié aux Esat et EA qui reste globalement stable pour 62% des entreprises interrogées.

Les différences de perception entre entreprises d'un côté, Esat et EA de l'autre, restent cependant importantes : 72% des Esat et EA estiment que les entreprises voient l'insertion professionnelle des personnes handicapées d'abord comme une obligation légale, alors que seulement 48% des entreprises sont de cet avis. Ces dernières considèrent à 88% qu'elles connaissent bien leurs obligations en la matière, alors que 53% des Esat et des EA estiment que les entreprises connaissent assez mal, voire très mal, leurs obligations.

Les exigences de rentabilité de plus en plus présente

Même si la première motivation avancée par les entreprises qui font travailler le secteur protégé et adapté reste de faire une action citoyenne (64%), les raisons économiques et financière sont davantage citées en 2013 qu'en 2011. Les entreprisesDétaille des Questions Humanis/Ifop privées affichent leur volonté de réduire la contribution financière aux fonds d'insertion professionnelle pour les personnes handicapées, de trouver de bonnes alternatives à l'embauche directe de personnes handicapées, et d'accéder à des produits et services à prix compétitifs.

De leur côté, les Esat et EA doivent encore faire progresser leur stratégie de développement : seulement 29% répondent aux appels d'offres, 7% pratiquent la Co-traitance qui permettrait pourtant d'élargir leur champ d'action et 70% travaillent surtout en réponse à des sollicitations. Et s'ils se perçoivent eux mêmes (à 51%) comme plus attractifs économiquement qu'un fournisseur traditionnel, en revanche, les entreprises publiques et privées sont 53% à estimer que les Esat et Ea sont moins attractifs.

Des qualités et professionnalisme reconnu

Le niveau de satisfaction globale apparaît néanmoins comme très élevé de part et d'autre : 98% des entreprises publiques et privées se déclarent satisfaites (dont 32% de très satisfaits), et 97% des Esat et EA se disent satisfaits (dont 32% très satisfaits). La qualité des prestations, le professionnalisme, la réactivité et la relation commerciale obtiennent des scores élevés de satisfaction des deux cotés ; les tarifs proposés et l'adaptation de l'offre à la demande un peu moins.

Des difficultés sont soulignées par les entreprises, à commencer par l'insuffisance de flexibilité et d'adaptation au besoin. Pour leur part, 51% des Esat et EA déclarent rencontrer le plus souvent des difficultés liées aux contraintes de temps demandées par les entreprises et 43% des difficultés liées aux tarifs demandés. « Nous sommes de plus en plus positionnés à égalité avec le milieu ordinaire», regrette Norbert un directeur d'EA et Esat interrogé dans le baromètre.

Ces difficultés peuvent expliquer que les Esat et EA ne soient que 65% à penser que les entreprises ont une bonne image des structures du secteur protégé et adapté alors que les entreprises déclarent à 90% en avoir une bonne image.

La Redaction