C’est un phonème que connaissent toutes les grandes agglomérations, mais le manque de place et parking et de stationnement ne peut être excuse pour ceux ne cessent de stationner illégalement sur ces emplacements réservés. Une opération de verbalisation a eu lieu a Toulouse mardi dernier, auquel assistée Odile Maurin présidente de l’association Handi-Social et ancienne déléguée départementale de l’APF. « À chaque fois, on nous dit que c’est pour deux minutes. Mais de mon côté, si je me mettais au milieu de la rue pour me garer, ce serait un tollé ».
A l'occasion de l'opération de contrôle de cartes européenne de stationnement réservé aux personnes handicapées, organisée par la Préfecture de la Haute Garonne avec polices nationale et municipale et des représentants d’associations du CIAH 31 (Collectif inter Associatif Handicaps 31), Yves RAMIER pour le GATT (groupe des aphasiques tchatcheurs du Toulousain) et Thierry GAUSSERAND et Odile MAURIN pour Handi-Social, dans le quartier des Carmes le 31 mai 2016. Explication de la police municipale sur les sanctions possibles pour le défaut de carte, les faux documents et l'utilisation abusive de la carte.
Plusieurs années après la publication du slogan devenu célèbre, «Si tu veux ma place prends aussi mon handicap ». Si la ville affirme avoir dressé en 2015 plus de 2.000 verbalisations, le slogan ne reste que toujours très peu appliqué dans la réalité par des citoyens qui estime chacun avoir une bonne raison pour se garer de 30 secondes à plusieurs. Des Toulousains qui en l’occurrence ne soucis pas des conséquences parfois dramatiques que cela peut avoir pour une personne qui elle en est la véritable bénéficiaire.
Une situation qui exprime aussi le ras bol des associations, tous comme celui des agents de la police municipale qui semble contraints a ce travail, la police nationale n’ayant dressé que 160 infractions sur l’une des 1.031 place de la Ville rose destinées aux personnes en situation de handicap.
L’opération qui s’est déroulée dans le quartier des Carmes à Toulouse ont permis la vérification de 23 emplacements PMR, sur l’ensemble du périmètre délimité par les allées Jules Guesde, la Dalbade, Esquirol, la Préfecture. La plupart des véhicules en stationnement régulier ont été aussi vérifiés car certains utilisent parfois des cartes GIG/GIC pour stationner sur des emplacements payants. La police a verbalisé un véhicule : verbalisation par Procès-verbal Électronique (cas 4 – 135€), et a établi 1 un Rapport d’Information Judiciaire pour une suspicion d’usage indu d’une carte GIG/GIC.
En 2015 la police municipale a verbalisé 2050 véhicules sur des emplacements réservés aux personnes handicapées sur les 1031 places de la ville de Toulouse en plus des 160 PV dressés par la police nationale. Un manque de citoyenneté et progression des verbalisations depuis le mois de janvier 2016, comme l’indique un des agents de la police municipale, qui confirme qu’en cinq mois 1.186 personne ont déjà été verbalisées. « Souvent ce sont des véhicules qui n’ont pas de carte justifiant de leur handicap, mais il arrive que ce soit des cartes contrefaites ou qu’elles ne leur appartiennent pas, comme cette auxiliaire de vie que nous avons verbalisée et qui utilisait la carte de la personne handicapée dont elle s’occupait », souligne-t-il.
Stéphane LAGOUTIÉRE