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« Tous ensemble avec le Sidaction : 25 ans de combat avec le sida ! » du 5, au 7 avril - C’est parti !

Affiche de la 25eme édition du sidaction avec pour titre n'oublions pas que le virus du sida est toujours là 4c187Le Sidaction 2019 a lieu ces 5, 6 et 7 avril. Trois jours de mobilisation, de sensibilisation et d’information sur les enjeux actuels de la lutte contre le virus du sida. Cette année marque les 25 ans de Sidaction. Pour contrer la banalisation de l’épidémie du virus du sida, les chaînes et groupes historiques ont décidé de s’unir à nouveau pour proposer une séquence exceptionnelle faisant écho au 1er direct Sidaction du 7 avril 1994. Dans ce programme, Line Renaud, Jean-Paul Gaultier et Pascal Obispo seront entourés des présidents et des visages des chaînes historiques partenaires. Rendez-vous ce 5 avril sur plus d’une quinzaine de chaînes à partir de 20h41.

« La France est en guerre »…

Ces mots prononcés le 7 avril 1994 témoignent du contexte dramatique dans lequel a été créée Sidaction il y a vingt-cinq ans : une hécatombe, des décès par milliers, des espoirs déçus par le premier traitement nommé AZT, les stigmatisations à l’égard des victimes de la "peste rose", comme était parfois tristement appelé le sida à cette période. L’époque était sombre et l’avenir se résumait à une incertitude terrifiante pour les personnes vivant avec le VIH.

Les actions déployées ont rendu possibles des avancées que l’on n’imaginait pas. Depuis 1996 et l’arrivée des trithérapies, le chemin parcouru est immense. Aujourd'hui, si les personnes vivant avec le VIH prennent leur traitement assez tôt, elles ont une espérance de vie similaire à celle des personnes séronégatives. De plus, sous traitement efficace, elles ne transmettent pas le virus. Avec l'effet préventif des traitements, les moyens de prévention se sont diversifiés. Et l'allégement thérapeutique est devenu atteignable, même s’il n’est pas encore accessible à tous.

Des avancés essentielle…

Parfois même au point de crier victoire trop vite ? Nous aurions presque tendance à oublier le virus du sida, à croire que nous en avons fini avec lui. Alors oui, certes, on vit avec le VIH, mais malheureusement on n’en guérit toujoursGraphisme sur la situation en France et dans le monde du sida en 2017 0c332 pas. Et près d’un million de personnes décèdent encore chaque année dans le monde. Mais la réalité reste alarmante. Le nombre de nouvelles infections chez les jeunes de 15-24 ans a augmenté de 24 % depuis 2007 en France. Un pourcentage qui ne peut que nous interroger, puisque cette génération a accès à des moyens de prévention plus nombreux que jamais. Le nombre d’infections est également en hausse chez les seniors, de 22 % depuis 2008.

Le SIDA encore facteur de discrimination…

Vivre avec le virus du sida, c’est aussi affronter le rejet et les discriminations. Ils constituent un des vecteurs principaux du VIH, qui demeure une épidémie à deux vitesses. Elle touche plus fortement les personnes qui subissent déjà l’exclusion et met à mal le respect des droits humains. Le défi politique et social représente une priorité. Alors, détrompons-nous, le virus du sida reste bel et bien là. Ses attaques incessantes prennent des formes et des visages multiples. Nous ne devons pas baisser la garde. Le combat s’inscrit dans la durée et nous devons le poursuivre aussi longtemps que nécessaire. C’est pourquoi, vingt-cinq ans après, « nous sommes toujours là, combatifs. Pour soutenir la recherche et les jeunes chercheurs. Pour sensibiliser, inciter sans relâche au dépistage et favoriser l’éducation à la santé sexuelle » insiste la Présidente de Sidaction et lauréate 2008 du prix Nobel de médecine Françoise Barré-SINOUSSI,

Un geste encore nécessaire pour permettre un accès aux traitements et aux soins pour tous. Pour porter la voix des personnes vivant avec le VIH. Pour lutter contre les peurs enracinées, les discriminations, les stigmatisations et les exclusions qu’elles subissent au quotidien. Pour défendre les droits des personnes concernées par le VIH. Pour mobiliser les décideurs afin qu’ils poursuivent leur engagement financier et affirment leur volonté politique de mettre fin à cette épidémie. Et « Pour vivre dans un monde sans discrimination, sans nouvelle infection, sans décès dû au VIH. Pour vivre dans un monde sans le virus du sida et accomplir ainsi notre raison d’être » conclut Françoise Barré-SINOUSSI.

Antoine « la perception de la société peine à s’améliorer »…

Antoine 29 ans étudiant infirmier séropositif depuis l'age de 21 ans 15664J’ai 29 ans et je vis à Tours, où je termine mes études d’infirmier. Je suis séropositif, ça fait huit ans cette année. Je l’ai appris parce que, à l’époque, je me faisais dépister régulièrement. L’effondrement a été violent. Heureusement, j’ai été bien pris en charge au 190, à Paris, un centre de santé sexuelle dans lequel j’ai ensuite été secrétaire pendant trois ans. Il fallait que je parle, pour ne pas sombrer. Alors, je me suis vite engagé auprès d’associations, comme les Séropotes Paris.

J’ai pu avancer et relativiser au contact d’autres personnes atteintes par le VIH. Au début, il faut se faire au poids du traitement, à la peur de la maladie et du rejet. Sur le plan sentimental, c’était compliqué. Je ne pouvais pas en parler sur les applications de rencontre, par exemple, sous peine de me faire insulter. Mais j’ai appris à assumer. Aujourd’hui, je n’ai plus d’effets secondaires, je suis amoureux et j’ai des projets d’avenir. La charge virale indétectable et l’amélioration constante des traitements permettent de vivre avec le VIH dans de très bonnes conditions.

Mais la perception de la société peine à s’améliorer. Le travail des associations qui accompagnent ou font de la prévention est nécessaire face à la stigmatisation et à l’isolement qui perdurent, notamment en province. Avec le temps, c’est surtout mon regard qui a changé, je vis avec désormais. Même si les choses bougent, même si j’ai trouvé de nombreuses portes ouvertes pour m’aider, il reste beaucoup de gens qui ignorent les réalités actuelles du VIH

30 médias partenaires pour cette 25e édition…

Une nouvelle fois ce sont plus d’une trentaine de médias auquel ce joint France Handicap Info qui seront de nouveau présents aux côtés de Sidaction et faire des 25 ans deQuelques journalistes des différents des 30 médias participants au sidaction 2019 fc17e l’association un rendez-vous unique et solidaire. Pour sa nouvelle campagne d’appel à dons « N’oublions pas que le virus du sida est toujours là.», Sidaction pointe du doigt l’oubli. La lutte contre le virus du sida a changé de visage grâce aux personnes vivant avec le VIH, aux chercheurs, aux donateurs, aux acteurs communautaires… A tel point que nous pourrions croire que le virus du sida a disparu. NON, malgré les avancées, le virus du sida est toujours là. Sans traitement, il reste un virus mortel.

N’oublions pas de donner !....

N’oublions pas que le virus du sida est toujours là ! Aujourd’hui, en France, 173 000 personnes vivent avec le VIH et 24 000 personnes ignorent leur séropositivité. Pour soutenir les personnes vivant avec le VIH en France et à l’international, pour faire progresser la recherche, le Sidaction a besoin de dons. N’oublions pas de donner ! Comme chaque année, le compteur du Sidaction est remis à zéro et les promesses de dons peuvent être faites par téléphone en appelant le 110 du 18 mars au 22 avril 2019 inclus, par Internet sur le site dédié.

Un don que vous pouvez faire par SMS au 92110 : en envoyant le mot « DON » pour faire un petit don de 5€ (coût d’envoi du SMS gratuit ou inclus dans les forfaits SMS). Les fonds collectés pendant ces trois jours seront reversés à la fois aux programmes de recherche et de soins et aux programmes associatifs de prise en charge, et d’aide aux personnes vivant avec le VIH, en France et à l’international.

Stéphane LAGOUTIERE

 

Catégorie : SOLIDARITÉ
Publication : 04/04/2019
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