Les femmes dans le monde souvent contrainte une double peine celle du sexe et handicap
Officiellement intitulé Journée internationale des femmes depuis sa création en 1977. Elle reste variable, selon la langue et selon les pays, l’inclination politique… Mais les mots ont un sens. Le gouvernement français parle lui de « journée des droits des femmes » alors que les militantes féministe de la « journée de lutte pour les droits des femmes »…Au-delà de ces termes, reste une certitude, les femmes sont nombreuses et diverses comme celle qui sont en situation de handicap. Toutes uniques, toutes différentes, toutes des individus à part entière. Incarnant chacune leur genre à leur manière. Et le 8 mars précisément, ce sont leurs voix, multiples et plurielles, qui se font entendre. Des femmes qui en France 15h40 travaillerons gratuitement étant payé un quart de moins que les hommes.
Une cause toujours aussi brûlante actualité …
Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Une journée de manifestations à travers le monde pour fêter parfois certaines victoires et les acquis, mais surtout pour faire entendre des revendications qui demeure nombreuse y compris dans les pays occidentalisés. Une Journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer et le chemin demeure long dans un monde ou concept patriarcale demeure la « référence »…L’ONU qui a l’occasion de cette journée présentera une exposition photographique à New York du 7 au 27 mars.Une égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans le monde en vous impliquant de différentes manières. Comme en participant à l’une des campagnes ou réseaux professionnels d'ONU Femmes (Liste complète).
Une femme aux services de la cause du handicap…
Dans l’ex-République yougoslave de Macédoine, Elena KOCHOSKA est une ardente défenseuse des personnes handicapées et travaille pour l’organisation locale Polio Plus, Movement Against Disability. Elle a participé à des séances de formation et d’encadrement sur la budgétisation sensible au genre (BSG) – l’analyse d’un budget pour veiller à ce qu’il réponde aux besoins des femmes – organisées par le programme régional d’ONU Femmes sur la BSG, avec le soutien de l’Agence suisse pour le développement et la coopération et de l’Agence autrichienne de développement. Par la suite, elle a préparé un rapport d’analyse des coûts-bénéfices montrant les avantages de l’intégration des enfants handicapés dans l’enseignement général.
Elena KOCHOSKA qui voulait devenir médecin, soldat, politicienne et danseuse. Ce sont tous ces rôles qu’elle va endossés quand elle à commencer à travailler pour Polio Plus, Movement Against Disability. « Je ne porte pas de blouse blanche, mais j’aide les autres au quotidien, je ne suis pas soldat, mais je me bats pour les droits des personnes handicapées, je ne suis pas politicienne, mais je défends une cause, et je ne suis pas danseuse, mais je donne des conférences publiques » résume telle avec humour et le sourire aux visages dans un témoignage publié par l’ONU.
Violences, discrimination : la double peine des femmes handicapés…
Des femmes en situation de handicap loin d’être épargné par la violence comme le dénonce l'association Femme pour le Dire Femme pour Agir (FDFA) selon lequel quatre femmes en situation de handicap sur cinq seraient victimes de violences physiques, psychiques, sexuelles mais aussi économiques. Un combat commencé il y a plusieurs années par celle qui créa l’association X, décédé en. Un combat qui s’avère qu’il convient de poursuivre pour la présidente actuelle Brigitte BRICOUT qui rappel le numéro 01 40 47 06 06 afin de répondre à leur détresse. L'association qui a mise en ligne depuis Fevrier 2019 une enquête sur les attentes des femmes handicapées pour le grand débat national.
« Parce qu'elles sont vulnérables et moins en capacité d'identifier les comportements violents et de s'en défendre, les femmes autistes subissent encore plus fortement les violences tout au long de leur vie », explique Marie RABATEL présidente et co-fondatrice de l’Association Francophone des Femmes Autistes (AFFA). Selon elle, 90% ont été victimes d'une agression sexuelle qui organise le 14 mars prochain un colloque « Femmes avant tout », organisé à l'Assemblée nationale.
Des femmes handicapées confronté a la discrimination, selon le défenseur des droits dans un récent apport. Mais aussi par l’association Handi-Social31 ou encore par l’APF France Handicap qui dénonce dans un plaidoyer intitulé « Stop aux stéréotypes, aux inégalités et aux violences ! ». Un texte rappelant les textes fondamentaux comme ceux de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et d’une enquête à laquelle plus de 3 100 femmes ont répondu.
APF France Handicap qui dans un communiqué met en avant les obstacles spécifiques que rencontre au quotidien les femmes en situation de handicap. L’association qui déplore que les combats menés en faveur des personnes handicapées ne tiennent pas compte de la « dimension de genre ». Considérant qu’en France, les problématiques spécifiques des femmes en situation de handicap sont les grandes oubliées des politiques publiques
Soulignant que les populations en situation de handicap « semblent victimes d'un phénomène d'asexualisation, explique l'association. Pourtant, en croisant les approches genre et handicap, force est de constater qu'être femme et être en situation de handicap implique (…) des difficultés spécifiques ».
C’est d’ailleurs ce qui apparaît dès les premières lignes du plaidoyer : 92 % des répondantes estiment que leurs problématiques ne sont pas bien prises en compte dans les politiques du handicap alors que pour 83 % d’entre elles, le fait d’être une femme en situation de handicap rend leur vie quotidienne plus difficile. Ainsi près de 40 % selon l’APF France Handicap, ont déjà été ou sont actuellement victimes de discrimination(s) Dans tous les domaines de la vie quotidienne, être une femme en situation de handicap est donc bien souvent synonyme de double discrimination, d’inégalité et de stéréotypes renforcés. Des « Violence de mon mari qui me traitait de "faignante" et de "handicapée égocentrique" devant les enfants quand j’étais fatiguée…» comme le dénonce Julie*, 53 ans, atteinte de déficiences physique et sensorielle depuis l’âge de 47 ans, divorcée.
Des femmes payées un quart de moins que les hommes…
Une injustice qui et certainement la plus flagrante et auquel la aussi les femmes en situation de handicap n’échappe à la règle, subissent une double discrimination celle liée a leur statut de femme, mais aussi à leurs handicaps. Des femmes qui comme le montre la 5ème édition des trophées des femmes en entreprise adaptés remise le 5 mars 2019. Des femmes en situation de handicap sous payé et qui sont pour 57 % d’entres elles toujours sans activités professionnelle lorsqu'elles arrivent à en trouver un, il est souvent peu qualifié, comme le confirme l’ADAPT qui avait porté cette thématique lors de la 22e édition de la semaine européenne pour l’emploi. L’ADAPT qui travail depuis un ans en collaboration avec l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir (FDFA). Les deux associations qui ont mise en place pour cela une campagne #TOUS CITOYENNES.
Deux associations qui avaient sur sujet interpeller le gouvernement les responsables politique en organisant trois des comités de réflexion de septembre 2018 à janvier 2019. Des réunions qui avait permis la publication d’un document de sensibilisation à destination des employeurs, des salariés et des institutions., recueillant près de 20 000 signatures un site collaboratif et un manifeste. Un engagement pour lequel les associations avait également publier une vidéo permettent de découvrir des carrières inspirantes, comme celle de Lucie JARRIGE, doctorante en chimie, championne du monde d'handi-escalade, qui fut l'ambassadrice de la dernière SEEPH. Ou celle de Hayette DJENNANE, jeune femme de 25 ans, atteinte de myopathie, « Toutes deux ont surmonté les obstacles et les préjugés pour réaliser leurs ambitions professionnelles et personnelles », avait alors développé L’ADAPT.
Des femmes sous-estimées et précarisées « Lorsque je me présente à des rendez-vous d’embauche…un jour un recruteur m’a dit "avec une femme ce n’est pas déjà pas facile mais si en plus elle est en fauteuil on n’a pas fini » insiste Caroline*, 46 ans, atteinte d’une déficience physique.
Des femmes handicapées qui veulent être reconnus…
« De manière générale, les femmes sont sous représentées dans les instances décisionnaires, tout comme le sont les personnes en situation de handicap. Donc lorsque les deux aspects sont cumulés, elles deviennent invisibles. » Anne-Sophie, 45 ans, atteinte d’une déficience physique. « On a beau être en 2019, être une femme est compliqué. En situation de handicap, c'est pire. », explique l'une d'entre elle, 35 ans, atteinte d'une déficience physique. Alors, en ce jour « unique ». Des femmes, nombreuses et diverses. Toutes uniques, toutes différentes, toutes des individus à part entière. Incarnant chacune leur genre à leur manière. 3/4 s’estiment invisibles par rapport aux hommes en situation de handicap. En ce 8 mars précisément, ce sont leurs voix, multiples et plurielles, qui veulent se faire entendre.
Stéphane LAGOUTIÉRE
Sources : ONU/ unwomen / FDFA / APF France Handicap * Prénom de substitution
Publication : 08/03/2019