Schizophrénie cause de nombreuses exclusions et invalidantes dans le quotidien
Toujours sources de nombreuses questions. La psychiatrie et ces maladies comme la schizophrénie. Avec plus de 24 millions de personnes, soit 0.5% de la population mondiale. En France ils seraient ainsi plus 600 000 concernés par cette maladie. Avec des retentissements malades psychique élevés dans le quotidien et dont l’image au sein de la société demeure très négative. Ces symptômes peuvent avoir un impact important sur le quotidien des personnes atteintes de schizophrénie et de leur entourage. Pour les patients ils peuvent trouver des réponses dans un livre publié pour la 3eme fois au édition DUNOD intitulé : Mieux vivre avec la schizophrénie.
La schizophrénie est un trouble mental qui affecte la façon dont une personne perçoit et interprète la réalité, entrainant un gros handicap avec des répercussions possibles dans tous les domaines de la vie. Elle se manifeste par des symptômes variés, tels que des délires, des hallucinations, un retrait social, une désorganisation de la pensée et du comportement, ou encore des difficultés cognitives. Ces symptômes peuvent avoir un impact important sur le quotidien des personnes atteintes de schizophrénie et de leur entourage. Cette psychose débute le plus souvent chez le jeune adulte, et généralement plus tôt chez les hommes que chez les femmes, explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La transmission génétique ?...
Jusqu'à présent, la recherche n'a pas identifié de cause unique à la schizophrénie mais une interaction de facteurs génétiques, environnementaux ou psychosociaux. Le facteur génétique de la schizophrénie se réfère à l'influence des gènes sur le risque de développer le trouble. Les études montrent que les personnes qui ont un parent proche atteint de schizophrénie ont un risque plus élevé que la population générale d'en souffrir elles-mêmes [1]. Le risque est d'environ 10% si l'un des parents est atteint, de 40% si les deux parents le sont, et de 50% [2], si l'on a un jumeau identique atteint. Cependant, le fait d'avoir un facteur génétique ne signifie pas que l'on va forcément développer la schizophrénie. Il existe d'autres facteurs environnementaux et psychologiques qui peuvent interagir avec les gènes et influencer le déclenchement ou l'évolution de la maladie [3].
La schizophrénie « entraîne un handicap considérable et peut avoir des répercussions sur tous les domaines de la vie, y compris le fonctionnement personnel, familial, social, éducatif et professionnel », souligne l'OMS. Les personnes schizophrènes sont en outre très souvent victimes d'une forte stigmatisation, qui entraîne une exclusion sociale et a une incidence sur leurs relations avec l'entourage, y compris la famille et les amis.
La schizophrénie est donc le résultat d'une interaction complexe entre les gènes et l'environnement. Il n'existe pas un seul gène responsable de la schizophrénie, mais plutôt plusieurs gènes qui peuvent augmenter ou diminuer le risque. Les chercheurs tentent d'identifier ces gènes et de comprendre comment ils affectent le fonctionnement du cerveau et le comportement des personnes atteintes. Cette connaissance pourrait permettre de mieux prévenir, diagnostiquer et traiter la schizophrénie à l'avenir.
Un risque de décès plus important…
Selon différente étude, le risque de décès précoce est deux à trois plus élevé chez les personnes atteintes de schizophrénie. Ce risque est dû à plusieurs facteurs, tels que les complications somatiques liées à la maladie ou aux traitements, les comportements à risque (tabagisme, alcoolisme, toxicomanie), les accidents, les violences ou le suicide. Le suicide étant la principale cause de mortalité chez les patients schizophrènes, avec un taux estimé à 10 % sur la durée de vie. Un taux similaire selon une étude publié en 2020 par l'INSERM.
Les facteurs de risque de suicide chez ces personnes sont notamment dû à la présence d'idées délirantes de persécution ou de culpabilité, les antécédents de tentatives de suicide, le jeune âge, le sexe masculin, l'isolement social, la dépression ou l'abus de substances. La prévention du suicide chez les schizophrènes repose sur une évaluation régulière du risque suicidaire, une prise en charge adaptée des symptômes psychotiques et dépressifs, et un accompagnement psychosocial renforcé. Néanmoins il faut prendre en compte que lorsque la malade et prise en charge rapidement, 15 à 20 % des schizophrénies débutantes évoluent favorablement.
Une meilleure connaissance…
La schizophrénie est souvent associée à des idées fausses et à des préjugés qui contribuent à stigmatiser et à discriminer les personnes qui en souffrent. Il est donc important de mieux informer le public sur cette maladie, ses causes, ses conséquences et ses traitements. Il est également essentiel de soutenir les personnes atteintes de schizophrénie et leurs proches, en leur offrant des ressources adaptées à leurs besoins et en respectant leurs droits et leur dignité.
[1] Schizophrenia: Genetic and Environmental Factors – NCBI [2] Schizophrenia Genetics: An Update – NCBI [3] Environmental factors in schizophrenia: The role of stress – NCBI : Trois associations : Schizo-oui ou PROfamille et malades : éduquer, soutenir, surmonter ensemble les schizophrénies ainsi que l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques
Stéphane LAGOUTIERE
Sources : OMS / INSERM
Publication : 07/06/2023
Categories
- ÉTUDE & RECHERCHE SCIENTIFIQUE 35
- HABITAT SOCIAL & LOGEMENT 38
- PROTECTION SOCIALE 14
- MALADIE PROFESSIONNELLE 23
- SOCIAL 44
- SANTÉ PUBLIQUE 58
- SANTÉ 52
- SÉCURITÉ SANITAIRE 11
- SÉCURITÉ SOCIALE - PLFSS 24
- SERVICE PUBLIC 26
- SOCIO-SANITAIRE 8
- INNOVATION & RECHERCHE 94
- ÉDUCATION & ÉDUCATION SPÉCIALISÉ 66
- EXPERTISE JURIDIQUE 1
- ÉTUDE SUPÉRIEURE 40
- SONDAGES/STATISTIQUES 0