Dépression et anxiété : La santé mentale du personnel hospitalier en danger pour 41 %
Selon une étude du publier par la DREES, le personnel hospitalier ai été plus nettement sujette à la dépression et à l’anxiété que les autres salariés. Une situation amplifier par la pandémie du Covid 19. Cette étude s'appuyant sur les données de l'enquête Épidémiologie et Conditions de vie liées au Covid-19 (EpiCov) élaborée par l’INSERM et la DREES. Un diagnostic qui confirmant les cris d'alarme exprimer par le personnel et les syndicats qui ont exprimé à plusieurs lors de manifestation leurs inquiétudes.
Le personnel hospitalier serait nettement plus exposé à la dépression et à l'anxiété que les autres salariés, selon une étude publiée par la DREES. Cette dernière démontrant que ces troubles serait la principale raison à la dégradation mentale dans le secteur hospitalier. Un diagnostic confirmant les nombreux cris d'alarme par les organisations syndicale, mais aussi par différentes études publiées depuis 2017. Ce qui veut dire que si la crise pandémique du Covid n’aura été une mise en avant de cette situation celle était déjà existentiel. « Liée aux conditions de travail difficiles » propres à l'hôpital, notamment les « surcharges inhabituelles de travail », les « incitations à ne pas prendre ou à repousser un congé maladie » et les « difficultés à concilier vie personnelle et professionnelle ».
Un personnel de santé plus concerné…
Des symptômes de dépression et d’anxiété que l’ensemble des personnes en emploi : à l’hôpital, 41 % des personnes ont des symptômes de dépression légère à sévère, contre 33 % dans l’ensemble des personnes en emploi. Il en est de même pour les symptômes d’anxiété qui sont déclarés par 30 % du personnel hospitalier contre 25 % de l’ensemble des personnes en emploi. À noter que ce sont les symptômes de dépression légère à modérée qui sont nettement plus fréquents à l’hôpital que dans l’ensemble des personnes en emploi (38 % contre 30 %). Le constat est identique pour les symptômes d’anxiété légère à modérée avec des pourcentages qui s’établissent respectivement à 28 % et 22 %. En revanche, les symptômes de dépression et d’anxiété graves sont aussi fréquents à l’hôpital que dans l’ensemble des personnes en emploi. En lien avec ces symptômes plus répandus à l’hôpital, le personnel hospitalier déclare aussi plus fréquemment que l’ensemble des personnes en emploi des répercussions de ces symptômes dans leur vie quotidienne (26 % contre 19 %).
Les femmes plus concerné…
Si les conditions de travail La main-d’œuvre à l’hôpital se différencie de l’ensemble des personnes en emploi notamment par ses proportions élevées de femmes et de personnes exposées à des conditions de travail difficiles. La prévalence accrue des symptômes de dépression et d’anxiété à l’hôpital est, pour l’essentiel, expliquée par ces deux caractéristiques.
En effet, à caractéristiques personnelles égales et en contrôlant de la difficulté des conditions de travail rapportées dans l’enquête, le fait de travailler à l’hôpital pourrait même réduire légèrement les risques sur la santé mentale. Les situations de tension au travail comportant une demande psychologique forte et une latitude décisionnelle faible, identifiées comme accroissant ces risques, sont plus fréquentes à l’hôpital. En 2017, elles concernaient 35 % des personnes salariées de la fonction publique hospitalière, contre 27 % de l’ensemble des salariés (Enquête SUMER 2017).
Autre importance liée à cette augmentation au sein de ce personnel du secteur hospitalier dont près de 75 % des postes sont occupés par des femmes. Ces dernières dont l’étude démontre sont plus souvent sujettes aux troubles anxieux et dépressifs. C’est l’une des raisons, de la dégradation de la santé mentale dans le secteur hospitalier.
Stéphane LAGOUTIERE
Publication : 08/06/2023