Les audioprothésistes adaptent leurs services au profit des malentendants en situation de dépendance à domicile
Beaucoup de personnes, souffrent d’une diminution auditive son aujourd’hui isolé. S’il n’est pas question de forcer les personnes sources ou malentendante à être systématique appareillé une situation encore trop courante, comme le dénoncent plusieurs associations de sourds. Cette opération mise en place par les audioprothésistes à pour but d’intervenir pour les personnes âgées et notamment en situation de dépendance de retrouver par l’audition un sentiment de liberté et d’autonomie. Un service adapté à domicile afin de les équiper d’appareils auditifs à leur domicile ou d’assurer une reprise de suivi pour les personnes possédant déjà un équipement audio-prothétique.
Le premier réseau en France…
Les Audioprothésistes Mobiles qui interviennent actuellement dans 25 départements. L’audition qui sera en matière de santé l’un des trois grands défis d’un meilleur accès a la santé avec les soins dentaires et l’ophtalmologie. Ce nouveau service est l’une des raisons de la naissance de ce service qui de pouvoir permettre à tous d’avoir accès aux acteurs de soins adaptés. Sachant que celle-ci n’est que l’un des freins a cet accès à l’audition l’autre étant le prix et les promesses d’Emmanuel MACRON, ne se semble pas à la hauteur des espérances ou pour le moins encore trop flou !
En effet, la vente d’appareils auditifs à elle seule ne suffit pas, la prise en charge audio prothétique nécessite pour être efficace un accompagnement personnalisé et régulier. Pouvoir prendre en charge à son domicile le malentendant en perte d’autonomie répond à l’un de ces besoins réels.
Un réseau qui propose une décision de prise en charge de manière coordonnée par les différents intervenants et actée par le médecin référent en accord avec le patient ou sa famille quand celui-ci ne peut plus prendre cette décision seule. Les Audioprothésistes Mobiles permettent aux médecins généralistes et médecins ORL de proposer des solutions adaptées à leur patientèle en situation de dépendance.
Audioprothésistes à domicile
L’intervention à domicile ou en institution place immédiatement l’audioprothésiste dans une logique de soins. Il agit très souvent en partenariat avec d’autres professionnels de santé et intègre alors les équipes pluridisciplinaires, "clés de voute" de la prise en charge de la dépendance.
Une évolution technologique avec le matériel utilisé permet de garantir des soins selon les besoins de la personne. Un réseau qui propose ainsi une formation pour les établissements afin de sensibiliser le personnel à cette prise en charge auditive des résidents. Un rôle primordial de la part des personnels d’établissement « dans la prévention, la mise en place d’un nouveau soin est la préservation de son efficacité dans le temps ».
Un réseau en évolution…
Plus d’un après la création ce nouveau réseau voit sa démarche et l’intérêt de sa démarche confirmé exprimant selon son responsable « à un réel besoin (…) et permet à des audioprothésistes de faire évoluer leurs pratiques et à ceux déjà investis dans la prise en charge à domicile de se fédérer afin de pouvoir encore améliorer la prise en charge des malentendants en situation de dépendance ».
Un nouveau réseau qui souhaite donc étendre son offre avec 75 cabinets d’audioprothèse de proximité, ce qui lui permet de proposer ses services dans 25 départements, dont la région parisienne. « L’objectif du réseau est de couvrir l'ensemble du territoire national d’ici deux ans » insiste son responsable.
L’audition en France…
Il n'est pas toujours évident de pouvoir trouver des données chiffrées concernant les personnes sourdes et malentendantes. La France qui compte selon différentes estimations de 4 à 6 millions de personnes malentendants, c'est-à-dire de 6 à 10 % de la population. Néanmoins, le chiffre de 9.3 % semble faire consensus depuis la parution du Livre Blanc intitulé Déficits auditif en France publié, en 2017 par CNA. Ainsi, après 50 ans, une personne sur trois ont des difficultés auditives, et plus d'une sur deux après 80 ans.
Un trouble mal corrigé en France ainsi seulement 19 % des personnes déclarant présenter des troubles de l’audition ont un appareil auditif. Ce taux est de 25 % chez les 65-84 ans et atteint 34 % chez les plus de 85 ans. Par ailleurs, les gênes auditives sont mal corrigées, comparativement aux gênes visuelles, et ce quel que soit l’âge. Un peu moins de 60 % des corrections sont ainsi déclarées efficaces (39 % chez les plus de 85 ans). Pourtant, celle-ci a nécessairement des conséquences sur la vie quotidienne comme l’avait mis également une enquête publiée, en 2014, par la DREES intituler « Vivre avec des difficultés d'audition ». D'autres travaux comme ceux conduit par Frank LIN, conduit avec Luigi FERRUCCI, intitulée « Déficience auditive et démence incidente », montrent que 10% de perte auditive multiplie par 1,4 la probabilité de chute dans l’année. La même étude conclut qu’une perte de 25 décibels, soit un déficit auditif léger, multiplie par presque trois le risque de chute.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Publication : 19/09/2018
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