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Une seance_au_sein_de_l_hemicycle_assemblee_nationaleLa proposition de loi PS-Les Républicains sur la fin de vie, qui instaure un droit à un endormissement pour les malades en phase terminale, sera de nouveau en discussion à partir de lundi à l'Assemblée. Le sujet fait toujours autant débat, avec près de 400 amendements déposés, pour cette deuxième lecture du texte d'Alain CLAEYS (PS) et Jean LEONETTI (LR), prévue jusqu'à mardi.Un texte que le Sénat avait rejeté en juin dernier. Marisol TOURNAINE, ministre d'Etat aux affaires sociale et à la santé, devrait elle intervenir lors de cette discussion mardi a partir de 16h00.

Alors que l'on attend toujours les suites de l'affaire Vincent LAMBERT, et après la procèsJean MERCIER jugé le 24 septembre dernier,  la loi sur la fin de vie divise toujours autant la droite et la gauche. Rappelons que M. LEONETTI, l'auteur de la précédente loi sur la fin de vie qui remonte à 2005, avait été missionné avec son collègue socialiste par le gouvernement dans un « esprit de rassemblement ».

Les radicaux de gauche et les écologistes, notamment, vont revenir à la charge en début de semaine pour réclamer d'aller plus loin, en créant un droit à une « assistance médicalisée active à mourir ».

Plusieurs dizaines de militants anti-euthanasie du collectif Soulager mais pas tuer ont exprimé leur refus d'une "proposition de loi trop floue et qui irait trop loin" A l'opposé, des dizaines de membres de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), réclame toujours une une "loi d'ultime liberté". François HOLLANDE alors candidat a la présidentielle, avait promis un droit à "une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité",

Roger-Gérard SCHWARTZENBERG : « Choisir sa mort doit être la dernière liberté »

Le chef de file des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard SCHWARTZENBERG, a déjà indiqué dans un communiqué que son groupe ne voterait pas la proposition de loi, donc voterait contre ou s'abstiendrait. Il a expliqué que "la sédation profonde et continue jusqu'au décès associée à l'arrêt de l'ensemble des traitements de maintien en vie" présente "plusieurs défauts majeurs", dont celui de pouvoir conduire à « une agonie parfois lente et longue ».

« Choisir sa mort doit être la dernière liberté », revendique M. SCHWARTZENBERG, qui était sur la même ligne que certains socialistes en mars dernier lors de la première lecture. A l'opposé, des députés LR, souvent membres de la conservatrice « Entente parlementaire pour la Famille", entendent batailler pour en rester à la loi Leonetti de 2005, face selon eux à des risques d'euthanasie avec les préconisations Claeys-LEONETTI.

La loi sur la fin de vie doit être adoptée définitivement par le Parlement d'ici fin 2015

L'Assemblée avait cependant largement approuvé en mars, par 436 voix contre 34 et 83 abstentions, la proposition de loi, qui consacre une des promesses de campagne de François Hollande. Mais le Sénat l'avait rejetée en juin, après l'avoir vidée de sa substance. Les élus les plus à droite avaient supprimé notamment l'instauration d'un droit à un endormissement pour les malades en phase terminale.

Les députés ont rétabli dès mercredi en commission leur version du texte, qui prévoit aussi de rendre contraignantes les "directives anticipées" que chacun peut écrire pour refuser l'acharnement thérapeutique.

MM. CLAEYS et LEONETTI, qui veulent à ce stade en rester à leur rédaction, comptent sur une prochaine commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) pour "trouver l'équilibre entre les deux assemblées". La proposition de loi doit être adoptée définitivement par le Parlement d'ici fin 2015.

La Rédaction / Avec AFP

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